La pilule ne passe pas
Éliminés ce lundi de la plus belle compétition de la saison, les filles de France 7 ne semblent toujours pas s'être remise de cette désillusion immense.
Vice-championne olympique lors de la dernière édition à Tokyo, les coéquipières de Carla Neisen ont dressé un parcours sans faute lors des matchs de poule avant de se dresser en grand favori contre le Canada.
Néanmoins, aux termes d'un match brouillon, les joueuses de David Courteix ont perdu 14-19 devant le public du Stade de France abasourdi. Toutefois, ces dernières sont allées chercher une cinquième place en battant l'Irlande et la Chine ce mardi 30 juillet.
Pour le Canada, l'exploit est exceptionnel et sera reconduit face aux dominantes australiennes en gagnant 21-12. Néanmoins, le rêve s'arrêtera en finale avec une courte défaite 19-12 contre les Néo-zélandaises.
Pour Joanna Grisez, qui est une des figures de cette équipe de France à sept, la tristesse est toujours bien présente, et la douleur ne part pas. Sur ses réseaux sociaux, et notamment Instagram, la joueuse de Bobigny a témoigné tout son mal-être :
"Il n'y aura pas de médaille. Se réveiller depuis 3 jours est un cauchemar. Je suis morte de l'intérieur et je pèse mes mots. J'ai mal dans ma chair, le poids de l'échec sur le cœur. Lorsqu'on prétend à une médaille olympique, perdre en 1/4 n'est pas acceptable et ne le sera jamais. La déception est à la hauteur des attentes et de l'investissement que j'avais, que nous avions."
Celle qui compte six sélections avec le XV de France féminin, pour autant d'essais, avait fait de ses JO un objectif de carrière : "Participer aux JO est une chose incroyable, mais repartir sans médaille annule toute la magie d'y avoir été. Ces jeux n'ont plus aucune saveur, à part l'amertume."
Cette dernière avait intégré l'équipe de France de rugby à sept en 2018, et compte 110 matchs pour 71 essais. Elle pourrait revenir à XV la saison prochaine.
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MAKABIAU
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3742 pointsChacun réagit comme il peut lorsqu'il est confronté à un échec. Il y a un travail de résilience à faire, mais c'est un parcours et une histoire personnels.
Après, il est vrai que dans le contexte actuel, il faut choisir ses mots, et là je la trouve maladroite.
Mais le philosophe Gunther Anders, grand prophète des dérives de l'information tout azimuts, avait déjà pointé cette distanciation émotionnelle : on est plus affligés par la mort du chat de la voisine, que par un tremblement de terre à l'autre bout de la planète.
pascalbulroland
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77191 pointsElle résume ce que tous les athlètes ressentent face à l'échec lors d'une compétition comme les J.O.
C'est peut-être plus "fort" car les J.O c'est tous les 4 ans, mais un échec en sport, lors d'une compétition importante( championnat d'Europe, mondial voir national) c'est tous les sacrifices consenti qui reviennent en mémoire qui font mal.
potemkine09
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27731 pointsC'est le moment de relire Nietzsche peut-être.
frakc
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22500 pointsQuel bon conseil!
Une lecture légère et revivifiante qui va certainement lui mettre du baume au cœur.
En évitant tout de même de laisser à sa portée objets contondants et médicaments.
potemkine09
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27731 pointsEt puis qu'elle relativise aussi, il y a quand même beaucoup plus grave en ce monde de dingue.
Piri-we-poo
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9939 pointsPour une fois je ne suis pas d'accord et je suis désolé, mais c'est complètement c*n comme raisonnement. Bien sûr qu'il y a pire dans ce monde mais elle se prépare comme d'autres depuis 4 ans, dans des conditions peut être compliquées vu que le rugby féminin n'est pas encore soutenu au même niveau que son pendant masculin, avec des sacrifices familiaux, de temps, de son corps mais non là, à la sortie d'un échec sportif ou le rêve d'une vie de sportive, elle devrait penser aux gamins sous les bombes à Gaza ?
C'est un journalisme sportif, pas le 20h.
potemkine09
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27731 pointsPas que gaza. Qu'elle regarde seulement autour d'elle, et les gens qui souffrent pour mille raisons sont légions.
Elle avait un objectif, elle a eu la chance de se battre pour. Elle s'est ratée, et alors? Y'a pas mort d'homme et elle aura l'occasion d'avoir de nouveaux objectifs. Se regarder le nombril est très à la mode, mais il faut ouvrir un peu les yeux et relativiser.
Piri-we-poo
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9939 pointsBah la question elle est sur son objectif sportif, elle est meurtrie et c'est une réaction à chaud, c'est son ressenti, il y a pas à le commenter ni le critiquer.