Qui sont les ''dinosaures'' qui peuvent encore faire tomber l'impensable record de Sergio Parisse ?

Qui dit fin de saison dit adieux, forcément. Si les crépuscules d’exercices sont quelque fois heureux, ils riment bien souvent avec au revoir et "petite mort" du sportif, aussi, parfois. Un déchirement comme on a encore pu le voir ce week-end en Italie, chez nos cousins du football, à l’annonce de la retraite de la légende Zlatan Ibrahimović. Les larmes si rares du Suédois montrent bien à quel point on ne badine pas avec ce qui a rythmé sa vie pendant plus de deux décennies. Auprès de la balle ovale comme ailleurs.
RUGBY. Mathieu Bastareaud (Toulon) annonce qu'il prendra sa retraite à la fin de la saisonPlus près de nous, l’on vit aussi l’émotion qui emplit Mayol au moment de dire au revoir (sur le pré) à ses deux monuments Mathieu Bastareaud et Sergio Parisse. D’un côté, le joueur le plus titré du club, de l’autre, certainement l’un des plus grands joueurs du rugby moderne. 142 sélections, 4 coupes du monde disputées, 3 titres de champion de France, 2 Challenge Cup et des gestes de classe par centaines. Mais aussi, en tout et pour tout, 519 matchs professionnels ! Un record qui, s’il est bien loin encore une fois de ceux des autres sports (à l’image des 941 matchs d’Ibrahimovic, par exemple, puisqu’on parle de lui), s’avère dantesque pour le monde du rugby et ses exigences. Et qui prend d’autant plus de relief en le comparant aux données de ses poursuivants.
VIDEO. Challenge Cup. Sublime vissée de Biggar après une chiste de Parisse pour l'essai ! Ça régale à Mayol !Car depuis Trévise et jusqu’à Toulon, en passant par près de 15 ans de bons et loyaux services à Paris, l’ancien capitaine de la Squadra en a parcouru du chemin. Et connu, des matchs. Si d’autres ont fait mieux que lui en club, à l’image des 477 matchs de Thibault Privat ou des 482 de Richard Wigglesworth, personne n’a su dépasser les 500 rencontres chez les pro, comme l’a fait l’Italien. Un exemple de longévité remarquable au plus haut niveau, et dont certains se rapprochent bien évidemment. Mais que personne ne rejoindra probablement de si tôt. Le Néo-Zélandais Jimmy Gopperth (452 matchs), 40 ans à la fin du mois, prolongera-t-il l’aventure durant plus d’une saison a Provence Rugby pour tenter de passer la barre mythique évoquée ci-dessus ? Même s’il assure en avoir encore dans les jambes, on en doute franchement, aujourd’hui.
PROD2. TRANSFERT. Un Kiwi de 40 piges en maître à jouer de Provence Rugby la saison prochaine ?Quid du personnage John Afoa, qui culmine à 482 matchs lui aussi depuis ses débuts aux Auckland Blues en 2004 ? Si suite son départ récent de Vannes, le pilier champion du monde 2011 a déjà repris du service en Super Rugby du côté des Crusaders et pourrait poursuivre pour une ultime aventure en Bunnings NPC dans la foulée, il sera également difficile pour lui de se rapprocher de la marque de Parisse. Ailleurs, on soulignera bien évidemment le recordman tricolore de cette liste, Aurélien Rougerie, qui entre Clermont et les Bleus, aura foulé à 494 reprises les pelouses professionnelles aux quatre coins de l’Hexagone, mais aussi de la planète. Tandis que les anciens soldats d’Eddie Jones comme Danny Care ou Mike Brown, qui jouent toujours en Premiership, culminent actuellement juste en-dessous de la barre des 450 matchs. Et même s’ils disputeront la prochaine saison respectivement avec les Harlequins et Leicester, il sera aussi difficile pour eux d’atteindre le cap des 500 parties, à moins de continuer a minima jusqu’en 2025. Ce qui, à 36 et 37 ans aujourd’hui, n’a rien d’évident. Rien que pour cela, chapeau monsieur Parisse.

Aussitôt parti de Pro D2, ce vieux briscard bat un record insolent en Super Rugby