Choc à l'AS Bayonne ! Alors que l'équipe féminine était en lice en première division féminine (Élite 1), le conseil d'administration du club a décidé de déclarer forfait ! C'est en tout cas ce que nous rapporte France Bleu Bayonne ! La raison ? Des protestations faites par les joueuses de l'équipe pour alerter la direction sur leurs conditions d'entraînements, loin d'être optimales selon elles, pour rivaliser avec les autres clubs de l'Élite. Agacé par ce comportement, le CA a donc décidé de se réunir ce lundi pour un vote, et la décision est sans appel : 18 voix pour un forfait, et seulement une abstention.
Le président du club, Gilles Peynoche, a avoué que l'ASB n'a pas les capacités, ni les moyens, pour supporter une équipe d'un tel niveau. Mais au-delà de cela, c'est avant tout la "révolte" des joueuses qui a fait pencher la balance ! C'est en tout cas ce qu'avance un membre du conseil d'administration, qui estime que "c'est l'institution ASB et toute l'histoire de ce club de la rive droite qu'elles ont mis en danger". Une décision radicale donc, qui sera irrémédiable lorsque le club aura envoyé un courrier à la FFR pour officialiser ce choix. Auquel cas, les joueuses de l'ASB redescendraient en Fédérale 2, c'est-à-dire la plus basse division au niveau féminin.
Le Haut Landais
c'est tout simplement degueulasse ce qui leur arrive. on est avec vous mesdames!
cahues
Pauline Bourdon doit pas regretter son choix.
Yoooooooy
Tu m'étonnes !
Passovale
C est incroyable cette affaire, j espere que la FFr va réagir quand on engage une équipe on se doit d avoir les capacités de donner les moyens pour que l'equipe se développe.
S apercevoir après 1/3 de la compétition que les moyens manquent relève de la mauvaise fois ou de l incompétence.
Décidément rien ne va plus dans l ovalie Basque.
Team Viscères
Un bon coup de pression aux joueuses sous la forme "fermez-la ou on ne jouez plus", on est dans le plus pur management décomplexé du monde du travail : le simple fait d'alerter sur les conditions de travail ou les points à améliorer est vu comme une insubordination inacceptable, et la seule méthode pour répondre est la répression ou une mise de pression monstrueuses sur les employés.
Au passage cela serait bien si les journalistes faisaient attention aux termes utilisés : même mis entre guillemets, le mot "révolte" n'a rien à faire ici. Ce mot exprime une hostilité envers une autorité qui vise à renverser cette dernière, et comprend la notion de désobéissance et de violence. Le fait de mentionner que ses conditions de travail ne sont pas au niveau n'est en rien une révolte, il ne me semble pas avoir vu que les joueuses refusaient de s'entrainer et de jouer tant qu'elles n'avaient pas obtenu la tête de la direction et qu'elles faisaient le siège des locaux du club. Nous n'avons pas à alimenter par notre vocabulaire le délire despotique de certains dirigeants dans le monde du travail, le dialogue ou les revendications n'ont rien de violent/inacceptable.
Nicolas Sans Chaise
Le mot "révolte" est peut être une citation d'un communiqué du club, d'où l'emploi des guillemets. Si c'est le cas ça en dit long sur la mentalité de la direction du club pour les raisons que tu as listées.
Si ce n'est pas le cas et que c'est le ministère qui l'emploi pour qualifier leur grève c'est effectivement très moyen
Team Viscères
Je ne suis pas tombé sur le mot révolte dans ce que j'ai lu de la direction mais c'est totalement possible que ce soit un de leurs termes vu le registre utilisé (j'ai trouvé un "les joueuses qui ont voulu se rebeller" et un "la violence de ce mouvement").
Ce qui me dérange c'est que l'article doit soit adopter un point de vue neutre qui ne reprend les termes de personne, soit ouvrir vers les points de vue des deux parties et dans ce cas-là peut glisser des citations. Sauf que là l'article navigue entre les deux : il se présente sous la forme d'une brève qui ne prendrait pas partie mais ne porte que la parole de la direction qui accable les joueuses, et je trouve que c'est c'est un terrain un peu glissant parce que cela transmet des éléments de langage qui peuvent biaiser le jugement. Et je le regrette d'autant plus que je ne pense vraiment pas qu'il y ait la moindre volonté de la part du ou des rédacteurs de l'article de prendre position.
etutabe
En d'autres termes, le CA de l'ASB saborde 2 équipes féminines parce qu'elles ont osé dire que leurs conditions d'entrainement étaient au dessous de tout. M'enfin, les femmes c'est dédié à faire le ménage et à se taire!
Imanol votre idole
Je serais curieux de connaître ces fameuses conditions d'entraînement.
On en arrive à ce que les joueuses préfèrent déclarer forfait pour un match et annoncent craindre pour leur santé quand même.
Je ne parviens même pas à imaginer ce que ça doit être. Insalubrité des installations ? Entrainements violents ? On force des joueuses non-entrainées à jouer 1e ligne ?
Quelqu'un en sait davantage ?
