C’est la première surprise de cette Coupe du monde et l’une des plus retentissante de l’histoire de cette compétition: l’Uruguay a pris le dessus sur les Fidji. Le superbe discours du capitaine de l'Uruguay nous a fait chavirer [VIDÉO]Dans le parcours des Teros à la qualification pour la Coupe du monde, il est vrai qu’il n’y a pas eu un seul faux pas. En pré-qualification, ils avaient disposé du Chili, du Brésil et du Paraguay. Trois matchs, trois victoires. Opposé au Canada (perdant du barrage contre les Etats-Unis), l’Uruguay avait surpris en remportant ses deux manches : 38-29 à Vancouver, 32-31 à Montevideo. Est-ce le Canada qui a régressé ou les Sud-Américains qui se sont bonifiés ? Le 17 novembre 2018 à l’occasion des tests matchs de l’automne, l’Uruguay avait ensuite été balayé sur un score sans appel face aux… Fidji 68-7. Un festival de Sau et de Yato auteurs de trois essais chacun. Mais le 24 novembre, les Teros s'étaient rachetés en venant à bout de la Roumanie 27-20 à Bucarest (3 essais à deux).VIDEO. L'Allemagne bat l'Uruguay dans les derniers instants pour une victoire historique La qualification acquise, la valeur de l’Uruguay devait se révéler pendant les matchs de préparation de cet été. Et là, première déconvenue : à Montevideo, les Teros s’inclinent devant l’Espagne 21-41. Était alignée pratiquement la même équipe qui est venue à bout des Fidji aujourd’hui. Un seul français dans l’équipe d’Espagne : David Mélé, avec les Biterrois Munilla, Alvar Gimeno et le Parisien Feuteu. Pas la « meilleure » équipe d’Espagne.
Ça c’était en juin, et le 24 août l’Uruguay a eu l’occasion de se racheter face à une sélection sud-américaine composée de joueurs brésiliens, chiliens, paraguayens, etc. Les Teros l'ont péniblement emporté 24-20 à l’Estadio Charrua de Montevideo. Pas de quoi pavoiser. Le 7 septembre, toujours à Montevideo défaite contre une sélection argentine 24-35. Sélection composée de joueurs qui évoluent dans l’antichambre des Pumas et où l’on trouve quelques noms connus (Juan Pablo Zeiss, Santiago Medrano, Francisco Gorrisen, Tomas de la Vega et le nouveau montois Juan Cappiello).Résumé vidéo. L'Uruguay dispose du Canada et valide son ticket pour la Coupe du Monde
On a le sentiment en observant ces résultats que la sélection uruguayenne souffle le chaud et le froid. Capable de bonnes performances contre le Canada, la Roumanie et malgré la défaite contre l’Argentine « A », elle prend l’eau face aux Fidjiens, aux Espagnols et dispose difficilement d’une sélection sud-américaine sans grands noms. A vrai dire, avant le début de la compétition, on situait l’Uruguay dans le wagon arrière avec la Russie, le Canada et la Namibie.
Face à des stars internationales comme Nakarawa, Radrada, Matawalu et des joueurs confirmés au plus haut niveau (Goneva, Vatubua, Waqaniburotu, Matavesi, Nakosi, Botia) que pouvait une sélection dont les « stars » évoluent en Fédérale 1 (Felipe Berchesi à Dax) et en Pro D2 (Manuel Leindekar à Oyonnax, Agustin Ormaechea au Stade Montois) ? Ceci dit sans être insultant pour la valeur montante de Leindekar et l'expérience d'Ormaechea et Berchesi, qui font en France le bonheur de leurs clubs respectifs.
Plusieurs Uruguayens alignés ce mecredi évoluent à l’étranger : Mateo Sanguinetti et Santiago Arata (Houston), Ignacio Dotti (NOLA), Rodrigo Silva et Andres Vilaseca (Austin), Gaston Mieres (Toronto) tous jouent en Major Rugby League ; Facundo Gattas (Hindu) en Argentine et Franco Lamanna en troisième division anglaise à Darlington.
Peut-être que les clefs du succès sont là ? Dans la pratique, en club, de championnats plus relevés que la première division d’Uruguay. Le fait est que les Teros n’ont jamais eu autant de joueurs expatriés. La jeunesse de l’effectif s’est peut-être exprimée positivement en termes de fraîcheur face aux Fidji. Cette sélection nous donne rendez-vous dans quatre ans, en France. On ne voit pas qui pourrait lui faire barrage sur le continent américain. Le Chili et le Brésil ? Peu probable. Le Canada semble lui sur le déclin.
Kyb
Merci de cet honnête hommage, bien que l'emploi du mot ''surprise'' demeure très subjectif 😉 (comme le démontre adroitement Régis). Le RN qu'on aime.
Ahma
Au vu du niveau des deux équipes, non seulement le mot n'est pas trop fort, mais il s'agit même d'une des plus grosses de l'histoire de la coupe du monde. Ce dont l'article nous informe c'est que la plus belle victoire de l'Uruguay jusqu'ici était contre la Roumanie, actuellement 19ème au classement World Rugby, un gouffre par rapport aux Fidjiens.
batelier
Le Fidji en n'a eu que 4 jours de recup... Ajoutez à ça qu'il est fantasque...... Et hop😉
Kyb
Ce qui n'interdit toutefois pas de se trouer de la sorte au pied...
epa
Effectivement je pense que c'est la raison principale. Je ne sais pas trop comment ils ont fait tourner mais si certains joueurs sont rentrés comme titulaires alors qu'ils avaient 60 à 80 mn dans les pattes quatre jours plus tôt, ça explique beaucoup de choses
Ahma
Ils ont changé douze titulaires. Ce qui constitue aussi un handicap, les joueurs sont frais mais ne se connaissent pas.
ankou
Surtout que les Français ne se voient pas déjà arrivés avant le départ le semaine prochaine contre les Américains, comme ce fut le cas des Fidji contre l'Uruguay.
Pianto
je crains surtout le deuxième match en quatre jours, contre Tonga, comme le match de l'Uruguay était le deuxième en 4 jours pour Fidji.
Pianto
le fait que les fidjis aient joué samedi ne doit pas être oublié dans l'analyse de ce succès uruguayen.
semiasse
Ca compte, mais ca n'excuse pas la défaite..
Se sont deux équipes différentes qui ont joué, seul Nakarawa et Radradra ont doublé. Les autres étaient "frais", moins que les uruguayens certes mais frais quand même.
On peut pareille pointer le manque de profondeur de banc, mais même les remplacants fidjiens c'est au dessus que les Uruguayens. Les Uruguayens ce sont des semi-pros pour la majorité.. Coté Fidji, c'est l'inverse quasiment que des pros, et y a de beaux noms. En plus des deux cités il y a aussi Nakosi, Goneva, Waqaniburotu, Ratuniyarawa, Vatubua..
Je pense que si la France perd contre les Tonga, on ne pourra pas se cacher derrière le manque de fraîcheur. Ici pour moi c'est là même chose.
La fraîcheurs a joué mais c'est l'arbre qui cache la foret.
Fafa2a le toulo né corse
Complètement, ils sont allé le chercher a la grinta ce match, de l' envie, de l envie et une grosse paire de couille. Je viens de me le mater ( taf ), un grand grand chapeau a cette équipe.
En revanche j ai quand meme l' impression que les fidjiens se sont vu trop beaux trop vite et l ont payé cache
Regis Duffour
Oui vous avez raison, c'est pertinent
Pianto
Cependant, merci pour l'article, fouillé et intéressant.
🙂
lelinzhou
Muy bien.