Flament, Kolbe, Elstadt ou Clerc, ils ont tous les quatre connu leurs premières sélections internationales suite à leur signature au Stade Toulousain. Cette liste, non exhaustive, traduit une réalité : nombreux sont les joueurs appelés en sélection après avoir vêtu la tunique toulousaine. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce constat.
Les grands clubs attirent les (futurs) grands joueurs
Quintuple champion d’Europe, 21 Boucliers de Brennus, plus gros palmarès de France et recordman de titre européen : on ne présente plus le Stade Toulousain. Un tel club fait forcément rêver les plus grands talents du rugby et ce bien au-delà de l’hexagone. Une signature est synonyme de titre. Peu nombreux sont les clubs pouvant concurrencer le recrutement du club Haut-Garonnais. Il est bien difficile pour un joueur de refuser Toulouse. Alors quand un joueur se révèle, si l’actuel leader du championnat le veut, souvent, il l’a.
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Les potentiels futurs internationaux sont généralement courtisés par les grands clubs, ainsi, il arrive fréquemment qu’ils changent de club peu avant leurs premières sélections. Si Kolbe n’avait pas signé à Toulouse, il aurait vraisemblablement quand même porté le maillot Springboks. Quelques semaines avant l’annonce de son recrutement par le club français, il est retenu dans la sélection sud-africaine pour la tournée européenne, mais ne jouera aucun match.
Toulouse, terre de formation
Si le recrutement est (presque) toujours de qualité, la grandeur du Stade Toulousain ne repose pas dans le fait de recruter les meilleurs joueurs à chaque poste. C’est un club avant tout réputé pour la qualité de sa formation. Il n’y a qu’à voir le nombre d’internationaux formés sur les bords de la Garonne présent dans l’effectif cette saison : Ramos, Ntamack, Marchand, Baille, Mauvaka, Neti, Aldegheri, Cros, Tolofua, Lebel. Meafou pourrait bien rejoindre cette longue liste sous peu.
Il n’y a pas de hasard. Si autant de joueurs issus du cru toulousain font aujourd’hui partie des meilleurs à leurs postes, la qualité de la formation n’y est pas étrangère. Côtoyer aux quotidiens les meilleurs rugbymen de la planète ne peut que faire progresser n’importe quel joueur. Le jeune Vincent Clerc, alors âgée de 21 ans, a sans aucun doute beaucoup appris aux côtés d’Émile Ntamack, Xavier Garbajosa ou Cédric Heymans durant les cinq mois qui sépare son départ de Grenoble et sa première en Bleu.
VIDEO. Les débuts fracassants de Vincent Clerc il y a 20 ans avec l'équipe de France
Exemple plus récent, le troisième ligne sud-africain, Rynhardt Elstadt, débarque en France à 28 ans. Après sept saisons passées du côté des Stormers, il se dit sûrement que sa chance internationale est passée. Seulement, voilà, après une première année prometteuse (14 titularisations), Elstadt se révèle être un indispensable lors de la saison 2019 (27 titularisations). Il atteint cette année-là son meilleur niveau, de quoi lui ouvrir les portes de la sélection Springbok. Le troisième ligne a vécu une véritable renaissance rugbystique en rejoignant Toulouse.
Une médiatisation hors normes
Porter le maillot du Stade Toulousain, c'est participer aux phases finales des plus grandes compétitions, affronter les meilleures équipes, jouer les plus gros matchs. Jouer aux côtés ou contre des internationaux permet inévitablement aux joueurs de se montrer aux yeux des différents sélectionneurs.
Martin Page-Relo, convoqué par la sélection italienne lors du Tournoi des 6 Nations, expliquait dans une interview donnée à ActuRugby pouvoir devenir international grâce à son coéquipier de club Capuozzo : “Ange a évoqué mon cas auprès de la sélection italienne. Trois jours à peine après, le staff a pris contact avec moi. Et même pas deux semaines en suivant, je partais rejoindre la Squadra Azzurra". S’il n’avait pas rejoint le Stade Toulousain, il n’aurait sûrement jamais eu la chance d’être convoqué avec la sélection transalpine.
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Film, série, documentaire, matchs en prime time… Le Stade Toulousain est assurément le club le plus médiatisé de France. Qu’on le veuille ou non, cela joue immanquablement sur la perception que les observateurs ont sur les joueurs.
Nombreux autres grands clubs excellent également dans un ou plusieurs de ses trois facteurs, mais peu sont ceux qui, comme le Stade Toulousain, font office de référence dans chacun de ses points.
