Après un début de saison moyen marqué par un nombre important de blessures, le MHR semble avoir trouvé son rythme de croisière. Solides loin de leur base et intraitables depuis près de 6 mois toutes compétitions confondues, les Montpelliérains sont aujourd'hui leaders de notre championnat, avec 6 points d'avance sur son dauphin (Bordeaux) et 12 sur le 6ème, le Racing 92. Conquérant sur le plan national, le MHR est aussi redoutable sur la scène européenne ! En témoigne sa victoire 40-26 face aux champions d'Angleterre en titre, les Harlequins. Si la qualification pour les quarts est loin d'être assurée, cette performance a rappelé à tout le monde qu'il faudra compter sur Montpellier en cette fin de saison, que ce soit en Top 14 ou en Champions Cup. Comment donc cette équipe a-t-elle réussi à se hisser au sommet du championnat le plus relevé du monde, tout en étant un adversaire plus que coriace en Champions Cup ?
On le savait, le recrutement d'Alexandre Ruiz, ancien arbitre de haut niveau, était un choix plus que judicieux pour le MHR, trop souvent pénalisé ces dernières années. En effet, son expérience arbitrale, ainsi que ses connaissances rugbystiques pouvaient permettre à Montpellier de mieux travailler avec les officiels : un détail qui peut s'avérer crucial lors de matchs couperets. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que "l'effet Ruiz" s'est tout de suite fait ressentir ! Par exemple, Montpellier est l'équipe qui encaisse le moins de pénalités cette saison (51, soit 2,3 par rencontre) juste derrière le Stade Toulousain (46, soit 2,1 par match). Une statistique qui nous permet de comprendre l'intelligence du MHR dans ce secteur : les joueurs peuvent se mettre à la faute, mais lorsque c'est le cas, les pénalités sont suffisamment loin de leurs perches, ce qui décourage leurs adversaires. On l'a notamment vu lors de rencontres face au Stade Français ou au Racing 92 : les coéquipiers de Cobus Reinach se sont rarement mis à la faute dans leur camp. Résultat ? Une seule pénalité a été réussie lors de ces deux affrontements. Une performance qu'il faut souligner, d'autant qu'elle contraste avec l'indiscipline dont faisait preuve le MHR la saison passée. En effet, Montpellier avait encaissé pas moins de 85 pénalités en 26 journées, soit une moyenne de 3,2 par match.