Team Viscères
J'ai trouvé ça, ce n'est pas grand chose mais ça apporte déjà un peu plus d'infos sur la situation :
https://www.francebleu.fr/sports/rugby/rugby-bayonne-une-greve-necessaire-pour-que-ca-avance-a-l-asb-et-pour-le-sport-feminin-1636327190
https://www.francebleu.fr/sports/rugby/rugby-bayonne-la-decision-n-etait-pas-la-bonne-regrette-le-president-apres-la-greve-des-joueuses-1636410406
Yoooooooy
C'est quand même beaucoup d'info ! Merci.
La solution du président c'est donc on bricole et ça passera. J'ai déjà vécu ça ! On verra si ça passe ou si ça casse, sauf que si ça casse c'est les filles qui morflent, la petite asso pourra dire qu'elle a essayé et trinquer à de futurs lendemain qui chantent.
Être une asso c'est pas un blanc-seing pour faire n'importe quoi. Tenter de construire l'avion en vol comme on dit en anglais, ça a sûrement l'air faisable depuis la cafét' de la tour de contrôle... Mais au final on sait qui finit la terre dans le plancher des vaches. Misère...
Imanol votre idole
Merci pour le partage, et surtout pour donner les deux points de vue !
J'en profite pour dire que les explications du Président ne sont pas du tout convaincantes.
Dire "on peut faire des mêlées simulées" ou "on a le droit de jouer avec un effectif incomplet" je n'appelle pas ça trouver des solutions.
Après, je peux comprendre qu'il soit difficile de recruter des joueuses amatrices face à Toulouse, par exemple, qui peut les payer. Mais on ne peut pas dire qu'il ait tout essayé.
Yoooooooy
C'est sûr qu'il y a là un degré de difficulté qui peut-être insurmontable mais on peut pas voir si ça passe ou ça casse. Il faut savoir prendre ses responsabilités et dire que bon, là on arrête on est pas prêt. Comme l'a dit Shackleton en faisant demi-tour lors de son expédition pour atteindre le pôle sud en 1908 : mieux vaut être un âne en vie qu'un lion mort.
Nicolas Sans Chaise
Il y un article sur France Info qui en parle un peu. Les joueuses réclamaient surtout du recrutement, notamment en première ligne où elles doivent bricoler avec une fille qui arrive de fédérale et une autre qui n'est pas à son poste de formation.
Les infrastructures d'entrainement sont les mêmes que pour la section masculine qui joue au mieux en Fédérale 3 on ne peut donc pas dire que ce soit du haut niveau même si le stade est récent.
Imanol votre idole
Ça me parait peu pour en arriver à de telles extrêmes.
Imaginez un peu si les joueurs du Racing refusaient de jouer un match car le recrutement de Lorenzetti n'est pas à la hauteur de leurs attentes !
Il doit y avoir des problèmes bien plus profonds.
Nicolas Sans Chaise
Je me suis peut être mal exprimé mais pour reprendre ta comparaison ça se rapprocherait plus de cette version:
Les joueurs du Racing ce sont mis en grève car il n'ont aucun remplaçant en 1ère ligne et que la titulaire est composée d'un joueur qui n'y a pas joué avant et un autre qui arrive de promotion Honneur. Le tout pour jouer le Stade Toulousain le WE prochain.
Les joueuses insistent sur l'aspect de mise en danger de l'intégrité physique de leur camarade.
On est loin de la revendication de diva "on voudrait jouer uniquement si on a Carter en 10 et Hansen comme entraîneur"
Imanol votre idole
Je vois, merci pour les précisions.
Et je présume que c'est une volonté de la direction pour économiser des sous.
De toute façon leur réaction extrême, plus extrême encore que des joueuses qui doivent être à bout pour en arriver à boycotter un match, en dit long sur leur management.
J'aurais bien conseillé aux filles de traverser le BAB et de rejoindre la toute jeune section féminine du BOPB, mais j'ai bien peur que la présidence soit tout aussi fiable chez nous
lelinzhou
Quel propos excessif qui respire antiféminisme primaire ! Parce qu'elles ont aussi le droit de faire la cuisine, la vaisselle, torcher les gniards, les emmener à l'école, d'avoir des rapports sexuels sans en avoir envie et faire les courses. Et même pour certaines, plus libérées que les autres, se mettre en arrêt de maladie quand le-dit gniard est malade pour permettre à monsieur de ne pas hypothéquer sa carrière. Elles ont donc la chance de bénéficier de tas de situations leur permettant de se sacrifier, et il faudrait les plaindre ?
lelinzhou
À Bayonne il n'y a pas que des gens bons.
Le Haut Landais
non apparemment il y a aussi des gros khons. malheureusement, ce n'est pas la seule ville a en souffrir
Amis à Laporte
Par contre, il y a des gens bêtes...
lelinzhou
Et des gens-foutre.
Garou-gorille
Effectivement, ça sent le pâté !
lelinzhou
Fait maisons ?
pascalbulroland
Les gens bons deviennent des salamis...
Yoooooooy
ça ne manque pas des sales amis en effet !
Jon64
Il est temps pour l'Aviron de monter une section féminine
Nicolas Sans Chaise
Il est temps que la mairie et le CAPB soutienne le rugby féminin autant que le masculin?
Garou-gorille
Comme si ça ne leur suffisait pas de ramer à l'Aviron !
C'est pas gai !
Amis à Laporte
C'est surtout galère... Les filles finiront par prendre le voile ?
Jon64
Vos jeux de mots sont tellement bateaux que ça tombe à l'eau... 😉