Quelle serait la poule de la mort pour le XV de France en 2023 ?
Romain Ntamack et les Bleus sont impatients de connaître leurs adversaires à la Coupe du monde 2023 en France.
Le tirage au sort des poules de la Coupe du monde 2023 en France aura lieu lundi 14 décembre. Quels pourraient être les pires adversaires pour les Bleus ?

La Coupe du monde en France, c'est en 2023. Mais ce lundi, les supporters du monde entier vont déjà pouvoir se projeter à l'occasion du tirage au sort des poules. Ce lundi 14 décembre au Palais Brongniart, on aura déjà un premier aperçu du Mondial français. Vous pourrez d'ailleurs suivre en direct le tirage au sort depuis la page Facebook officielle de France 2023.

Le processus de qualification bat toujours son plein pour connaître les huit derniers qualifiés. Mais douze nations ont déjà leur ticket pour France 2023 grâce à leur classement en 2019. Il s'agit des trois meilleurs de chaque poule à l'issue de la Coupe du monde au Japon à savoir : l'Afrique du Sud (championne du monde), l'Angleterre (finaliste), la Nouvelle-Zélande (3e), le Pays de Galles, l'Irlande, la France, l'Australie, le Japon, l'Écosse, l'Argentine, les Fidji et l'Italie. Des nations qui ont été réparties dans les trois premiers chapeaux selon leur classement mondial au 1er janvier 2020 en raison de la crise sanitaire qui n'a pas permis de jouer tous les matchs internationaux.Crédit image : rugbyworldcup.com

La France, 4e nation mondiale après ses très belles performances de l'automne, est donc dans le chapeau 2 avec l'Irlande, l'Australie et le Japon. La conséquence de sa 7e place à l'issue de la Coupe du monde 2019. N'étant pas têtes de série, les Bleus seront forcément dans une poule relevée avec le risque de devoir affronter les champions du monde sud-africains, les All Blacks, l'Angleterre ou bien le Pays de Galles.

Dans l'histoire des Coupes du Monde, les Bleus ont généralement été épargnés par le tirage. En 2007, ils avaient émergé d'un groupe avec l'Argentine et l'Irlande. Quatre ans plus tard, seuls les All Blacks faisaient figure de cadors mais les Français avaient été surpris par les Tonga... On serait tentés de dire qu'il n'y jamais de matchs faciles au Mondial. Sans parler du fait qu'ils ne pourront pas compter sur mère nature pour pousser l'organisation à annuler une rencontre comme cela avait été le cas l'an passé avec le Crunch.

En 2019, les hommes de Jacques Brunel n'avaient pas été gâtés avec les Anglais, les Argentins, les Tongiens et les Américains. Des adversaires qu'ils pourraient très bien retrouver dans trois ans compte tenu de la composition des chapeaux. En attendant lundi, on a essayé de se projeter sur ce qui pourrait être le pire tirage au sort pour les hommes de Fabien Galthié. Bien évidemment, la forme des équipes en 2023 ne sera pas celle d'aujourd'hui, surtout après une préparation de plusieurs semaines. On peut donc compter sur le Pays de Galles pour remonter la pente après une année 2020 très compliquée. 

Quelle serait la poule de la mort pour le XV de France

Sélectionnez les équipes des chapeaux 1, 3, 4, 5 qui composent votre poule de la mort face au XV de France !

Vous avez voté, à nous de nous prononcer. Voici le tirage que nous redoutons le plus au Rugbynistère et pourquoi.

Nouvelle-Zélande

Au sein du chapeau 1, l'équipe à éviter, c'est la Nouvelle-Zélande. Pourquoi pas l'Afrique du Sud championne du monde ou les Anglais qui ont remporté le Tournoi cette année et la Coupe d'automne des nations ? On voit plus ces deux sélections monter en puissance durant la compétition comme cela avait été le cas en 2019. Les All Blacks, de par leur histoire et leur statut, doivent gérer une grosse pression d'entrée. Ce n'est pas très bon de les affronter lors des matchs de poules où aucun faux pas n'est toléré. De plus, leur vivier de talents fait qu'ils peuvent faire tourner tout en restant compétitifs. Des éléments comme Will Jordan, déjà excellent, ou encore Richie Mo'unga seront des cadres en 2023. Ce dernier n'a que 26 ans et a relégué Barrett à l'arrière. En 2023, ce sera Richie le patron de l'attaque néo-zélandaise. Et comment ne pas mentionner Caleb Clarke, seulement 21 ans, véritable révélation cette année avec ses courses puissantes à la Jonah Lomu. Cependant, s'il sera judicieux d'éviter les Blacks lors des matchs de poules, on ne peut s'empêcher d'imaginer un scénario magique qui verrait les Bleus prendrent leur revanche de 2011, en retrouvant la Nouvelle-Zélande en finale au Stade de France.

