Les dernières oppositions entre la France et l'Irlande ont certes été difficiles à avaler pour nos Bleus, mais cruellement pédagogiques. Les Français ont toujours eu à l'occasion de ces rencontres, des choses à retenir des aspects fondamentaux à intégrer pour répondre aux critères du niveau international. Retour sur ces précédentes défaites.
France - Irlande (20-22), Tournoi des Six Nations 2014
C'était la der de Brian O'Driscoll. En cas de victoire de l'Irlande, cette dernière pouvait offrir à son capitaine emblématique une victoire dans le Tournoi, une sortie digne du joueur qu'il était. Les hommes de Joe Schmidt ont réussi l'exploit de s'imposer au Stade de France pour la première fois depuis l'an 2000 à l'époque. Cette rencontre avait vu des Verts terriblement tendus, mais terriblement pragmatiques lors des moments clefs. Leur deuxième essai, signé par l'ailier Andrew Trimble, avait non seulement montré les lacunes françaises en défense (des troisièmes lignes en retard après une mêlée), mais également le niveau de préparation et d'analyse des coéquipiers de Conor Murray. Ce dernier a su à merveille exploiter un intervalle ouvert face à lui pour servir à hauteur son ailier qui finissait dans l'en-but.
Cette rencontre, marquée par des initiatives françaises intéressantes mais brouillonnes, a fait comprendre à quel point une rencontre internationale pouvait se décider sur des lancements de jeu qui exploitent la faiblesse de l'adversaire. Chose que n'avaient pas fait les Bleus ce jour-là.
RUGBY. 6 Nations. COMPOSITION. L'Irlande sans Sexton pour défier les Bleus !
France - Irlande, Coupe du Monde 2015
Le match au sommet de la poule D. Le vainqueur de la rencontre évitait d'affronter la Nouvelle-Zélande en quart de finale. Et ce fut une partie avec une intensité rare, dont les deux équipes ne sortiront pas indemne. Ce fut également un récital de l'Irlande. Malgré la sortie prématurée de Sexton, son remplaçant Ian Madigan a su parfaitement animer son équipe. À tel point que les Irlandais étaient légèrement plus entreprenants que d'habitude. La France, bien que physiquement au rendez-vous, avait payé cher la titularisation de Mathieu Bastareaud, visé toute la rencontre par Henshaw et Earls. C'est d'ailleurs de cette zone du terrain qu'est venu le premier essai irlandais. Les Bleus ne reviendront jamais. Et on connait la suite...
La charnière de l'équipe de France (Tillous-Borde, Michalak) avait été largement dépassée par la charnière du Trèfle (Murray, Madigan). Un constat qui remettait fortement en cause les choix de jeu de Philippe Saint-André. Bastareaud positionné au centre, censé être un point fort, s'est avéré être un point faible. Le haut niveau exigeait plus qu'une simple préparation physique de qualité.
Irlande - France (19-9), Tournoi des Six Nations 2017
Un match où les supporters français nourrissaient beaucoup d'espoir. Suite à un début de Tournoi très prometteur (courte défaite en Angleterre) et une très belle Tournée d'automne (deux courtes défaites face à l'Australie et la Nouvelle-Zélande), la France arrivait à Dublin avec la ferme intention de gagner. Le début de match fût canon. Menant 6-0, la France par l'intermédiaire de Rémi Lamérat pensant marquer son premier essai, débutait à merveille. Mais un avant antérieur de Gaël Fickou avait gâché l'action. Les Bleus ne verront plus Terre, laissant les Irlandais revenir et prendre le score.
En plus de défaillances individuelles (notamment Bernard Leroux), la France manquait cruellement de pragmatisme et de réussite dans ces temps forts. Un problème qui lui faisait défaut depuis le début du mandat Guy Novès.
