De sa carrière longue comme le bras, on pourrait en écrire un livre. Alors qu’il fêtera ses 40 piges à la fin du mois, il faut dire que Jimmy Gopperth a débuté dans le rugby pro à une époque où le 2ème ligne de l’USAP et des U20 Posolo Tuilagi, par exemple, n’était pas encore né. Un garçon qu’il pourrait d’ailleurs affronter la saison prochaine en cas de défaite des Catalans lors du barrage face à Grenoble, samedi soir. Puisqu'il devrait fouler les pelouses de ProD2 l'an prochain, nous y reviendrons plus bas.
Mais au-delà de ses débuts lors du Super Rugby 2004 ou de son iconique collier de barbe dans Rugby 08, pour les plus anciens, l’enfant de New Plymouth a surtout vu sa carrière décoller en Europe, lorsqu’il rejoint le vieux-continent à 26 ans. A l’époque, l’ancien joueur des Hurricanes débarque dans le nord-est de l’Angleterre, à Newcastle, pour remplacer un certain Jonny Wilkinson, parti à Toulon lors de cette même intersaison 2009 pour relancer sa carrière. Avec la suite que l’on connaît… Ce que le grand public connaît moins en revanche, c’est la réussite presque insolente qu’a lui aussi eu Gopperth, au Royaume-Uni.
Sous-côté, mais meilleur joueur d'Angleterre en 2017
Artilleur officiel des Falcons pendant plusieurs saisons, il inscrit notamment plus de 800 points pour le club champion en 1998, avant de rejoindre le Leinster suite au départ de Jonathan Sexton pour le Racing. Une histoire de remplacement des plus grands ouvreurs de l’ère moderne, vous dîtes ? Eh bien sachez que vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Parce qu’après 2 saisons dans l’Eire et un titre en ligue celte, le Jimmy traverse à nouveau la mer d’Irlande et rejoint les Wasps, cette fois pour remplacer le numéro 10 à la shape la plus controversée de l’histoire du poste, devant Sébastien Fauqué : ce bon vieux Andy Goode. Quand on vous parle d’un monsieur…RUGBY. Leicester a-t-il aligné la ligne de 3/4 la plus vieille de l’histoire face aux Saracens ?Là, il y joue le meilleur rugby de sa carrière, malgré la trentaine largement entamée. Si bien qu’en 2016/2017, après une saison de dingue en Premiership et 292 points marqués dont 10 essais, il est élu meilleur joueur du championnat. Car oui, en plus d’être un buteur précis qui culmine à plus de 1700 unités en Premiership (4ème meilleur réalisateur de tous les temps outre-Manche), celui qui est aussi passé brièvement par les Auckland Blues fut un sacré accélérateur de jeu. Intelligent, bon attaquant, polyvalent, Gopperth s’est bonifié avec les années, tel un bon cru du Bordelais. Et celui qui cumule aujourd’hui une expérience exceptionnelle cherche encore à la faire partager.
Je me sens toujours en pleine forme et en bonne santé, j’ai encore beaucoup à donner. Je vais jouer la saison prochaine. J’examine les options, je suis toujours excité à l’idée de jouer. Toute équipe a besoin d’expérience. - Jimmy Gopperth récemment, comme rapporté par Rugbyrama
L’an prochain, ce n’est d’ailleurs pas autour d’un pinard du Médoc que le joueur de Leicester pourra s’attabler, mais plutôt d’un Bandol ou d'un Châteauneuf-du-Pape, lui qui se serait engagé en ProD2 avec Provence Rugby selon plusieurs sources concordantes. Un grand cru pour les Aixois, qui pourraient bien avoir trouvé là le porte-drapeau de leur projet pour la saison prochaine, ainsi que leur maître à jouer. Reste à voir si cela sera suffisant - en plus des autres recrues - pour atteindre ces fichues phases finales de 2ème division, après lesquelles ils courent depuis 2018, date de leur remontée dans l'antichambre du Top 14...
La saison de Pro D2 à peine terminée, Provence prépare très sérieusement l'avenir
MARCFANXV
La vraie question pour un Kiwi est : Doit-on le manger à la petite cuillère en le coupant en deux ou doit-on se le peler complètement avant de le croquer ?
Le Haut Landais
quelle question, on le croque évidemment!
Jièl
Je ne connaissais pas ce joueur, shame on me apparemment.
Un nouveau super-article à votre tableau de chasse Monsieur Théo, merci !
Fondacci
Merci beaucoup, ça fait plaisir !
alan75
Une retraite au soleil de plus...