"Oh Doumé, attends-moi, qu’on monte au village !" Si toute personne normalement constituée a lu cette tirade avec l’accent corse et s’amuse à la répéter, encore et encore, pour imiter nos amis de l’île de beauté, savez-vous ce qu’est un village, au moins ? D’après le dictionnaire, il s’agit ni plus ni moins que d’un "Groupement d'habitations permanentes, dont la majeure partie de la population est engagée dans le secteur agricole." Pour aller plus loin, on parle aussi de village jusqu’à la limite instaurée de 2000 habitants, sans quoi ledit village se hisse au rang de petite ville. Même si usuellement, rares sont les patelins qui vous parleront de "ville" lorsqu’ils hébergent moins de 10 000 âmes à l’année. Ce point géographique pour quoi, au fait ? On vous rassure, malgré ses nombreux changements en cours, Le Rugbynistère ne deviendra pas Carte France à court, moyen ni même long terme.
XV De France. Anthony Jelonch ''plus solide que d’habitude'', Galthié impressionné par le physique du ToulousainSimplement, ce petit rappel va nous servir à mettre les pieds dans le plat et vous parler des petits villages qui font le rugby français aujourd’hui. Grâce à l’entretien de ce rugby de terroir, de clocher et quelques figures de proue de la nation ovale, il faut le dire, les localités sont quelques-unes, encore, à trouver un second souffle. Prenons l’exemple pour débuter de Montgesty, au cœur de l’actualité rugby en ce milieu de semaine. Pourquoi ? Parce que Fabien Galthié aime les symboles autant que son village et a donc choisi de rameuter les journalistes qui le souhaitaient dans la bourgade où il a grandi, pour la rentrée médiatique du staff tricolore, à 115 jours du Mondial. Pour rappel, à tous ceux dont ce nom dit quelque chose sans être capable d’y donner des précisions, c’est déjà à Montgesty, ce village de 325 habitants niché au cœur du Lot (46) où vivent encore ses parents, que le sélectionneur tricolore présentait son staff et effectuait sa première prise de parole à la tête des Bleus, en novembre 2019. Un joli clin d’œil qui, pour sûr, change des grandes salles de conférence de Marcoussis.
Castelnau-Magnoac
Mauléon
Peyrehorade, St-Sulpice et les autres
Pour finir, évoquons les cas assez exceptionnels de Peyrehorade ou de St-Sulpice-sur-Lèze. Des toutes petites localités qui comptent pourtant de très solides clubs qui parviennent à se maintenir en haut du rugby amateur français. Pour preuve, malgré des moyens très limités par rapport à la concurrence, les Landais perdurent en haut de tableau de Fédérale 1. Ils viennent d’ailleurs de tomber en 8ème de finale du championnat de France à la dernière minute et pour un petit point, face à la première équipe nationale de la saison régulière : Chartres.
Le Havre inarrêtable, Chartres sur le fil, Hasparren en mode bulldozer : tous les résultats des phases finales de FédéraleLes joueurs de St-Sulpice, 2400 habitants, font eux encore plus fort cette saison puisqu’ils joueront les quarts de finale de la compétition dans deux semaines, après être venus à bout de l’ambitieux club de Berre L’Etang (13) à l’issue de cette double confrontation. Plus petite ville encore engagée dans ce championnat, la commune haut-garonnaise affrontera Valence d'Agen en quart, dans un duel de petits moyens. Des formations qui tenteront d’aller dans le dernier carré de la plus haute division fédérale, face aux ogres de Genève ou de Chartres. Qui devront, eux, se battre face à six clubs du Sud-Ouest. Cela ne s’invente pas…
stef7
Le rugby de nos campagnes, le début de tout et il ne faut pas l'oublier. Tous ces "petits" clubs qui font la richesse et la profondeur de notre réservoir.
Jièl
Un titre sans point d'interrogation.
Une véritable introduction et une phrase de conclusion couperet.
Un contenu intéressant, argumenté et touchant.
Pas de fautes, une très bonne syntaxe.
Mon Dieu !
Ce journaliste lirait-il des livres ???!!!
