Salut Valentin ! On t’avait laissé en 2015 où des problèmes à la hanche avaient mis un terme à ta carrière. Comment va la santé ?
Ça va un peu mieux, car je me suis fait opérer. Comme j’ai une prothèse, on va dire que les douleurs sont moins présentes au quotidien. Je peux courir un petit peu, je peux taper dans le ballon, c’est déjà un bon point.
VIDEO. Valentin Courrent évoque la perte de sa licence et sa fin de carrière prématurée avec ProvaleTu n’as pour autant pas délaissé le monde du rugby, puisque tu suis les jeunes du CAB !
Je suis revenu m’installer sur Brive, je me suis rapproché du club et ça fait deux ans que j’entraîne les cadets. L’an dernier, j’avais les Gauderman, que j’ai suivi en Alamercery et que je devrais suivre en Crabos l’an prochain normalement. Cette saison, on s’est qualifiés, mais on est tombés en phases finales contre le Racing (en 8ème). On a fait une bonne saison régulière, on bat Toulouse, c’était très intéressant au niveau du jeu, et même des résultats puisqu’on ne perd que quatre matchs dans la saison.
Entraîner, ça te plaît ou c’est plus ce côté formateur que tu aimes ?
Ça me plaît ! Mais entraîner et passer par les jeunes, pour débuter après une carrière de joueur, ça me paraît bien pour se faire la main. J’ai la chance d’intégrer l’association de Brive via les cadets, avec une belle génération, c’est aussi pour ça que je me suis lancé rapidement dans l’entraînement.
Et l’après-carrière, comment tu l’as géré ?
Au niveau de l’emploi, on va dire que je me suis cherché ! J’ai fait un peu d’immobilier, ensuite j’ai travaillé avec un paysagiste : c’était plus moi, c’était plus concret, ça me plaisait. Cette année, je passe le diplôme d’entraîneur à Marcoussis et dans la foulée, le club me propose un poste de salarié à l’association. Je suivais le paysagiste jusqu’à il y a peu de temps, mais j’ai mis ça de côté pour le moment pour préparer ce diplôme et avoir l’opportunité de revenir dans le rugby : c’est ce que je sais faire de mieux !
Parlons maintenant de ce projet de Rugby Golf sur Brive !
J’ai créé une association. C’est une pratique qui est née l’an dernier, comme ce n’était pas très loin (à Souillac) et que je connaissais les organisateurs, je me suis dit pourquoi pas ! Avec deux potes, on a fait les compétitions organisées à Souillac et Montauban et ça m’a tout de suite plu. On ne court pas trop, on tape dans le ballon et on fait des passes, c’est là où j’étais le meilleur dans le rugby, alors c’est un sport qui est fait pour moi (Rires).
Crédit photo : Alain Fressange
J’ai tout de suite adhéré à cette pratique. Pour mon diplôme d’entraîneur, je devais monter un projet. Au départ, je voulais faire quelque chose sur la technique de jeu au pied sur le club de Brive, mais je me suis dit que finalement, c’était l’opportunité de créer une association de Rugby Golf avec plusieurs événements et compétitions.
Et où peut-on y jouer ?
Le plus dur, ça a été de trouver un golf qui est prêt à louer le parcours pour te laisser jouer dessus avec un ballon de rugby : au début, ça n’a pas été évident. On a fait plusieurs réunions avec le golf municipal de Brive, la mairie, des démonstrations avec le ballon sur le terrain, on leur a prouvé que ça n'abîmait pas le parcours. Ils ont accepté de se lancer avec nous pour organiser des compétitions.
Tu as remporté la première étape du Rugby Golf Tour 2017 à Excideuil, tu as été champion en individuel, raconte-nous un peu cette journée !
L’an dernier, j’étais un peu frustré car je finissais toujours 5ème, 6ème… Quand je voyais les mecs qui gagnaient - j’en connaissais certains - et qu’ils ne savaient pas taper dans un ballon, ça m’énervait un peu (Rires). J’y suis allé avec cinq potes, on s’est inscrit par équipe (par deux) et en individuel. Ensemble, on a terminé 3ème et en individuel, j’ai essayé de m’appliquer sur le jeu au pied ! On était trois à être ex aequo à la fin, et sur un dernier coup pour nous départager, je l’ai emporté !
La prochaine étape, c’est le 11 juin à Toulouse (Golf d'Estolosa) : qu’est-ce que tu pourrais dire pour convaincre les Toulousains de venir à l’événement ?
C’est un sport que tout le monde peut pratiquer. Si on est novice, qu’on a peur de pas être forcément bon, on peut jouer à deux car le copain peut rattraper un mauvais coup ! C’est un sport ludique, plaisant. Je jouais au golf avant de découvrir cette discipline : ça aère la tête ! Allier ça avec le rugby, c’est super agréable et puis c’est un moment convivial, de partage. On rencontre beaucoup de personnes, qui ne sont pas forcément rugbymen mais qui participent aussi. Tout le monde joue le jeu, prend du plaisir dans une bonne ambiance : parfois, même le dernier du classement reçoit une récompense pour encourager tout le monde à revenir et participer.
Allez, dernière question, tu ne peux y échapper : un petit pronostic pour la finale du Top 14 de dimanche ?
Je m’y attendais à celle-là (Rires) ! Quand on voit les demi-finales, je dirais Montferrand quand même. La première mi-temps qu’ils font contre le Racing, ils m’ont vraiment impressionné sur la vitesse qu’ils mettaient dans le jeu, sur tout ! C’était propre, ça jouait dans l’avancée. Ils ont étouffé le Racing, qui restait sur une grosse perf’ contre Montpellier la semaine d’avant. Si Montferrand est à ce niveau-là, ils vont être dur à atteindre.
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PHOTOS. Le RugbyGolf Tour 2017 débarque du 7 mai au 3 septembre dans cinq villes de France !