RUGBY. ''Il préfère l’argent au temps de jeu'', remplaçant en Top 14 ou titu en Pro D2, l'avis tranché d'Aldigé

Ce jeudi soir, Brive pourra notamment compter sur le deuxième ligne international anglais Courtney Lawes face à Oyonnax. Un choc entre prétendant à la montée qui annonce la couleur. Avec des stars britanniques prêtes à se lancer dans l’aventure Pro D2 cette année, il est clair que la deuxième division française a le vent en poupe. 

De l'avis de Jean-Baptiste Aldigé via le Midi Olympique, les clubs du haut de tableau peuvent maintenant rivaliser avec des équipes de la Ligue Celte et même certaines formations anglaises en termes de salaires. 

Pourtant, l'ancien président du Biarritz Olympique désormais en poste à Nice, pointe du doigt une réalité frappante : "en moyenne un joueur jiff, pour ne pas dire Français, préfère être le 3^ème au poste dans une équipe de Top 14 que le 1^er au poste en Pro D2."

Pourquoi cette préférence ? Selon Aldigé, la nouvelle répartition des droits TV, désormais fixée à 70 % pour le Top 14 et 30 % pour la Pro D2, a exacerbé ce phénomène.

Les clubs du Top 14 ont plus de moyens financiers, ce qui leur permet de proposer des contrats plus alléchants même pour des joueurs qui ne seront pas nécessairement titulaires indiscutables. "Il préfère l’argent au temps de jeu…". Quitte à devoir attendre que les cadres soient au repos ou en sélection pour être sur une feuille de match.

La Pro D2, malgré son essor, reste une division de développement dans l'esprit de beaucoup. Certains ont réussi à en tirer profit à la faveur de prêt. Personne n'a ainsi oublié le passage de Thomas Ramos à Colomiers avant son retour triomphant dans l'élite à Toulouse.

Pour des jeunes joueurs ambitieux ou ceux qui cherchent à relancer leur carrière, l’attrait du Top 14 reste irrésistible. Même s’ils doivent se contenter d’un rôle de remplaçant, le prestige et l’exposition médiatique du Top 14 surpassent souvent les promesses de temps de jeu en Pro D2.