6 Nations. ANALYSE. 0 faute pour l'Irlande à la 53e, la France trop indisciplinée, les clés du match
Irlande - France (26-14), Tournoi des Six Nations 2019
Sens unique pendant une heure. Un véritable cauchemar. La jeune charnière Dupont-Ntamack est passée aux travers, à l'image de son équipe. Il aura fallu attendre la fin de match, et que l'Irlande lève le pied, pour voir des Français marquer deux essais. Encore une fois, Mathieu Bastareaud a été dépassé par les combinaisons autour de Sexton. Mais l'entrée de Gregory Alldritt a eu le mérite ce jour-là de prendre conscience de quel style de jeu la France avait besoin pour exister.
C'était définitivement la fin du jeu soporifique de la France. Grégory Alldritt, et Félix Lambey, deux des seuls à avoir surnagé dans ce marasme, ont montré quel type de profil les Bleus avaient besoin pour réussir au niveau international. La France après ce Tournoi s'est définitivement tournée vers un jeu plus dynamique.
gjc
Une constante de cette période Schmidt-Farrell est que l'Irlande est très forte pour conserver le ballon (rucks, jeu au sol, touche, mêlée). Ils sont aussi très bons en défense notamment parce qu'ils alignent un mur de 13 défenseurs en dégarnissant le fond de terrain, et que leurs avants sont bons pour coffrer les ballons en maul.
Cela dit je pense que leurs défaites sont très instructives aussi. Les fatiguer physiquement, passer le ballon très vite à l'aile, jouer au pied par dessus leur défense, tout ça avait bien marché contre eux en 2020 et 2021. Cette année le 50:22 devrait aussi aider à faire reculer leur mur défensif.
oc
Ce que ces défaites nous ont appris ?
Que TEAM est trop concilient avec les arbitres ?
Dupont9A
Que deja lun des sports numero 1 la bas est le Football gaélique Cest quand meme pas mal ce quils arrivent a faire avec le peu de licenciés, 3 gros clubs qui donne de l'importance a la CE & l equipe nationale seul bemol en CDM c'est le neant.
Sinon quil ne faut pas jouer sous la pluie et que meme avec 30pts de retard ils se battent encore
Imanol votre idole
Je n'avais plus de souvenirs de la défaite de 2014 du coup je suis allé voir les highlights.
D'une part la charnière Machenaud / Talès (avec Doussain en sortie de banc qui rate la pénalité de la gagne) explique pourquoi j'ai choisi d'oublier ce match.
Et d'autre part la défense sur le 3e essai irlandais est d'une paresse scandaleuse.
A noter que Papé, qui laisse Trimble filer sur le 3e essai, balance aussi un parpaing en-avant sur ce qui aurait dû être l'essai la victoire.
Aaaaah le début des années 2010... quand le staff de l'EdF pensait qu'avoir des joueurs plus costauds permettait de remporter un match.
Le Haut Landais
Machenaud-Talès une charnière de rêve... mais ce serait encore plus beau avec Tillous-Bordes en 9 😉
Le Haut Landais
c'est mechant pour ces joueurs qui se sont toujours donnes a fond mais pas les plus excitants qu'on ait eu
Amis à Laporte
Et ne pas oublier 2018, où on prend un drop de Sexton à la dernière seconde... Mais bon, Sexton n'est pas là cette année !
Guilhem34
c'est cette defaite qui a été la plus cruelle
Amis à Laporte
2017 après des courtes défaites (2 contre l'Australie, 1 contre les Blacks et une contre les Rosbifs), on perd encore contre l'Irlande... Sans doute une contre performance...
Timmaman
Compliqué de se baser sur ces matchs, tant l'équipe de France a changé depuis 2 ans, et l'arrivée de FG (puisqu'on n'a pas perdu face aux Irlandais depuis qu'il est là), tant dans son style de jeu que dans les joueurs sélectionnés.
LaGuiguille
mais si, va falloir juste surveiller O Driscoll comme le lait sur le feu et ne pas titulariser Bastareaud au centre