Bougnatix
Il me semble que Ramos et Jaminet ce n'est pas exactement le même profil , à Toulouse ils les font jouer selon l'adversaire ...Apres , Jaminet s'est blessé sérieusement et Ramos est dans la forme de sa vie depuis 3 mois. Si Jaminet etait resté à l'Usap ou sa place était acquise, aurait il pu gardé le niveau necessaire pour postuler à l' EDF ( lire équipe de france) ? J'en doute.
à l\'aile et bleu !
Les stats sont irrefutables : 100% des internationaux ont été repérés en club.
Zizi Pompon
Faux. Pour Wakatawa ça a été l'inverse.
Mais c'est une exception qui confirme que ta vanne était bonne. 🤣🤣
Manu
Il y a aussi des joueurs qui arrivent à Toulouse avec le statut d'international titulaire et qui le perdent ensuite comme Jaminet
C'est la concurrence et l'émulation collective qui peut faire émerger un international au sein de l'effectif toulousain ou l'enterrer
Il y a aussi le cas de joueurs qui sont internationaux ou ont déjà été appelés alors qu'ils évoluaient à Toulouse et qui ne le sont plus ensuite (Castets, Bézy, Doussain)
Place du Cap
Jaminet, c'est sa blessure qui l'a écarté du XV de France, et son remplaçant Ramos qui a brillé pendant les tests matchs d'automne. En aucun cas ce n'est sa signature au Stade qui lui a fait perdre sa place en EdF.
Manu
C'est sa concurrence avec Ramos qui l'a poussé à aller plus loin et son corps a lâché. En restant à Perpignan, il serait certainement encore titulaire en Bleu.
Zizi Pompon
On ne le saura jamais du coup mais je n'y crois pas. Pour moi, FG avait besoin d'hommes expérimentés dans les phases critiques de matchs importants, mais à armes égales. Car c'est ce qu'il recherchait à mettre en place dans l'ossature du XV Bleu. Ne jamais perdre pied, ça favorise les titres quand on est sur le fil..
Et à ce titre, Jaminet aurait été beaucoup moins serein que Ramos (ce qu'il est encore un peu à mon avis)
Place du Cap
Je suppose que c'est du second degré, rassure-moi? Parce que sa première blessure, c'est sur un placage qu'il subit lors d'une réception de chandelle. Donc bon, la concurrence avec Ramos..... A la rigueur, si les supporters catalans nous disent qu'il était déchargé d'aller sous les chandelles en tant que 15 sous le maillot de l'USAP, je veux bien....mais j'y crois peu.
Forfac
''C'est sa concurrence avec Ramos qui l'a poussé à aller plus loin et son corps a lâché.'' : c'est effectivement une possibilité mais c'est impossible à démontrer. Je crois surtout que le repositionnement de Ramos en 10 en début de saison lui a donné une confiance du tonnerre qui lui a ensuite permis de réaliser des performances impressionnantes. Le sport de haut niveau c'est au moins 50% de mental, et on peut clairement dire que Ramos à ce niveau là il est en acier : lorsque des clubs s'intéressaient a lui l'an dernier, avec les arrivées de capuozzo et jaminet il aurait pu partir comme beaucoup l'auraient fait a sa place. Lui il a répondu '' même pas peur'' et il l'a montré sur le terrain. Chapeau !
Manu
On est d'accord. Ramos a un mental et un esprit de compétition hors du commun. Et ils sont quelques uns comme lui à avoir toujours faim à Toulouse (Baille, Marchand, NTK, Dupont...)
Mais les deux plans (mental et physique) sont liés. Quand tu as la niaque, le corps suit le plus souvent.
Jaminet n'a sûrement pas encore le mental suffisant. Il est peut être arrivé à Toulouse avec des doutes ou en tout cas avec moins faim et son corps a certainement flanché pour cette raison
Place du Cap
Et je rajoute aussi qu'à l'époque en octobre, c'était N'Tamack qui était blessé. Ramos jouait alors en 10 et c'est Jaminet qui était titulaire en 15 et qui faisait des supers matchs. Rien, mais alors rien, n'indiquait qu'il n'avait pas la confiance du staff et qu'il pouvait douter de son choix d'avoir signé à Toulouse.
Place du Cap
Excuse moi j'insiste mais son corps n'a pas "flanché" à cause de son mental. Je me souviens très bien de l'action. Il récupère une chandelle et un briviste le plaque au moment de sa retombée. Sa cheville se tord dans l'action car il a été pris alors qu'il n'était pas pleinement sur ses appuis. Un tout autre joueur, même au max de son mental, aurait eu les mêmes conséquences.
Zizi Pompon
Tu peux être prêt physiquement et mentalement au taquet, quand ta cheville plie dans un sens qui n'est pas dans le manuel de biologie de 6e, ça casse. Sa blessure n'a rien à voir avec une fatigue quelconque.
