Sa blessure, son avenir, le XV de France, la Féria des Cimes : Vincent Clerc se confie
Vincent Clerc se remet actuellement d'une blessure. Avant de revenir plus fort ?
Que devient l'ailier du RCT, fauché par une rupture totale du tendon d'Achille ? L'international tricolore évoque également l'événement du week-end à la station des Sybelles : la Féria des Cimes.

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Tout d’abord, comment va la santé depuis ta blessure ? La rééducation se passe bien ?

Ça se passe plutôt bien. J’y passe beaucoup de temps, j’essaie d’optimiser tout ça, d’y mettre beaucoup d’énergie. Pour l’instant, ça porte ses fruits et il y a une bonne évolution, même si c’est encore un peu tôt pour que je me donne un timing exact de reprise.

Les prochaines échéances c’est quoi ?

Je revois le chirurgien début avril, trois mois pile après la blessure. Si les voyants sont au vert, je vais pouvoir accélérer sur la rééducation et je ne serai pas loin de reprendre la course. Il me reste quinze jours à être un peu patient et prudent. Rejouer d’ici la fin de la saison ? Je ne sais pas trop encore, le rendez-vous dans quinze jours sera déterminant mais pour le moment, je suis dans le flou.

Et pour la saison prochaine, tu sais de quoi l’avenir sera fait ?

J’arrive en fin de contrat au mois de juin. Rien n’est défini pour l’année prochaine. J’avance un peu au jour le jour ! Ce que je maîtrise, c’est de faire la rééducation à bloc, les chirurgiens ont été rassurants par rapport à une reprise à haut niveau. Il y a pas mal de questions à court et moyen terme, mais pour le moment, je n’ai pas les réponses.

Est-ce que tu sais déjà de quoi sera fait ton après-carrière ?

Oui, j’ai commencé à y réfléchir depuis longtemps. Je suis associé avec Philippe Spanghero et Grégory Lamboley dans une société (Team One, ndlr), où j’aimerais plus m’investir. Après, j’aimerais aussi reprendre mes études pour faire une remise à niveau dans certains domaines. J’ai d’autres idées en tête, mais ça viendra aussi avec la fin de la carrière ou les opportunités.

Le week-end dernier, tu étais aux commentaires d’Irlande - Angleterre : raconte-nous un peu cette expérience !

C’est un peu difficile de s’évaluer, on le fait au feeling ! C’était vraiment une super expérience, pour plein de raisons. On est arrivé une heure et demi avant le match, on s’est retrouvé au bord de la pelouse et ça m’a permis de revoir plein de mecs que j’ai affronté, que je ne connaissais pas vraiment. On a pu échanger, discuter avec des joueurs qui allaient jouer quelques minutes après. C’était vraiment un bon moment de les voir dans ce contexte. Après, le match, j’ai trouvé ça super intéressant, c’est quelque chose qu’on fait un peu devant sa télé. J’ai eu la chance d’être avec Jean Abeilhou, qui maîtrise et qui m’a mis dans de supers conditions. J’ai pris beaucoup de plaisir.

On va te revoir par la suite dans un rôle de consultant ?

Ça m’a bien donné envie de le refaire, oui ! Il y avait une bonne ambiance, tu vis l’événement d’une autre manière. Tu te prends au jeu, et tu en oublies presque que tu es aux commentaires ! J’ai trouvé ça vraiment sympa à faire, c’est une expérience enrichissante. Après, le refaire, oui, mais je ne sais pas dans quelles conditions.

Parlons maintenant du XV de France. Cinquièmes l’an passé, troisièmes cette année, comment tu les a trouvé, ces Bleus ?

Quand on voit que les Anglais, qui remportent le 6 Nations et sont à deux doigts de faire le Grand Chelem, ont été en difficulté contre les Français et ne sont pas loin de perdre contre les Gallois jusqu’à la fin des matchs, ont aussi été en difficulté contre les Italiens… On a senti que le Tournoi a été compliqué pour eux. Quand on voit les Français faire trois victoires, je trouve que c’est un bon Tournoi, qui aurait pu être un très bon Tournoi en s’imposant en Angleterre. Les Irlandais sont durs à prendre chez eux, on le savait. Il y a eu un superbe contenu contre les Anglais. Il a fallu aller chercher la victoire contre l’Ecosse, et face au Pays de Galles avec les tripes.

