C’est historique mais c’est aussi le début d’une nouvelle ère remplie de défis pour Vannes. À la faveur de leur victoire en finale de la Pro D2 contre Grenoble, le RCV se prépare à faire ses premiers pas dans l'élite pour la première fois de son histoire.
Nous n’avons pas eu le temps de bien réfléchir à ce qui nous attend.
Une accession qui, selon le président Olivier Cloarec, n’est pas sans inquiétudes. "Le Top 14, c’est le début des emmerdes," confie-t-il avec franchise via le Midi Olympique. Ajoutant qu’ils peinent encore à réaliser l’ampleur de cette aventure qui les attend.
RUGBY. Budget, recrutement, structuration... Le casse-tête de la montée en Top 14 est bien réel pour VannesJean-Noël Spitzer, le manager du club, est déjà à pied d'œuvre pour préparer cette transition. Mais Cloarec souligne l’importance de savourer ce moment, malgré l’énorme travail à venir. "Avec Martin Michel, notre Directeur Général, on se demande parfois quand on peut vraiment profiter de cette aventure. La réponse, c’est maintenant. Mais nous devons aussi agir intelligemment pour le recrutement," explique-t-il.
Le projet de Vannes dépasse le simple aspect sportif. C’est une victoire pour toute la Bretagne. "Quand notre pilier Tafili dit 'On ne naît pas breton, on le devient', cela symbolise notre projet de territoire," déclare Cloarec avec fierté. Cette montée est donc bien plus qu’une simple promotion, c’est l’aboutissement d’un rêve régional.
Cependant, les défis logistiques et financiers sont énormes. Le stade de la Rabine devra être modernisé pour répondre aux exigences du Top 14. Des discussions sont en cours pour éventuellement délocaliser certains matchs à Rennes, afin de garantir une infrastructure adéquate pour accueillir les grandes équipes du championnat.
Sur le plan sportif, le recrutement sera crucial. Le club vise à attirer des joueurs qui s’intègrent dans cette vision communautaire et qui peuvent renforcer un groupe déjà soudé. Plusieurs joueurs d’expérience internationale sont déjà en discussions avec le club, ce qui laisse entrevoir un avenir prometteur.
Évidemment, le travail devant nous est colossal. Il y a un recrutement à faire. Nous devrons agir intelligemment.
La montée en Top 14 est un accomplissement extraordinaire, mais le véritable défi commence maintenant. "Nous ne voulons pas les meilleurs joueurs, nous voulons ceux qui vont s’inscrire dans notre histoire," conclut Cloarec, résumant parfaitement l’état d’esprit du RC Vannes. Lequel voudra éviter de faire l'ascenseur à l'instar de nombreuses formations avant eux.
resp
Je ne comprend pas, il n'est pas tout seul le président Cloarec ? " Le président Cloarec évoquent..."
Revahn
Je comprends et partage le point de vue, mais c'est pas comme si Vannes était pas dans le top de la Pro D2 depuis 5-6 ans...
Mais je m'inquiète pas trop, le club est stable et la relégation ne le tuera pas. Et, pourquoi pas, ils peuvent rêver d'un même parcours que les rochelais!
BobKelso
La formule actuelle n'aide vraiment pas le vainqueur de la proD2 à se préparer dans les meilleures conditions. On voudrait resserrer l'élite et éviter les "intrus" on ne s'y prendrait pas autrement..
Si Grenoble tape le MHR en fin de semaine, ça sera d'autant plus difficile pour eux.
sapiac76
Ce n est pas tout à fait vrai ... l essentiel est d abord d éviter les accidents industriels...et c'est aussi aux dirigeants d'être responsables
Ça demande une grande intelligence et il semble que ce club n en manque pas ... d abord ça fait un paquet d années qu'ils se positionnent à la course à la montée.. ca veut dire qu'ils ont déjà de grosses bases
D ailleurs les clubs qui montent n ont plus un escalier à monter mais 3 ou 4 marches
Évidemment 3 grosses marches..
Un club comme Vannes a forcément au minimum 2 scénarios en tête en début de saison... personne n attend plus le résultat de la finale pour travailler sur la saison d après
maskaly971
aux problemes de joueurs.....enchainements des matches.....délocalisations pour les grandes equipes......s'ajoutent de potentiels voyages en Afriques du sud....la nouvelle europe du sud......et donc des frais supplémentaires
NeST
Délocalisation est souvent synonyme de rentrée d'argent, et aller jouer à Rennes va aider à populariser le rugby plus largement que Vannes ou même du Morbihan. En cela c'est déjà une bonne chose.
Et concernant le financement aussi, la rémunération n'est pas la même en Top 14 qu'en Pro D2 : par exemple Canal+ verse 113,6 millions d'euros par saison pour l'intégralité des droits du Top 14 et 8 millions pour la Pro D2.
Sans parler du financement de l'EPCR pour la Challenge Cup, notamment pour les voyages.
Et les sponsors vont sûrement participer à l'aventure, la visibilité étant supérieure aussi.
Le gros problème reste donc la formation d'un effectif digne de ce nom en quelques semaines, je pense (ou du moins j'espère) que le staff avait anticipé un minimum.
mimi12
Avec deux clubs qui vont connaître une saison 24-25 historique ( TOP 14 pour Vannes ; Ligue des Champions pour Brest) , le sport breton va connaître de beaux moments...