MARCFANXV
L'inverse vaut. Eu égard au niveau de jeu du Stade Toulousain et de la concurrence qui y fait rage; il est à peu près certain qu'il s'agit d'être un international en puissance pour pouvoir prétendre y jouer. Ce n'est pas que jouer au Stade qui rend les mecs bons. C'est aussi être bon qui permet de pouvoir espérer y jouer.
duodumat
Que voulez-vous ? C'est cela le "rugby cassoulet" !
Dans les mêlées et les rucks, ça gaze et les trois-quarts sont à réaction !
Bougnatix
Je suis clermontois et donc fidèle à l'ASM mais j'adore le stade Toulousain . Par contre je mettrai un bémol concernant la formation Toulousaine suite à votre article dithyrambique à leur sujet. Si la qualité de leur formation n'est plus à prouver depuis des décennies , il procède , il me semble, comme la plupart de nos gros club formateur dont l'ASM fais partie. Il est important d'indiquer que leur statut leur permet de récupérer en général les meilleurs jeunes joueurs en devenir . Si l'on prend l'exemple de vincent Clerc à l'époque , son club formateur d'origine me semble être le FC Grenoble .... à 20 ans lorsqu'il arrive à Toulouse il ressemble déjà plus à un cheval de course qu'a un baudet, on peut donc relativiser un minimum . Si le stade Toulousain affine par sa formation , le travail est souvent bien entamé par le club d'origine de la plupart de ses jeunes pépites...Le stade leur fais franchir la dernière marche avec le talent qu'on lui connait.
noComment
L'article explique le cas de Clerc déjà ancien et traite plutôt des joueurs récents formés au St avec pour certains déjà plus de 10 ans de licence rugby avec ce club. Le classement du centre espoirs au St est depuis toujours dans les trois premiers de France, une constance qui amène au plus haut niveau EDf - de 20 puis EDF.
Et l'article signale surtout les joueurs de nationalité étrangère mis en valeur .
Certains paris sur des inconnus sont réussis comme Flament, d'autres non
dusqual
flament, c'était déjà un très gros potentiel, un mec intelligent avec une force de progression impressionnante et un physique adapté. pour moi, c'était pas du tout un pari mais plus un très beau coup.
après, dans le rugby moderne, un 10aine de licences dans le même club, c'est significatif, on est d'accord.
oc
Oui bon , on va pas tourner autour du pot . Disons qu'il a un peu raison , le nouveau collègue ,les paris sont les moins hasardeux possibles et c'est trés bien comme ça .
Faut assumer le fait que ce soit un cercle vertueux et picétou .
Forfac
Les grands clubs et le ST en premier misent autant sur la formation que sur la détection. Je ne pense pas que l'un puisse aller sans l'autre. Un grand club attire forcément plus de licenciés dans son bassin qu'un club de village. De plus ils ont le savoir faire et les installations adéquates. S'ajoute à ça la détection de talents, en pro D2 notamment, et ça donne de nouvelles générations pour le dit grand club. Le ST le fait parfaitement, comme d'autres, et c'est tant mieux pour tout le monde, notamment pour l'EDF.
oc
Ouaip , j'dis ça , en moins long .
Gnamakoudji
Vous prenez un exemple particulier (Clerc) à savoir un jeune joueur déjà formé, et qui a déjà prouvé son talent à haut niveau. Mais en réalité le ST récupère des joueurs bien plus jeunes autour de 15/16 ans, et finit leur formation. A cet âge il est très dur de dire qui sera un grand champion de demain.
Bougnatix
C'est vrai Gnamakoudji ...par contre on peut prendre un exemple plus récent avec Dupont 😊. Oui le stade est le centre de formation number one cette année des clubs de l'élite devant l'ASM , bon quand on regarde le classement de l'equipe Pro on peut effectivement se dire qu'un club travail trés bien et l'autre moins bien
resp
Le perequis pour devenir international en jouant au Stade c est de s imposer en tant que titulaire et de jouer les gros matchs. La concurrence est rude aux entrainements, ce n est donc pas un acquis mais un travail quotidien.
Gonze à l`eau t`es fada !
Et bien pas forcément, des joueurs comme Neti, Flament, Mauvaka, Bezy, Aldeghery ou encore les frères Tolofua ont été internationaux sans être titulaires (certains le sont devenus depuis).
fabien81
c'est pas nouveau que les grands joueurs jouent dans les grands clubs, et comme en plus le Stade est un club qui forme beaucoup et très bien il est normal d'y trouver beaucoup plus d'internationaux que ailleurs