Premiership. Les Saracens veulent supprimer le salary cap pour concurrencer le Top 14
Premiership. Les Saracens veulent supprimer le salary cap.
La signature de Dan Carter au Racing-Métro a provoqué des remous outre-Manche. Les Saracens veulent supprimer le salary cap pour concurrencer le Top 14.
La signature de Dan Carter au Racing-Métro, largement commentée dans l'hexagone, a également provoqué des remous outre-Manche. Dans un communiqué publié sur son site internet, les Saracens ont appelé ce vendredi à une suppression du salary cap. Le but est bien évidemment pour les clubs anglais de Premiership d'être compétitif sur le marché des transferts face aux clubs français du Top 14 après la Coupe du monde 2015 où de nombreux internationaux chercheront à se vendre au plus offrant. « Le salary cap a atteint du but, explique le patron des Sarries Edward Griffiths. Il est temps de saisir une occasion en or de développer notre sport, afin d'assurer un haut niveau de jeu en Europe et construire la ligue la plus forte dans le monde du rugby tout en permettant aux joueurs gagner des salaires en rapport avec le marché. » À l'heure actuelle, le plafond salarial imposé aux clubs anglais avoisine les 7 millions d'euros contre 10 millions d'euros pour leurs homologues français. « Il faut enlever le pied du frein et enfoncer l'accélérateur. Nous devons être capables de rivaliser avec les clubs irlandais et français qui dépensent deux à trois fois plus que nous pour recruter. »

Griffiths de transposer la situation au football : « Vous vous imaginez si Arsenal ou Manchester United devaient affronter le Bayern ou le Real Madrid dans ces conditions. » Mais c'est justement pour ne pas ressembler à la Premier League (le championnat de football de première division en Angleterre) que plusieurs clubs s'opposent actuellement à la suppression du plafond salarial « Si nous enlevons le frein à main comme le souhaite Griffiths, la voiture va dévaler la route et être incontrôlable », estime le président du conseil d'administration d'Exeter Tony Rowe dans The Telegraph, et ce, alors qu'il est favorable à une revalorisation du salary cap. Outre les Chiefs, les Wasps, Gloucester, les Harlequins et Sale se sont d'ores et déjà prononcés contre le projet des Saracens. « Le niveau de jeu actuel est raisonnable, mais sans le salary cap, la victoire reviendrait aux clubs avec le plus gros chéquier. » Soit à l'heure actuelle, Bath, Leicester, Northampton, ou encore Bristol (2e division) et son propriétaire millionnaire, alors qu'il est très peu probable que les Newcastle Falcons, le London Irish, le London Welsh et Worcester suivent les Saracens.

Ce qui complique sérieusement la tâche d'Edward Griffiths. En effet, pour qu'un changement du salary cap soit accepté dans les mois qui arrivent, il faudrait que 75 % des actionnaires de la Premiership votent à sa faveur lors de la réunion prévue le 4 février prochain. « Nous comprenons que certains clubs craignent que la suppression du plafond salarial fasse grimper les salaires. Mais en réalité, ils augmentent déjà à cause des clubs français. Nous pouvons soit nous asseoir et de devenir une ligue de seconde zone ou nous pouvons prendre les devants. » Un discours similaire à celui tenu récemment par le président du Rugby Club Toulonnais Mourad Boudjellal pour que la LNR augmente le salary cap. L'objectif étant de faire face aux offres des clubs japonais mais aussi anglais qui, dès l'année prochaine, pourront engager deux joueurs dont le salaire ne sera pas pris en compte que dans le calcul de la masse salariale. Un avantage énorme qui ne semble visiblement pas satisfaire Edward Griffiths.

Lequel pourrait revoir son discours alors que le Dailymail rapporte que la ligue anglaise enquête sur de possibles infractions au salary cap de la part de son club et de Bath. Si celles-ci sont avérées, les sanctions pourraient être très importantes d'un point de vue financier mais aussi comptable. Cela va du retrait de 4 points pour un dépassement de 95 000 euros à 40 points pour un dépassement de 319 000 euros au-dessus de la limite. Quant aux amendes, elles sont calculées selon un principe très simple : 3 euros pour chaque euro au-dessus du salary cap et jusqu'à 10 euros en cas de récidive. Ce qui peut coûter très cher.
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Utopique, mais pourquoi les nantis des ligues françaises, anglaises et Irlandaises (vu que l'on ne parle que d'eux) ne se mettent pas d'accord sur un salary cap européen ?

Le dialogue n'est-il pas la meilleure façon d'avancer sue le sujet ?

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