RUGBY. De la 1ère à la 11ème place mondiale en cinq ans, que se passe-t-il au Pays de Galles ?

Une chute vertigineuse 

Difficile de croire que le Pays de Galles est la deuxième nation européenne à avoir réalisé le plus de Grands Chelems (12), au vu des performances actuelles et du jeu proposé par le XV du Poireau. En quelques années, les hommes de Warren Gatland ont chuté au classement de World Rugby, jusqu'à attendre la onzième place cet été. 

Pire encore, lors de la précédente édition du 6 Nations, le Pays de Galles a obtenu la cuillère de bois, ce qui veut dire que les Gallois n'ont pas gagné un seul match de la compétition. Face à l'Italie, qui est souvent réputée pour être l'équipe la plus faible, la bande de Georges North a perdu 21-24 au Principality Stadium de Cardiff. 

Lors du dernier mondial, les Gallois ont pourtant surpris beaucoup de monde, avec une première place obtenu en phase de poules, avec des victoires sur la Géorgie, l'Australie, le Portugal et les Fidji. Néanmoins, les coéquipiers de Dan Biggar ont buté sur l'Argentine en quart de finale.

RUGBY. Ambitieux, le Stade Français devrait prolonger sa pépite après de longues discussionsToutefois, remontons le temps et revenons cinq ans en arrière, lorsque le Pays de Galles était la meilleure nation au monde. En 2019, c'est la Coupe du monde au Japon, et après un parcours honorable en poule, le Pays de Galles bat de justesse la France, 20-19, et se hisse en demi-finale face aux Boks. Malheureusement, les Gallois perdent la rencontre et s'inclinent aussi lors de la petite finale. 

Malgré cela, le XV du Poireau joue bien au rugby, et réalise le Grand Chelem la même année, et Alun Wyn Jones est élu meilleur joueur de la compétition. 

La fin d'une ère

Mais alors, comment expliquer une telle chute en si peu de temps, pour une équipe aussi bien rodé que le Pays de Galles ? Eh bien tout d'abord, le mythique Warren Gatland va laisser sa place à Wayne Pivac après la Coupe du monde 2019, qui était intervenu après le Grand Chelem. 

C'est donc la fin du règne de Gatland, qui était resté douze ans avec le XV du Poireau, et qui rejoint sa terre natale néo-zélandaise et les Chiefs durant deux saisons. Avec Pivac, le Pays de Galles a plus de mal, et à la fin de l'année 2020, l'équipe chute à la neuvième place mondiale. 

Toutefois, en 2021, le Pays de Galles remporte le 6 Nations, sans réaliser le Grand Chelem, ce qui est d'ailleurs la dernière victoire galloise dans cette compétition. Ce qui va véritablement marquer la dégringolade est l'année 2022, où les coéquipiers de Faletau terminent cinquième du Tournoi. Ils perdent face à l'Italie qui n'a plus remporté de match depuis 2015 dans le 6 Nations, et qui n'a jamais gagné en terre galloise. 

Évidemment, la génération dorée composée de plusieurs stars de ce sport vieillit, et plusieurs joueurs mythiques tirent leur révérence. Le capitaine légendaire Alun Wyn Jones a pris sa retraite internationale en mai 2023 par exemple. Au même moment, Justin Tipuric annonce également qu'il se retire de la scène mondiale. 

Avant eux, Josh Navidi se retire en 2022 à cause d'une blessure et son mentor, Sam Warburton, véritable figure du rugby gallois doit également mettre un terme à sa carrière en juillet 2018, pour cause de blessures à répétition. L'un des meilleurs centres de sa génération, Jonathan Davies, a, lui aussi, dit stop à sa sélection en 2022, mais continue de jouer. Enfin, George North a fait ses adieux au XV du Poireau après le dernier 6 Nations, à seulement 32 ans. 

En plus de cela, des joueurs, on fuit la fédération galloise, à l'image de Ross Moriarty à Brive, Dan Biggar à Toulon, ou encore plus récemment la pépite Louis Rees-Zammit qui s'en est allée en NFL au football américain. Inévitablement, les crises financières qui ont touché la WRU n'y sont pas pour rien, et difficile de trouver la solution aux problèmes gallois dans les prochaines années. 

Toutefois, après une expérience en Super Rugby, Warren Gatland a repris les rênes du Pays de Galles, et a signé jusqu'en 2027 avec la fédération. Malgré des premiers résultats positifs, le Néo-zélandais devra trouver des solutions pour redresser la barre, rapidement. 

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