AKA
@lebonbernieCGunther
@Yonolan @CEVEN
a fin du titre est la plus importante : «et les autres » Exemple d’ une équipe de chez moi Régionale 1: équipe 1 et 2 qualifiées ainsi que les juniors et cadets (sans entente) les 1 ont fait 300 bornes le WE dernier, dimanche les réservistes vont en faire 400 et les jeunes une « petite » centaine! À noter un tournoi d’ écoles rugby le WE dernier aussi, tous ça dans une ville (ou village?) de 4000 âmes. Pensez l’ énergie et l’ argent qu’il faut pour maintenir tout ça, je parle d’ un club que je connais mais il y en a bien d’ autres qui œuvrent dans l’ ombre pour servir notre sport???. Je sais bien qu’ on est dans le glamour en cette période de festival de Cannes mais il ne faut pas oublier la plèbe du rugby. C’ est aussi un coup de gueule pour tous ces oubliés. PS: un des rédacteurs d’ articles (je ne me rappelle pas lequel) joue dans un de ces clubs pourrait il faire un article là dessus? Ce serait vraiment sympa, merci ☺️
Fondacci
Je ne vois pas de qui vous parlez aha ! Vous parlez d'un club amateur quelconque, ou d'une équipe en particulier ?
AKA
Mon coup de gueule c’ est pour tous ces clubs, puisque tu me réponds c’ est toi qui joue à Tarascon😁 et tu as dû reconnaître le club que je cite ici en exemple. J’ ai faux?
Ecolorado Rafting
La richesse du rugby c'est aussi de remonter la vallée du Rhône et jusque dans les vallées alpines
De tisser patiemment sa toile en Bretagne, en Alsace, dans le nord et ailleurs
pascalbulroland
Vous avez oublié "trifouillis les oies" dans les Landes, célèbre pour son confit et ses 3 ème mi-temps... 😄
Tous ces villages , en plus de ceux cités dans l'article font la reference de notre rugby...mais j'aimerai y ajouter Massy, qui n'est pas dans le sud ouest , terre de rugby , mais qui a su sortir de grands joueurs...
Même si le sud ouest est un berceau du rugby, ce sport a su s'expatrier
Gonze à l`eau t`es fada !
Massy a 50.000 habitants, difficile de parler de village...
pascalbulroland
Ça l'a été... 😃
Ecolorado Rafting
Voilà!!! Et il en est que plus beau
Gio-nemanquaitpas-d'Aplon
Et le ballon intelligent dans tout ça?
Gio-nemanquaitpas-d'Aplon
Bel article. Bravo. Merci
duodumat
@Theo Fondacci
Théo, merci pour ce bel article pour deux raisons essentielles.
La première, est qu'il est très bien écrit et plein d'enthousiasme. Rien que pour cela : Merci !
La deuxième, parce qu'il répond totalement à mon amour de ce rugby "de clocher" qui m'a fait aimer ce sport.
Ces "villages", et il y en a beaucoup qui ont encore moins de population, qui n'ont presque aucun moyens, n'ont pas de résultats "affichables", mais pérennisent un amour inconditionnel du rugby à travers la pratique de ce sport. Mais aussi, et peut-être surtout parce que le rugby y est un moyen de fédérer toute une population. Matchs, troisièmes mi-temps, fêtes, rencontres, rapprochement des villages, créent une vraie richesse et un ciment social trop peu connu et que n'imaginent pas la majorité des supporters des grandes métropoles-vedettes du Top14.
Et enfin, il correspond très bien aux racines rurales gersoises de ma famille paternelle et hautes-pyrénéennes de ma famille maternelle.
Pour tout cela, merci.
Fondacci
Merci beaucoup pour ce gentil message ! C'est vrai qu'on a beau beaucoup aimer la belle mèche de Romain Ntamack, les envolées du championnat d'Angleterre ou du Super Rugby, le rugby de terroir reste le véritable ancrage rugby accessible à tout le monde, chez nous. C'est donc avec grand plaisir que l'on écrit, à l'occasion, ce type de papier...