Ce vendredi, les représentants des clubs professionnels et l'Union des Clubs Professionnels de Rugby ont rendez-vous avec Miguel Fernandez, le représentant des agents de joueurs. Le but de la réunion ? Discuter des baisses de salaires des joueurs de Top 14 et Pro D2. Selon les informations du Midi Olympique, le sujet a été évoqué dans la semaine par l'ensemble des présidents de clubs. Avec une conclusion, et une décision à l'unanimité : "les clubs souhaitent une approche collective, sans doute pour avancer plus fort face à une opposition qui s'annonce coriace."
Exemple de solution ? Procéder à une baisse, mais en fonction des revenus de chaque joueur, pour que "les petits revenus soient le moins impactés." En d'autres termes, plus le salaire d'un joueur est élevé, plus il serait baissé. Un système choisi en Australie, chez les treizistes de la NRL.
Top 14 - Les joueurs devront-ils accepter une baisse de salaire ?Autre information du Midi Olympique : Provale ne sera pas convié à cette réunion. Une décision qui interpelle, moins d'une semaine après les déclarations de Robins Tchale-Watchou dans les colonnes du journal. Interrogé sur les coupes de salaire, le président du syndicat expliquait : "si c'est 30%, c'est non. Si c'est 2%, pourquoi pas." L'ancien 2e ligne de hausser le ton, au moment d'évoquer les bruits sur une baisse globalisée de 15%...
C'est une connerie, une rumeur de poubelle et je vais y répondre une bonne fois pour toute : je n'ai eu aucun échange à ce sujet. Ni formel, ni informel. Avec personne. [...] Un tel accord n'est même pas possible. Il faudrait que les joueurs le valident car j'ai mis en place un système de gouvernance d'urgence où ce sont les joueurs qui décident, plus le comité directeur de Provale.
La situation à l'étranger
Outre-Manche, les championnats sont également impactés par la crise du COVID-19. Mais certaines décisions ont déjà été prises, comme en Ecosse. Si pour le moment, rien n'a été dévoilé sur les salaires des joueurs, ceux des managers vont baisser de 25% du 1er avril au 1er septembre 2020. Les concernés ? Gregor Townsend (sélectionneur du XV du Chardon), Richard Cockerill (Edimbourg), Dave Rennie (Glasgow) et Jim Mallinder (directeur de la performance). Le Président de la Fédération et le directeur ont eux concédé une baisse de 30%, comme l'explique un communiqué publié sur le site de la SRU.
En Angleterre, Eddie Jones a également accepté une baisse de 25%. Mais puisque les clubs ne sont pas gérés par la Fédération, on semble agir au cas par cas du côté de la Premiership. Ainsi, Gloucester, les Wasps, les Saracens, Bristol et Worcester ont baissé le salaire de leurs joueurs. Une baisse de... 25% ! "Ces mesures entreront en vigueur le 1er avril. Un certain nombre d'employés moins bien payés seront exclus de ces réductions de salaire," précise néanmoins le communiqué des Wasps.
Mais la mesure n'est pas forcément acceptée. Le Sunday Express d'évoquer une "guerre civile" du côté de Bath, qui a également choisi de baisser les salaires de 25%. Le journal d'expliquer que les joueurs ont exigé une réunion avec Bruce Craig, le propriétaire du club. Dans une lettre que s'est procuré le média, Anthony Watson et ses coéquipiers réaffirment leur engagement pour le club, mais contestent la décision :
Nous ne sommes pas d'accord avec cette réduction de salaire. C'est une rupture de notre contrat, et nous nous réservons le droit de revendiquer nos droits.
Sans accord officiel, le club de Bath pourrait donc se retrouver dos au mur. Les autres clubs subiront-ils le même sort ?
Eric de Cromières a également évoqué les réductions de salaires :
virilmaiscorrect
Il me semble qu'il y a deux levier :
* Le chômage technique
* La baise de salaire temporaire.
Alors dans ces situations tout le monde regarde son nombril. A la difference que dans une entreprise la solution est dirigée vers le chômage technique obigatoirement.
Concernant la baisse des rémunérations on va parler des valeurs du rugby mais nous sommes dans le domaine professionnel qui souhaiterai voir son salaire baisser de 25% personne !!!
Il y a cependant la possibilité de trouver un équilibre entre salaire dans une période ou il est impossible de travailler / s’entraîner / jouer et la reprise.
Enfin il me semble surréaliste de ne pas avoir le syndicat des joueurs dans la réunion. On les prendrait pas pour des jambons qu'on ferait la même chose ...
Enfin, les clubs sont des entreprises (ou essaient) alors elles doivent être gérées comme tel. Si elles n'ont plus de cash elles fermeront et les joueurs seront au chômage. 'est hélas ce qui va se passer pour pas mal de petites entreprises après cette crise.
adourAB
Les joueurs , leurs agents, les Pdts de clubs, doivent se mettre en tête que les citoyens hormis quelques supporters ultras n’accepteront de voir les municipalités ou collectivités publiques subventionner des clubs pour maintenir des salaires à 4 chiffres par mois. Ils peuvent tout décider en petit comité ils devront faire avec ce qu’ils auront, comme toutes les entreprises.
cahues
Le rugby va devoir réduire sérieusement son train de vie.Le top 14 vit depuis au moins une décennie au-dessus de ses moyens.D'après la DNACG en dix ans de 2008 à 2018 la masse salariale brute en club est en augmentation de 77%. Certains présidents et mécènes commencent à avoir énormément de soucis, mais c'est parfaitement légitime.
Yonolan
Les clubs pro sont dans le cadre du chômage partiel défini par le gouvernement pour cette crise
Donc les clubs n'ont à charge que 30% du brut de leur masse salariale et les joueurs perçoivent déjà 84 % de leur salaire net ( ainsi que les membres du staff et administratifs et exploitation)
Et ce pour 6 mois renouvelable ( on espère tous que ce sera terminé avant la fin des 6 premiers mois...)
Alors faire fifty/fifty entre club/ salariés me parait pas insurmontable
Sur le total de la masse salariale impactée
Quitte a moduler les réductions de salaire par rapport à la hauteur de chaque salaire
Comparer à l'Angleterre est délicat si on ne connait pas les mesures d'accompagnement du gouvernement ( ce qui est mon cas)
Étonnant que Provale ne soit pas convié...il doit bien y avoir des raisons
amoureuxdubeaujeu
Du point de vue des joueurs, je pense qu'ils accepteront une baisse de salaire, mais pas que ce soit imposé par les clubs et acté sur le niveau de pourcentage.
En terme d'image, les joueurs se doivent de faire un effort, il le feront ; mais c'est à eux de décider comment, pour quelle durée et pour quels montants, pas aux clubs ou à la ligue !
breiz93
Que provale ne participe pas à cette discussion parait surréaliste.
Les joueurs savent bien, comme tous salariés, que si l'outil de travail disparaît c'est le job qui part avec...
Je ne pense pas qu'ils soient fondamentalement opposés à la discussion, mais cela doit se faire dans in cadre légal et acté par un accord et avenants aux contrats.
pedronimo
une baisse de 2% c'est comme ne pas baisser je pense. e
adourAB
Et 30% comment se faire baiser je pense. Mais pour beaucoup cela ferait encore près de 20 fois le SMIC voir plus. Difficile de se faire plaindre. Surtout ci c’est pour une année.