Fidji

Il aurait certainement été plus facile de mettre l'Argentine dans cette poule de la mort. L'an passé, c'est grâce à un drop de Camille Lopez que la France s'est sortie du piège tendu par les Pumas. Personne n'a non plus oublié le revers de 2007 face à ce même adversaire à Saint-Denis (12-17) en ouverture du Mondial tricolore. Alors oui, la pression sera sur les épaules des hommes de Galthié et Ibanez devant leur public. Mais l'Argentine n'est pas l'adversaire qui a récemment créé la surprise face aux Bleus. Cet adversaire, ce sont les Fidji, et il monte en puissance. Leur ligne de 3/4 est l'une des plus belles du monde, ils sont de plus en plus solides en conquête et leur structure de jeu s'améliore. Au Japon, les coéquipiers de Tuisova et Radradra avaient vendu chèrement leur peau face aux Wallabies et aux Gallois. Leurs meilleurs éléments évoluent en Europe et s'ils peuvent affronter régulièrement les nations du tiers 1 d'ici à 2023, ils seront un adversaire redoutable. On ne parle plus aujourd'hui des Fidji de 2003 contre lesquels les Français avaient inscrit 61 points à Brisbane. 

Océanie 1 

Sans connaître encore qui pourraient être les derniers qualifiés, le pire tirage pour les Bleus les verrait certainement affronter la nation classée première en Océanie. Et ce pourrait bien être les Tonga. Un adversaire contre lequel les Tricolores ont eu beaucoup de mal l'an passé au Japon avec une victoire étriquée 23 à 21. Vakatawa et Raka avaient marqué un essai tandis que Romain Ntamack avait été précieux au pied. On n'a également pas oublié le revers 14 à 19 face aux Îliens à la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande. Eux non plus. Durs sur l'homme, ils donnent tout ce qu'ils ont face aux Bleus. Ce n'est pas toujours beau à voir, mais ces derniers ont du mal à les manoeuvrer. Et pour cause, ces deux nations croisent très peu le fer sur la scène internationale avec seulement six matchs depuis 1995. On ne sait donc pas grand-chose sur leurs joueurs. Ce qu'on sait en revanche, c'est qu'il ne faut pas les prendre à la légère sous peine de connaître une énorme désillusion dans cette Coupe du Monde organisée en France.

Amériques 2 

Dans cette poule au fort accent du Pacifique, nous avons choisi d'ajouter une touche sauce barbecue. Le Canada et les USA ont souvent croisé la route du coq tricolore pendant les Coupes du Monde, sans jamais créer la surprise. Le tarif est généralement d'une quarantaine de points dans la besace des Nord-Américains. Mais il serait de bon ton de se méfier d'eux d'ici à 2023. Et particulièrement des Américains qui ont commencé à structurer un championnat professionnel avec de nombreuses équipes basées dans les grandes villes. De quoi donner envie à de nombreux jeunes joueurs de se mettre au rugby. Le vivier aux États-Unis est immense et les talents ne manquent pas. Ni les moyens. Les USA n'ont mis que quelques années à devenir l'une des meilleures nations du circuit mondial à 7 avec des joueurs comme Carlin Isles ou Perry Baker. De véritables athlètes qui ont rapidement pris le pli du rugby pour en devenir les stars. On connait le tempérament compétitif des Américains. Et être performant à la Coupe du monde 2023 serait une formidable publicité pour le rugby au pays en vue de l'organisation de cette compétition à l'horizon 2027 ou 2031.

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Au final le plus important ce n'est pas notre poule, dans tous les cas on a les moyens d'en sortir. Pour les demies dans tous les cas ce sera normalement du lourd et notre équipe sera déjà lancée dans sa compétition.

Ce qui est important c'est le contenu de la poule qui croise avec nous pour définir les quarts de finale. C'est le quart qui est le plus "sensible" sur le tirage parce que c'est là qu'il y a le plus de déséquilibre potentiel dans les affiches mais surtout c'est un tournant de la compétition, tu passes d'une phase de poule avec rodage de l'équipe au match couperet qui décide si tu as réussi ta compétition ou non (si tu sors en quart c'est un échec, si tu passes dans tous les cas le dernier carré est un résultat acceptable), qui décide si tu bois la bière d'après match en te projetant sur des rêves de victoire finale ou en pleurant avant de rentrer chez toi.
Si la poule en face c'est Galles et Irlande les têtes de série, finir premiers ou deuxièmes ne change pas radicalement les choses pour nous donc avoir une grosse tête de série dans ta poule est moins gênant (tu peux même t'en servir pour te préparer). Si la poule en face c'est Afrique du Sud ou Nouvelle-Zélande qui sort en tête, alors soudainement finir premier devient beaucoup plus important et le match contre la tête de série 1 de la poule devient un véritable huitième de finale.

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