Dans le monde du rugby, où la puissance et la technique se rencontrent sur le pré, certains joueurs se distinguent par des qualités athlétiques hors normes. C'est notamment le cas de Louis Bielle-Biarrey, l'ailier du XV de France et de l'UBB. Dont la vitesse a encore une fois été sous le feu des projecteurs lors de son essai remarquable contre l'Écosse lors du Tournoi des 6 Nations 2024. Sans oublier sa réalisation fulgurante aux dépens de la Namibie à la Coupe du monde 2023. RUGBY. XV de France. Bielle-Biarrey, Tuilagi, Marchand... Face à l’Écosse, quels Bleus ont gagné des points ?Des capacités qui impressionnent autant dans le monde de l'ovalie que dans celui de l'athlétisme comme nous l'apprend L'Equipe. Le journal sportif est allé à la rencontre de plusieurs spécialistes pour en savoir plus sur les qualités de LBB. Renaud Longuèvre, entraîneur reconnu, ne tarit pas d'éloges sur Bielle-Biarrey. Passé par le Stade Français en 2008 sous les ordres de Galthié, il admire la capacité de l'ailier à "ouvrir vraiment bien sa foulée", une caractéristique peu commune chez les rugbymen, habitués à des appuis plus courts pour une meilleure réactivité.
L'adaptation de techniques de sprint à un sport collectif comme le rugby n'est pas une mince affaire. Longuèvre rappelle qu'un ailier international ne saurait être réduit à un sprinteur classique, soulignant la complexité d'allier vitesse et manipulation du ballon sans perdre en efficacité.
Laurent Meuwly, entraîneur de l'athlète de haut niveau Femke Bol, plusieurs fois médaillée dans les grandes compétitions, souligne également la technique impeccable de Bielle-Biarrey sur une distance explosive de quinze mètres. Il parvient à maintenir une technique de cycle avant, peu fréquente chez les joueurs de rugby, ce qui témoigne d'un talent naturel pour la course, même en tenant un ballon. RUGBY. XV de France. ''Toutes les nations nous envient'', les Anciens plébiscitent du sang neuf chez les BleusLa comparaison avec les sprinteurs s'arrête là où commence la spécificité du rugby. Bielle-Biarrey excelle par sa capacité à ne pas se laisser entraver par le cuir, utilisant même ce dernier pour optimiser sa course, une prouesse remarquée par Meuwly.
Pierre-Jean Vazel, spécialiste du sprint, admire quant à lui la fluidité et l'élégance de la course de Bielle-Biarrey. Son analyse souligne la particularité de sa foulée, une qualité rare qui le distingue même parmi les athlètes de haut niveau. Comme le dit Meuwly, "quand tu le vois, tu as l'impression que quelqu'un l'a conseillé pour courir ainsi". Derrière ce talent se cache peut-être l'influence d'un entraîneur ou d'un mentor dans ses jeunes années qui aurait pu aider Bielle-Biarrey à développer une technique de course qui allie puissance et élégance.
Louis Bielle-Biarrey, avec son talent inné et sa technique peaufinée, incarne l'avenir prometteur du rugby français. À seulement 20 ans, et une poignée de matchs au niveau international à son palmarès, il apparait déjà comme l'un des joueurs les plus spectaculaires du rugby mondial. Sa capacité à transformer une occasion en essai à la faveur d'une démonstration de vitesse et d'agilité rappelle que le rugby est aussi un sport d'athlètes complets, capables de moments de grâce pure sur le terrain.
Jièl
Si j'ai bien compris l'article, il court très vite.
Bien.
lebonbernieCGunther
On voit bien qu'il a une technique de course très pure, en général, mais sur cet essai, son jeu au pied est tout aussi remarquable, il dépose la balle exactement là où il le souhaite. Et que dire la rapidité et de la qualité de sa lecture de la situation? Car il met combien de défenseurs dans le vent sur le coup? 3? 4? Le tout sur 15 ou 20m à peine! Chapeau!
gilbertgilles
Il voit le coup, il l'exécute parfaitement. Chapeau! Ce que j'aime aussi chez lui c'est son placement et surtout sa défense, car il est plus costaud que certains ne le croient. Et surtout, il défend comme un ailier et très bien ! 👍
lebonbernieCGunther
Sa défense, c'est avant tout une très bonne lecture du jeu (donc bon placement, bonne anticipation), et une excellente technique de plaquage. Je m'explique: contrairement à toi, je trouve qu'il a un certain déficit de puissance (off et déf), mais qu'il compense par des interventions intelligentes, comme quand il a cloué un Etzebeth sur place malgré ses +40 kg en le prenant pratiquement aux chevilles (et j'aime bien le bruit que ça fait un grand, quand ça tombe...). Pareil en attaque, où dans la même situation que lui samedi, beaucoup d'ailiers un peu épais auraient joué le défi pour une conservation de balle et créer un point de fixation, bref, seraient allés au contact, quand lui, préfère l'évitement et parvient à mettre 4 ou 5 mecs dans le vent avec son par-dessus. "Un peu de finesse dans un monde de brutes"...
gilbertgilles
Entièrement d'accord avec tous tes arguments et surtout que sa lecture du jeu et sa technique au plaquage compensent son (relatif) déficit de puissance. 1m85 pour 84 kg quand même. Eh oui, le rugby c'est AUSSI l'évitement ! 😉
Bord de l’aube et glais
Il dit lui même qu’à l’entraînement, ça finit plus souvent en tribune ce coup là.
Sinon il en met 5 dans le vent si mes souvenirs sont bons mais faut dire que les adversaires commencent la course de dos.
Après, là où il m’épate, c’est sur son côté assez complet (il rate assez peu de plaquages pour un ailier, se place bien le plus souvent…) et sa régularité à son âge. Un peu comme Depoortere, dans le fond.
lebonbernieCGunther
Donc, en plus de ses qualités techniques, il serait aussi modeste? 😉
Bord de l’aube et glais
Réaliste plutôt ? 😅