En 2018, les jeunes français nous avaient offert un magnifique titre de champion du monde en gagnant 33-25 face aux Anglais en finale. L’année suivante, le staff avait reconduit 8 de ces champions pour faire partie de l’équipe U20 qui allait rejouer son titre en Argentine. Si en poule, les Bleuets avaient remporté leurs deux premiers matchs de poule face aux Fidji puis face au Pays de Galles. Ils avaient ensuite lourdement trébuché face aux locaux en perdant 26-47 face aux Argentins. Qualifiés en meilleur deuxième, la France doit affronter le premier de la poule 3, l’Afrique du Sud en demi-finale. Dans un match serré, les Bleuets s’offrent une place en finale en se défaisant des Babys Bocks 20-7. De l’autre côté, l’Australie survole sa demi-finale face aux locaux et s’envole pour une finale de rêve face au tenant du titre. Dans une finale insoutenable, Carbonel passe une pénalité à la 65e minute et permet à la France de prendre l’avantage d’un seul petit point. Intraitable en défense, les jeunes français tiennent le score jusqu’à la fin du match et s’offre un deuxième titre de champion du monde en 2 ans. Incroyable. Parmi ce groupe qui a réussi cet exploit, certains font le bonheur des clubs, mais d’autres, peinent à s’imposer dans un effectif professionnel.
🏆 UNE NOUVELLE GÉNÉRATION ! UN SECOND TITRE CONSÉCUTIF POUR LA FRANCE ! 🇫🇷 LES BLEUS SONT CHAMPIONS DU MONDE !!!! 😍😍😍#FranceU20 #WorldRugbyU20s #ChampionsDuMonde pic.twitter.com/YW8sVULasx
— France Rugby (@FranceRugby) June 22, 2019
Des U20 à la grande équipe de France
Certains avaient déjà foulé les pelouses du TOP 14 ou bien de PRO D2 avant ce championnat du monde. Mais c’est bien après que plusieurs de ces joueurs se sont réellement imposés en professionnel. À commencer par le capitaine, bien qu’il soit au repos forcé depuis son opération des ligaments croisés, Arthur Vincent est sans doute celui qui a connu la plus belle ascension. Titulaire indiscutable en club puis capitaine. Le jeune centre a été appelé avec le XV de France à plusieurs reprises et a montré dernièrement lors de la tournée en Australie toute l’étendue de son talent. Avec déjà 63 matchs sous les couleurs de Montpellier et 14 en équipe de France, l’héraultais est clairement dans une autre dimension. Son coéquipier au centre, Julien Delbouis, est, lui aussi, devenu un élément cadre de l’équipe du Stade Français. Destin lié, il s’est également rompu les croisés la saison dernière et a malheureusement fait une rechute en ce début de saison. Pour rester sur la même blessure, Kilian Geraci, touché aux ligaments croisés il y a quelque temps, fait par ailleurs partie des jeunes joueurs qui ont eu la chance de porte le maillot du XV de France ces dernières années tout comme Mathis Lebel, aligné face à la Géorgie.
RUGBY. Top 14. Fin de saison pour le joueur de l'équipe de France Killian Geraci (Lyon)
Le jeune ouvreur, Louis Carbonel, a aussi connu une belle ascension et avec ses 82 matchs en rouge et noir, il fait désormais partie des cadres de l’effectif toulonnais. Le minot de la rade a pu connaître les joies de l’équipe de France lui aussi. À l’instar de son coéquipier à Toulon, Jean-Baptiste Gros, le jeune pilier gauche, est maintenant aussi un habitué des rassemblements de l’équipe de France. En revanche, s’ils ont connu les entrainements du XV de France, Florent Vanverberghe et Donovan Taofifenua n’ont toujours pas porté le maillot frappé du coq. À défaut d'être en Bleus, ce sont des abonnés des grands rendez-vous en TOP 14.
Les habitués du championnat
S’ils ne sont pas tous encore aux portes du XV de France, beaucoup ont pris une réelle place dans un effectif professionnel. En Pro D2, Léo Coly prend une autre dimension cette année du côté de Mont-de-Marsan. Son coéquipier, Alex De Nardi est devenu aussi un élément clef de la formation landaise avec 13 titularisations cette année. Zacha Zegueur, quant à lui, vit ses beaux jours du côté d’Oyonnax. Le troisième ligne avait même fait partie d’un rassemblement des Bleus. Il avait remplacé Camara, blessé pour l’occasion.
TRANSFERT. TOP 14. Un double champion du monde U20 en route pour la Section Paloise ?
