RUGBY. 15 de France. Galthié répond à la déception et à la frustration de certains joueurs
Le XV de France à l'entraînement en Australie. Crédit photo : FFR
La convention entre la FFR et la LNR permet au XV de France de s'entraîner à 42. Mais tout le monde ne joue pas le week-end. D'où une certaine frustration.

Chez les Bleus, il y a les titulaires, les finisseurs et ceux qu'on peut appeler les partenaires d'entraînement. Grâce aux accords entre la FFR et la LNR, le staff dispose de 42 joueurs pour préparer les matchs. Ce qui permet notamment de pouvoir s'entraîner à haute intensité. Une stratégie qui a permis au XV de France de retrouver le devant de la scène internationale et d'être l'un des favoris pour le titre mondial. Mais il y a un revers à la médaille. Chaque semaine, une partie des joueurs quittent Marcoussis pour revenir en club. La convention prévoit en effet la libération de 14 éléments. Si les clubs apprécient le geste, chez certains éléments, cette situation serait très pesante selon les dires d'un membre du groupe qui s'était confié à L'Équipe avant le premier rassemblement. Bien évidemment, le staff est conscient que de cette situation peut naître de la frustration. Lors de l'annonce de la composition pour le match de dimanche face à la Géorgie, Fabien Galthié a tenu à avoir un mot pour les 'partenaires d'entraînement' comme certains les nomment.

La présence des 42 meilleurs joueurs français nous permet de travailler de manière optimale. Ensuite, c’est un sujet important, il faut saluer leur présence même si le mercredi soir on leur annonce qu’ils rentrent. Ces joueurs-là savent très bien que s’il y a un blessé, ils rentrent et ils jouent. Kilian Geraci sait que s'il y a un blessé au poste 4, pour lui. Dylan Cretin, sait que s'il y a un blessé en 3e ligne, c'est pour lui. La même chose pour Ibou Diallo, Alexandre Bécognée, la même chose aussi pour Brice Dulin…  Ces joueurs-là se préparent le mardi et le mercredi avec le collectif à 140 mètres par minute, avec des intensités maximales. Il est important de signaler que nous préparons notre équipe et nous les préparons à l’équipe de France. Après, quand on appelle un joueur comme Thierry Paiva pour lui dire qu'il ne viendra pas, il est très déçu parce qu'il avait envie de venir. Ce groupe a bougé. Clovis Le Bail par exemple savait qu'il était en réserve. Il attendait qu'on l'appelle. Il y a une cinquantaine de joueurs qui sont mobilisés pendant la compétition par l’équipe de France. Ils sont prêts à répondre. Mais pour échanger avec eux lorsqu'on ne les appelle pas, on partage la grande déception qu'ils ressentent de ne pas nous rejoindre.

Manager des hommes n'est pas facile. Surtout lorsque le groupe est important. Mais c'est au staff de gérer cette situation pour éviter que cela empire et créée des problèmes au sein de l'équipe. "Certains joueurs peuvent se sentir abusés s’il n’y a pas de récompense au bout. Être convoqué de manière récurrente sans être sélectionné pour le match peut être démotivant", explique Denis Troch, préparateur mental via L'Equipe. Selon l'ancien entraîneur de football, les joueurs devraient avoir le droit de dire non s'ils ont la sensation de n'être que simples partenaires d'entraînement. Un sentiment qui peut naître dans leur esprit malgré le fait que le sélectionneur compte sur eux pour préparer les matchs et les jouer le cas échéant. "Parfois, il est préférable de savoir dire non plutôt que de se miner de l’intérieur et d’y aller à contre-coeur. On peut en devenir aigri et parfois traumatisé." Par le passé, certains internationaux étaient dans cette situation en raison des mauvais résultats des Bleus. Il ne faudrait pas que cela se reproduise alors que le XV de France est en train de redorer son blason en vue de la Coupe du monde 2023.

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