Le marché des transferts saturé
Au moment de choisir une nouvelle destination, un vrai calvaire se dresse devant des joueurs qui étaient pourtant en vogue ces dernières saisons. Le Top 14 est le meilleur championnat du monde et les conséquences sur la formation sont directes. Désormais, les jeunes joueurs prennent de l'expérience dans les étages inférieurs du rugby français, loin des stars qui affluent en masse. Parmi les transferts marquants de cet été, Arthur Covilles ou encore Thomas Salles se sont engagés en faveur de Provence Rugby. Ces deux joueurs étaient toutefois utilisés en Top 14 ! Dans la même catégorie, le centre de l'USAP, Dorian Laborde, n'a pas été conservé par son club et sera à Colomiers la saison prochaine. Le joueur de 26 ans avait été un joueur important de la fin de saison catalane. Autre joueur très convoité il y a peine quelques saisons, Gervais Cordin, qui n'a pas trouvé le temps de jeu espéré à Toulon, se relance du côté de Biarritz. Ensuite, Vannes a également opté pour un recrutement axé vers le Top 14, avec la venue du centre parisien Alex Arraté, et des Rochelais Le Bail et Alonso. Si le Top 14 est de plus en plus compétitif, la seconde division du rugby français se montre, elle aussi, redoutable.
Tanguy Lacoste, exemple parfait d'un mercato en dents de scie
À 20 ans, avec 8 matchs chez les professionnels et des sélections nationales à faire valoir, un avenir en Top 14 ou en Pro D2 semble tout tracé, non ? Pourtant, la situation de Tanguy Lacoste, jeune demi d'ouverture de Brive, n'est pas un conte de fées. Récemment appelé par l'équipe de France universitaire, le numéro 10 a aussi été convoqué lors des stages U18 et U20, sans sélections à la clé. Cette saison, Lacoste a participé à 3 matchs de Top 14 avec son club de cœur. En vue du prochain exercice, ce dernier nous raconte sa situation au sein du club corrézien : "J'ai eu un rendez-vous avec Patrice Collazo, qui ne m'a pas assuré beaucoup de temps de jeu en Pro D2. Nous sommes donc partis sur un prêt, et je suis actuellement en pleine recherche." Oui, mais ces dernières recherches sont longues et fastidieuses, et le principal intéressé commence à tourner en rond : "J'ai hâte de trouver un club, de commencer la préparation estivale et de me donner à 100% pour l'équipe. Je me sens vraiment capable d'apporter un plus dans un collectif et je ne demande qu'à jouer !" Tanguy Lacoste est désormais en contact avec plusieurs clubs de seconde division, et même de Nationale. Il nous explique son quotidien un peu particulier : "Je suis toujours en contrat avec Brive, encore deux saisons, mais je veux me prouver que je suis capable de passer le cap. En ce moment, je m'entraîne seul, je me tiens prêt physiquement, car je peux être appelé à n'importe quel moment ! Je me suis fait à l'idée que mon avenir proche ne serait pas avec Brive, donc je travaille dur pour que mes chances de réussir soit crédibles."
Joueur doté d'un gros jeu au pied et d'une excellente vision du jeu, nul doute que Lacoste trouvera chaussure à son pied ! Nous avons mené nos investigations et l'équipe de Biarritz, qui n'a pas fini son mercato, réalise de beaux coups sur le marché des transferts. Néanmoins, avec les départs de Baptiste Germain, Gilles Bosh et Brett Herron, le poste d'ouvreur pourrait être une des lacunes du club basque. Quel ouvreur aura donc la chance d'officier aux côtés de Rhys Webb et de Jonathan Joseph ? Affaire à suivre...
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Manu
Le marché n'est pas capricieux. Au contraire, il répond à des paramètres bien précis.
Pour qu'un jeune espoir puisse atteindre un bon niveau lui permettant de jouer les premiers rôles dans son club, il lui faut un environnement favorable.
Les départ d'Enzo HERVE et du joker médical Nico SANCHEZ devraient normalement lui ouvrir des possibilités de temps de jeu. Mais, pour cela, il faudrait que Brive veuille lui laisse un peu de temps pour mûrir aux cotés de l'expérimenté OLDING. Ce n'est malheureusement pas l'option choisie par la direction qui souhaite rapidement revenir en TOP 14. Le recrutement du néo-zéd Jackson Garden-Bachop répond à cet objectif.
Comme le retour de Julien BLANC en 9 qui remplace Paul ABADIE.
Le club mise sur la jeunesse (CARBONEAU FERTE FABIEN GUE et le septiste GRANDIDIER) mais LACOSTE ne semble pas être une priorité à un poste qui exige beaucoup d'expérience
Pianto
ben oui, les espoirs se suivent et tous ne trouvent pas de place en pro, y compris des joueurs capés. Il y a des champions du monde U20 des générations Carbonel/Ntamack qui ne jouent plus dans les deux divisions pro, parce qu'ils n'ont pas fait la maille.
Chaque année, une nouvelle génération arrive et les clubs font des choix.
Une équipe pro est composée en gros de 45 joueurs entre 20 et 32 ans (plus exceptions) avec un tiers d'étrangers non JIFF et un pourcentage également d'étrangers JIFF. A partir de là, en fonction des postes, c'est plus ou moins compliqué de se faire une place. Les piliers et les ouvreurs sont traditionnellement les postes où il est le plus difficile de trouver sa place.
Timmaman
Des joueurs qui ne jouent plus en pro, il y en a 6 dans les champions du monde 2018, et un dans les champions du monde 2019, c'est quand même très peu !
Pianto
c'est peu effectivement mais ça existe, y compris dans des générations dorées alors quand on n'a pas cette carte de visite, c'est forcément plus courant.
Timmaman
Oui oui, sur le reste je suis d'accord avec toi !