RUGBY  ''Il y a des mecs à mon poste bien plus proches et plus légitimes que moi'', Reus prudent avant de parler du XV de France
Hugo Reus sera une des armes de La Rochelle pour les prochaines échéances en Top 14 et en Champions Cup. Crédit photo (RMC Sport)
C'est l'une des révélations du Top 14 ces derniers mois ! Hugo Reus, 19 ans tout juste et en marche pour être un des futurs du XV de France. Il se livre.

Interrogé au micro de RMC Sport, le jeune ouvreur du Stade Rochelais est revenu sur son début de saison remarqué, mais également sur les attentes et les rumeurs à son propos. Aussi lucide et mature que sur le carré vert, Hugo Reus s'est livré sur sa vision des choses. 

La Rochelle, la destination rêvée 

Quoi de mieux que d’être champion d'Europe à 19 ans, lors de sa première saison professionnelle ? Eh bien devenir champion du monde U20 quelques mois plus tard ! C'est donc tout ce qu'a réalisé le jeune prodige rochelais, et bien plus encore.

Et pourtant, son aventure maritime n'a commencé que la saison dernière, après trois ans passés à l'UBB, sa ville de cœur. Car oui, Reus a grandi près de la Gironde, mais a aussi crucifié son ancienne équipe, dans l'arène de Chaban-Delmas, pour son premier match professionnel : "C’est une date que j’avais cochée sur le calendrier parce que j’ai grandi à Bordeaux. J’allais voir les matchs à Chaban ou au Matmut quand j’étais jeune. Dès l’intersaison, je croisais les doigts pour jouer ce match. Mais plus les matchs passaient, plus je me disais que ça allait être compliqué. Une blessure au poignet m’avait empêché de faire la préparation estivale avec les pros. Finalement, je suis sur la feuille ! Un rêve de gosse de pouvoir jouer dans ce stade. C’est un peu chez moi, à Bordeaux."

Néanmoins, ne vous y trompez pas, car si ce dernier reste proche de ses attaches, il sait aussi que le meilleur choix était celui de La Rochelle : "La Rochelle est venue avec un bagage très important : double projet (sportif et scolaire) plus un staff très étoffé. Rester à Bordeaux aurait été un plaisir, mais il faut d’abord penser à l’avenir et je pense avoir fait le meilleur choix possible en venant à La Rochelle pour progresser le plus possible." 

Évidemment, Reus n'a pas hésité à citer son menteur, Ronan O'Gara, qui lui donne de plus en plus de responsabilités. Le stratège irlandais parait important dans sa progression : "Il a fait pencher ma décision de rejoindre La Rochelle, avec un staff très étoffé. Il la confirme en m’aidant énormément, en me faisant énormément progresser. Et l’ensemble du staff aussi. Je me sens vraiment épanoui ici, j’espère que ça va continuer à me faire progresser."

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Le XV de France, un rêve, seulement ?

Quand on est jeune, talentueux, champion d'Europe et du monde, difficile de passer sous les radars du XV de France. Il y a quelques semaines, Fabien Galthié avait même avoué chez nos confrères de RMC sport que Reus "a le droit, il a tout le potentiel de penser qu’il peut entrer dans ce vestiaire." Néanmoins, loin d'avoir la tête dans les étoiles, le demi d'ouverture reste lucide : "Ce serait la concrétisation du travail effectué. Après, comme je l’ai dit, il reste encore énormément de matchs et de performances à faire. Il y a des mecs à mon poste bien plus proches et plus légitimes que moi pour prétendre à ces convocations. Il y a des mecs talentueux et bien installés. Donc on verra."

Il ne manque cependant pas de rappeler que le XV de France est un objectif pour lui, au-delà d'être un rêve : "L’équipe de France, c’est un rêve depuis tout petit. C’est un objectif que l’on se fixe quand on a 5, 6 ans de vouloir jouer en équipe de France. C’est toujours un objectif. Après, il faut rester les pieds sur terre, il faut que je sois performant en club, que j’arrive à aider le mieux possible l’équipe (...) Après, s’il y a de bonnes opportunités qui se présentent, j’essaierai de les saisir. Ce serait mentir de dire que je n’y pense pas." 

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Le rugby, une passion et beaucoup de travail 

Mordu de rugby depuis ses 4 ans, il a commencé le rugby en Dordogne, au Club Athlétique Ribéracois, là où le papa avait fini sa carrière. En écoutant parler quelques minutes le jeune joueur, nous comprenons très vite que le rugby, c'est dans les gênes : "J’ai commencé à 4 ans. J’ai tout de suite accroché et je n’ai plus jamais lâché. Dès la fin des entraînements, en descendant dans la voiture, j’allais taper dans mon jardin. J’avais deux arbres qui me servaient de poteaux et je tapais dans mon jardin, tout seul (sourire). Par pur plaisir. C’était là où je sentais le mieux !"

Mais lorsqu'on est autant passionné, si jeune, cela laisse quelques fois la place à la pression. Inévitablement, Reus est aussi passé par là : "Je me mettais énormément de pression. Je suis quelqu’un d’assez perfectionniste. J’ai eu la chance, on va dire, de me prendre énormément la tête quand j’étais jeune. Maintenant, j’ai compris qu’un match ne pouvait être parfait de bout en bout. Que, des erreurs, j’allais en faire, que je devais en faire et que ça ne devait pas être un frein. Maintenant, je joue vraiment pour me faire plaisir, je prends plaisir à taper dans le ballon, à ressentir cette pression dans le tir au but… Ce changement d’état d’esprit m’a vraiment aidé à gérer la pression. Je ne la subis plus, je l’apprécie. Avoir la pression, à ce niveau, c’est devenu un privilège."

Comme son idole Jonny Wilkinson, ou encore bien d'autres avant lui, le rugby fait partie intégrante de sa vie. Ce dernier explique son quotidien, déjà bien rempli : "Le rugby, c’est toute ma vie. C’est même difficile pour moi de décrocher. J’y pense très souvent, voire tout le temps. C’est ce que j’aime le plus. Je regarde tous les matchs que je peux. Maintenant, avec ma copine, il faut savoir faire la part des choses sinon elle râle un peu (sourire). Avant, avec mon père, tous les samedis, on regardait tous les matchs, de 12h30 à 21h. C’est là où mon père a joué un rôle."

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  • dusqual
    50278 points
  • il y a 11 mois

il a raison, il a tout son temps pour prendre de la consistance et de la régularité, même si j'avoue que je l'ai jamais eu être mauvais, mais bon j'ai vu au mieux une dizaine de matches de lui.

bref il a l'air de bien l'avoir compris, pour la prochaine cdm, il aura 23 ans, alors certes de l'eau aura coulé, mais si les joueurs actuels continuent sur leur lancée, au mieux, il devrait pouvoir prétendre à une 3e place dans la hiérarchie.
donc les probabilités de partir en australie, vu de maintenant, paraissent plutôt minces.

mais bon il a le temps de me faire mentir et s'il est du voyage, je pense que tout les francais seront heureux, parce qu'en ce moment, on a quand même de très bons ouvreurs en quantité et s'il arrive à passer devant tous ces mecs plus aguerris, c'est qu'il aura fait un sacré parcours d'ici là.

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