A en voir la préparation à haute-intensité des Français cette semaine, le sérieux est de rigueur à Marcoussis à quelques jours d’affronter les Fidji, dimanche à Vannes. Et pour cause, les Bleus sont bien placés pour savoir que ces îliens sont souvent capables de tout et peuvent vous transformer un ballon tombé à 5 mètres de leur ligne en un essai 95 mètres plus loin et en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Un peu comme les magiciens de VTEP, les capacités athlétiques en plus.
Il y a deux ans, personne n’a d’ailleurs oublié l’humiliation qu’avaient encaissée les Tricolores dans la morne plaine du stade de France, quasi-vide et battue par la pluie ce soir-là. En novembre 2018, les partenaires de Josua Tuisova s’étaient imposés 14 à 21 pour la première victoire de leur histoire face à la France, dans une rencontre où ils avaient dominés leurs hôtes dans presque tout les secteurs de jeu et notamment l’agressivité. Mais si l’appétit et la maîtrise du rugby sont revenus dans le paysage français depuis, qu’en est-il des Fidji, qui n’ont pas joué depuis plus d’un an ? Et bien difficile de savoir pour l’instant. Les hommes du Pacifique devaient profiter d’un match de préparation contre le Portugal pour se mettre en jambes et nous offrir quelques précieux enseignements, mais des cas de Covid chez les Lusitaniens ont quelque peu perturbé ça avec une annulation pure et simple de la rencontre.
Il faut donc remonter au Mondial nippon de l’an dernier pour trouver traces d’un match officielle de la sélection fidjienne. Juste avant, les « Flying Fidji » avaient battu de peu les Tonga lors de l’ultime match de la Pacific Cup 2019 (29 à 19) mais arrivaient pourtant au Japon avec le statut de potentiel trouble-fête dans la poule de la mort, avec les qualités qu’on leur connaît.
France vs Fidji - Votre composition avec le retour de Teddy Thomas
D’emblée, dans le choc face aux Wallabies, Nakarawa, Yato et leur ligne de trois-quart digne de RugbyManager avaient fait l’étalage de leurs capacités offensives de feu autant que de leurs lacunes sur la discipline et la conquête. Ils menaient d’ailleurs face aux Australiens presque jusqu’à l’heure de jeu, avant d’être concassés par la profondeur de banc des Aussies et de s’écrouler (39 à 24).Malgré les belles lueurs entrevues lors de leur match d’ouverture, les fantasques fidjiens, fidèles à leur réputation, déçurent énormément avec une défaite en suivant face aux limités Uruguayens. Mille fois supérieurs à leurs opposants intrinsèquement, les hommes de John McKee avaient fait preuve d’une légèreté rarement vue à ce niveau là et s’étaient fait dévorer par la grinta sud-américaine, 27 à 30. L’outsider devenait alors déception et ce n’était pas la belle victoire 45 à 10 face à la Géorgie et malgré un immense Semi Radradra qui ferait retomber le sentiment de gâchis qui collaient à la peau des principaux intéressés. En clôture de leur campagne, les partenaires de Levani Botia avaient tout de même sorti la tête de l’eau en opposant une farouche opposition aux Gallois, pourtant en grande forme. Ce jour-là, Tuisova avait renversé tout ce qui se mettait en travers de son chemin, Radradra rendu fous les Diables Rouges et Nakarawa enfin montré son meilleur visage au pays du soleil levant, le tout pour une défaite honorable 29 à 17.
Depuis, Vern Cotter a pris les reines de la sélection et il se dit que cela ferait un bien fou au traditionnel 8 de devant un peu faiblard des hommes de Suva. D’après le centre star de Bristol, incertain ce dimanche faute de coronavirus, sous la houlette de l’ancien gourou auvergnat « les avants ont bossé très dur pour se montrer à la hauteur du pack français » et les Fidjiens « sont prêts à affronter n’importe qu’elle équipe » déclarait-il au Midi Olympique en début de semaine… Et si l’opposition s’annonce féroce, gageons que les Bleus auront cette-fois retenu de leurs erreurs passées.
Garou-gorille
Des hauts et des bas, des joueurs imprévisibles, les Fidji avec Vern, ça reste l'île mystérieuse.
allélégros
tant qu'ils ne nous font pas le coup du grand bleu, 20000 lieux sous les mers !
Emilienne t\'arnaque
... ou 5 semaines sans ballon...
Amis à Laporte
Et puis après tout, les clubs pros n'ont qu'à interdire à tous les joueurs îliens sous contrat la sélection nationale, histoire de ne pas trop souffrir des doublons...
Team Viscères
Ce n'est pas du tout leur genre...
Tiens sinon Nadolo qui avait pris sa retraite internationale avant le Mondial 2019 lorsqu'il jouait en Top 14 a annoncé le mois dernier qu'il était à nouveau disponible pour sa sélection (pile en même temps que son changement de championnat, incroyable coïncidence).
Le Haut Landais
ils ont des contrats fédéraux les joueurs fidjiens?
etutabe
Y compris à Vakatawa ?