Maintenant, il va falloir trouver ce mix entre ce qu’on a pu voir en novembre et contre l’Angleterre où la France a tenu le ballon et imposé son jeu, et le réalisme qu’on a eu contre les Ecossais et les Gallois. On est en progression, mais ça prend du temps. On est dans une bonne dynamique avant l’Afrique du Sud.

Justement, dans quel domaine la France doit progresser avant la prochaine tournée d’été ?

Le réalisme. C’est ce manque de réalisme qui a fait qu’elle n’a pas battu les Blacks, l’Australie et les Anglais. C’est ce petit manque dans le ratio domination / points marqués qui a fait défaut, il est moins bon que celui des nations qui sont encore devant nous.

Si tu devais donner quelques joueurs qui t’ont marqué chez les Tricolores pendant ce Tournoi, tu citerais qui ?

J’ai été très impressionné par Kevin Gourdon. Louis Picamoles a survolé, il a été exceptionnel, mais au niveau des révélations, c’est Gourdon. Il fait vraiment ce lien entre les avants et les ¾, il a cette volonté de jouer debout, de faire jouer derrière lui. Gaël Fickou est bien revenu, ce n’était pas évident pour lui mais il a repris de l’autorité dans cette équipe. Il y a eu du turnover, de l’émulation, des joueurs se sont affirmés. Serin, Lamerat, la première ligne… Il y a du positif.

Dernièrement, on a beaucoup parlé des contrats fédéraux que Bernard Laporte veut mettre en place. Tu as été très longtemps chez les Bleus, qu’est-ce que tu en penses ?

Bien sûr que plus on va donner de temps à l’équipe de France, plus les joueurs auront du temps pour se préparer et récupérer, plus ils seront performants avec la France, et le club. C’est une évidence que d’enchaîner autant de matchs, c’est usant pour le corps et pour les mecs. Il faut trouver une solution, ça fait quinze ans qu’on le dit que le système n’est bénéfique pour personne. Après, les contrats fédéraux, il faut surtout voir ce que ça implique pour les clubs. C’est hyper positif pour l’équipe de France, et elle en a besoin, mais il faut savoir comment ça fonctionne vis à vis des clubs.

Hôtellerie, restauration, fusion basque, Féria des Cimes : que deviens-tu, Pascal Ondarts ?Parlons maintenant de la Féria des Cimes, dont tu es ambassadeur. Qu’est-ce qu’on va pouvoir y faire ?

Ça fait partie des projets qu’on gère avec notre société ! Ça va être un superbe événement, c’est nouveau, on espère que ça va durer dans le temps, on essaie de l’installer grâce à de la convivialité.

Il y aura des défis avec plusieurs joueurs : Christophe Dominici, Brian Liebenberg, David Skrela… On va échanger autour de pas mal d’activités dans un lieu privilégié où les gens accèderont en ski, sauf moi (Rires). Ils vont pouvoir s’amuser entre deux descentes, boire un coup et passer un bon moment en famille.

Selon toi, c’est quoi la recette d’une feria réussie ?

C’est de la musique, de l’ambiance, beaucoup de gens qui ont envie de s’amuser, de se prêter au jeu et de vivre un moment qu’ils n’auraient pas vécu au ski, en transposant ce qui se fait l’été dans les villages. Quand on va au ski, on n’a pas forcément envie de passer huit heures sur les pistes, on a aussi envie de s’amuser !

En quelques mots, comment convaincre nos lecteurs de venir à la Féria des Cimes ?

Il faut venir, car il y a pas mal de mecs sympas (rires) ! Ils pourront se lâcher, s’amuser dans un endroit magnifique au milieu des pistes pour faire la fête et passer un bon moment.

Enfin, dernière question : tu as une petite anecdote sur une Féria à laquelle tu as participé ?

(Rires) Malheureusement, les Férias sont souvent l’été, quand on a repris l’entraînement. Les seules que j’ai faite, elles se faisaient à l’époque sur les extérieurs de Toulouse. C’était des férias un peu adaptées, où on retrouvait pas mal les bars du centre-ville mais on avait l’impression d’être dans une vraie féria. Même si je n’en ai pas connu, je m’en fais une belle image, et je sais qu’Imanol Harinordoquy m’attend avec impatience dès que j’aurai mis le rugby entre parenthèses.

Retrouvez les informations sur la Féria des Cimes ici.

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  • ced
    100698 points
  • il y a 7 ans

sur ce coup là le ST a eu du nez en ne renouvelant pas son contrat
une carrière magnifique mais il faut savoir dire stop

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