RUGBY. 6 Nations. Ce que nous ont appris les deux premières journées du Tournoi
Ce début de Tournoi est riche en enseignement pour la suite de la compétition.
Les réflexions d'avant Tournoi se sont confrontées aux premières rencontres de cette édition 2022. Point sur les deux premières journées de ce 6 Nations 2022.

Deux journées disputées et déjà des enseignements à en retirer. Des réflexions que nous nous faisions avant le début de la compétition, se sont révélées être exacts. Que ce soit pour l'équipe de France ou les autres nations, il est intéressant d'analyser les forces en présence à l'aube de la troisième journée.

La France favorite

C'était presque une évidence. L'Équipe de France est la favorite du Tournoi et la seule équipe pouvant encore réaliser le Grand Chelem cette année. Après ces deux victoires convaincantes face à l'Italie et surtout l'Irlande, les espoirs placés vers les hommes de Fabien Galthié sont légitimes. Certes en déplacement périlleux à Édimbourg et Cardiff, la tâche s'annonce rude, mais la victoire avec panache face à l'autre favoris irlandais au Stade de France laisse supposer que les Bleus sont sur le papier meilleurs.

Les Écossais toujours inconstants, les Gallois poussifs

C'était une réflexion réalisée lors des tests de novembre dernier. L'Écosse est capable sur un grand jour de battre une grande équipe, mais manque de régularité. Vainqueur de l'Angleterre, le XV du Chardon n'a été que l'ombre de lui-même face à une faible équipe du Pays de Galles. Des Diables rouges qui connaissent de réelles difficultés en les absences des Alun-Wyn Jones, Taulupe Faletau, Josh Navidi etc, et avec une ligne de trois quarts peu imaginative. 

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Là où l'Écosse a réduit la voilure dans son jeu alors qu'elle semblait ces derniers mois se restreindre, les hommes de Wayne Pivac s'entêtent avec une attaque peu risquée et minimaliste devant la ligne d'avantage portée par son néo-capitaine Dan Biggar. Un comble quand on sait que l'un des meilleurs ouvreurs du championnat d'Angleterre, Callum Sheedy (Bristol), possède un talent pur capable de faire basculer une rencontre à lui tout seul et n'est que son remplaçant. 

L'Angleterre prometteuse, l'Irlande indépendante

Qu'on se le dise, la défaite en Écosse du XV de la Rose était un accident largement évitable. Un mauvais coaching et des errements en défense ont permis à des Écossais opportunistes de l'emporter. La mutation du jeu anglais impulsé par l'avènement de son jeune ouvreur prodige Marcus Smith, pourrait faire de l'Angleterre à nouveau une machine à broyer ses adversaires. Solides et gaillards devant, rapides et vifs derrière, tous les éléments pour en faire une grande équipe sont là.

L'Irlande, elle, a montré des signes encourageants quant à l'absence de son ouvreur légendaire Jonathan Sexton. Trop souvent dépendante de sa forme, l'Irlande a montré grâce à la performance de Joey Carbery face aux Bleus à Paris, qu'elle pouvait désormais voir la vie sans Sexton avec sérénité. De plus, elle a progressé dans sa capacité à se déplacer à l'extérieur dans une atmosphère hostile. Mentalement, cette équipe a progressé. Reste à déterminer si une fois de plus, elle n'a pas atteint son pic de forme trop tôt avant la Coupe du Monde.

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Je t'aime à l'italienne, mais…

On fait semblant d'y croire chaque année, en faisant mine d'observer que certains points se sont améliorés. Mais la réalité est terrible : l'Italie est loin derrière. Une profondeur d'effectif inexistante, des joueurs pas tous au niveau et peu confiants. Alors qu'on aimerait tous voir une équipe d'Italie capable d'accrocher ses concurrents, pour rendre ce Tournoi encore plus palpitant et indécis. Paolo Garbisi, l'espoir de l'Italie, n'a été que l'ombre de lui-même lors des deux premières journées. Ses erreurs ont coûté cher à son équipe. Plus habituée à remporter des rencontres, il parait dérisoire et utopique de voir l'Italie gagner un match cette année. Et pourtant, on les aime bien ces Italiens.

Le jeu : physique et peu étincelant

Mis à part le XV de France, il y eut très peu de panache en ce début de Tournoi. Le combat est toujours aussi déterminant dans ces rencontres de l'hémisphère nord. Et c'est là aussi que la France arrive à sortir son épingle du jeu. En rivalisant avec ses adversaires, les Bleus laissent parler leurs talents et imagination, là où les Britanniques gardent une approche beaucoup plus méthodique et froide. Un Tournoi finalement assez ordinaire, dont la suite se fait attendre avec impatience.

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Contre une équipe d'Italie dominée devant avec des 3ème lignes obligés d'aller au charbon le petit prodige anglais s'est régalé. Par contre, contre l'Ecosse on l'a beaucoup moins vu bizarrement... Les journalistes s'emballent vite comme d'habitude mais j'ai surtout l'impression qu'il est en train de se construire un énorme boulard ce jeune homme. À voir contre l'Irlande par exemple.

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