Rugby. Carter, Tekori, Rokocoko… le XV de légende symbolique d'Antonie Claassen

Une équipe symbolique 

Pendant 14 ans, Antonie Claassen a fait le bonheur des clubs français dans lesquels il est passé, et a gagné bon nombre de titres. Le troisième ligne centre passé par Brive, Castres, le Racing 92 ou encore Suresnes a plus de 370 matchs chez les professionnels. 

De ce fait, il a côtoyé de grands joueurs, et a soulevé le Brennus à deux reprises, avec deux équipes différentes, un exploit en soi ! La première fois était en 2013 avec le Castres Olympique, puis en 2016 avec le Racing 92 lors de la finale légendaire au Camp Nou contre Toulon. Ce dernier a aussi été finaliste à deux reprises de la Coupe d'Europe. 

Ses bons résultats et ses performances convaincantes l'ont même amené à jouer pour le XV de France, lui qui est né à Durban en Afrique du Sud et qui s'est fait naturaliser en 2011. À travers toutes ces années, il est évident que Claassen est connu des joueurs exceptionnels, et c'est d'ailleurs de cela que nous allons parler. 

Pour le podcast de LegendaryPlays, l'ancien troisième ligne s'est mis dans la peau d'un entraîneur, et a lui-même composé son XV de départ idéal. Évidemment, les joueurs cités par le Sud-Africain d'ordre sont exclusivement ses anciens partenaires. 

Pour commencer, Claassen choisit une première ligne 100% castraise, qui a été aligné lors de la finale du Top 14 en 2013, face à Toulon. Il s'agit de l'All Black Saimone Taumoepeau, de Brice Mach et du robuste Karena Wihongi. Le principal intéressé témoigne : "Là en mêlée, on n'a pas bougé, on était sûr de notre force. Face à Clermont en demi-finale, l'année où on a été champion, je me suis dit, "c'est bon, on a gagné" lors de la première mêlée. J'avais senti (la puissance.)"

Pour son attelage, Antonie Claassen n'a pas choisi des enfants de chœur avec Joe Tekori et Bernard Leroux, l'un passé par Castres, et le second au Racing 92. Pas besoin d'énormément détaillé si ce n'est que ces deux-là sont de véritables légendes du Top 14. 

En troisième ligne, l'ancien troisième ligne commence, non sans une forte émotion, avec Ibrahim Diarra, le visage du CO pendant plusieurs saisons, qui est malheureusement décédé. Claassen avoue que "c'est toujours dur quand je parle de lui", avant de citer le deuxième flanker de son équipe : Wenceslas Lauret. Ce dernier était aussi titulaire lors de la finale du Top 14 en 2016. Enfin, le troisième ligne centre n'est autre que lui-même, pour "jouer avec les copains". 

En ce qui concerne les trois quarts, sans grande surprise, la charnière commence avec le mythique Rory Kockott, véritable légende du CO. Claasseen avoue que c'est "le genre de mec que l'on peut détester, mais quand tu joues avec lui, c'est une force." Pour accompagner cette teigne, l'ancien briviste n'a pas réussi à trancher entre l'un des meilleurs joueurs de notre sport, Dan Carter, et Rémi Talès, ancienne gloire du CO. Claassen en profite pour se remémorer les exploits de l'ancien du Tarn en finale du Top 14 en 2013. Ce soir-là, Talès avait planté deux drops, coup sur coup, à trois minutes d'intervalle en fin de match. 

Rebelote pour les ailes, avec non pas deux mais quatre joueurs sélectionnés. Sur le côté gauche, deux styles complètement différents avec Marc Andreu et Juan Imhoff. Les deux ailiers ont même joué ensemble au Racing 92 de 2013 à 2018. Ensuite, à droite, deux anciens franciliens avec la légende des Blacks, Joe Rokocoko, qui a éclaboussé le Top 14 de sa classe, et électrique Teddy Thomas. Ce dernier est qualifié de "joueur énorme, avec un grand cœur", c'est aussi l'un des rares joueurs encore en activité de cette équipe. 

Pour la paire de centres, du solide avec Seremaia Bai, le Fidjien passé par Clermont et Castres, qui pouvait aussi jouer à l'ouverture. Il sera accompagné d'un compatriote avec Virimi Vakatawa qui a côtoyé Claassen étant plus jeune. Enfin, le dernier joueur (ou presque) de cette équipe a également joué au CO, et au Racing 92, il s'agit de Brice Dulin. Il n'a pas pu être départagé avec l'international irlandais Simon Zebo, qui a d'ailleurs pris sa retraite en juin dernier. 

Voici la composition finale d'Antonie Claasseen :