Autant en TOP 14 par le passé que maintenant en PRO D2, Gauthier Maravat fait clairement le bonheur du SU Agen. Avec presque 50 feuilles de matchs à seulement 21 ans, l’Agenais a de belles années devant lui. En même temps que le Biarritz Olympique, Mathieu Hirigoyen est monté d’un niveau cette année. Infatigable troisième ligne, il a même honoré une sélection avec les Barbarians Français en novembre dernier. Son coéquipier de la troisième ligne, Jordan Joseph, l’enfant précoce, avait été surclassé pour le premier titre des champions du monde U20. Un temps annoncé comme la future pépite de l’effectif du Racing 92, le jeune numéro 8 s’était vu mis au placard pour quelques écarts de comportement. Transféré à la Section Paloise en début d’année, Joseph semble avoir retrouvé ses jambes de 20 ans et brille à nouveau en TOP 14. Derrière, Antoine Zegdhar a d’abord fait ses armes en PRO D2 du côté d’Oyonnax avant de s’envoler cette année pour le Castres Olympique.
Ils peinent à s’imposer
Tous n’ont pas la chance de pouvoir prétendre à jouer tous les week-ends en championnat et doivent encore ronger leur frein. Du côté d’Agen, Alex Burin, le pilier droit et Loïc Hocquet, le troisième linge, n’entrent que très peu dans la rotation de l’effectif agenais. À l’époque au Stade Toulousain, Thibault Hamonou, aujourd’hui à la Section Paloise, n’a connu qu’à 5 petites reprises les joies du monde professionnel et a vraiment du mal à entrer dans les petits papiers du staff. Titulaire lors du championnat du monde, Quentin Delord, le demi de mêlée a eu du mal à faire démarrer sa jeune carrière. Débarqué fraichement à Montauban cet été, il semble avoir trouvé un nouveau souffle.
En première ligne, rares sont ceux qui ont éclos aux yeux du grand public. Eli Eglaine, le pilier grenoblois, Paul Mallez, le jeune pilier du Stade Toulousain et Giorgi Beria, le Clermontois ne sont pas des habitués du XV de départ de leur club. Théo Lachaud, toulonnais à l’époque du sacre, a dû changer de région et poser ses valises du côté d’Aurillac pour connaître ses premières minutes en pro en tant que talonneur. Le benjamin du groupe, Mathias Haddad, surclassé lors de ce championnat du monde, n’a disputé que 8 petits matchs avec le Stade Rochelais. Le jeune troisième ligne doit encore s’étoffer physiquement pour pouvoir prétendre à une réelle place dans l’effectif professionnel du club maritime.
MacAlouster
Je ne sais pas si on se rend vraiment compte, mais l'impact de cette génération de double champions du monde sur l'EDF et le rugby français est assez impressionnant. Avant le tournoi 2022, 12 joueurs ayant fait parti d'au moins une des deux équipes championnes du monde (2018 et 2019) ont déjà été capés chez les grands (Kolingar, Gros, Bamba, Geraci, Azagoh, Diallo, Woki, NTK, Carbo, Barassi, Vincent, Lebel), sans oublier ceux qui ont déjà été dans un groupe élargi (Lavault, Vanverberghe, Delbouis, Tauzin, Tao) ou ceux invités comme partenaires d'entraînement (Zegueur et Coly).
D'ailleurs beaucoup de ces champions du monde étaient déjà dans l'équipe qui a fait demi-finaliste en 2017, qui a mine de rien produit pas mal d'internationaux capés (Mauvaka, Baubigny, Bourgarit, Pesenti, Tolofua, Cretin, Couilloud, Jalibert, Retière) ou appelés dans un groupe élargi (Colombe, Verhaeghe, Roumat, N'gandebe, Buros).
Il faut noter que certains n'ont jamais disputé de Mondial U20 mais ont tout de même évolué avec cette génération sur des 6N notamment (Moefana déjà capé, Favre et Cordin dans un groupe élargi).
Le rugby français a sans aucun doute connu des générations de joueurs très talentueux, mais avec une telle densité quantitative je ne suis pas sûr, je trouve ça franchement impressionnant, et qu'on se le dise en tant que supporters ça donne du baume au coeur 😉
Marc Couasnon
Pour Haddad, il est jeune et talentueux et le Stade le protège, l'année prochaine il sera plus sur le terrain !
Cette année il aurait pu, mais quand il s'est fait sortir au bout d'une mn de jeu contre Biarritz, l'erreur venait de lui même Au lieu de plaquer épaule gauche il plaque épaule droite avec la tête sur le côté... c'est un problème de placement, disait Seb. Boboul l'entraineur des arrières.
Mais c'est sans nul doute un "futur" très bon troisième ligne.
Timmaman
Oui, et puis il était doublement surclassé à l'époque, donc le plus jeune du groupe.