L'ancien joueur des Lions et désormais troisième ligne de Gloucester depuis 2017 a vu sa vie défiler lors de ses quelques jours de vacances dans son pays, en Afrique du Sud. Il sera éligible au XV de la Rose d'ici la saison prochaine selon Last word rugby. La criminalité est un problème récurrent et les inégalités sont fortes dans un pays aux 58 millions d'habitants. Entre 2018 et 2019, il a été recensé 32 000 car-jacking et 102 millions de vols.
Ruan Ackermann se trouvait dans sa voiture devant un hôtel à Pretoria, sa ville de naissance, quand les faits sont arrivés, comme nous le rapporte le Telegraph. Il se trouvait avec son frère, Tiaan, et un ami quand des individus les ont agressés avec des armes à feu : "j'ai senti quelqu'un entrer dans la voiture, pointer le pistolet sur ma tête et me dire d'arrêter la voiture", raconte le joueur de Gloucester. Il a ensuite tourné la tête vers son frère et son ami qui avaient également un pistolet contre leur tête. La réaction logique d'Ackermann a été de céder aux demandes des agresseurs : "tout ce qui m'a traversé la tête était : prenez tout ce que vous voulez, ne faites pas de mal à mon ami, ne tirez pas sur mon frère, ne nous tirez pas dessus. Si vous voulez ma voiture, prenez-là. Ne nous tuez pas", affirme-t-il au Telegraph. Les voleurs n'ont pas pris la voiture du joueur, mais ont dérobé tous les autres biens comme les téléphones, iPads, écouteurs, vêtements, bottes, montres, visas et argent : "ce ne sont que de petites choses qui vous ont été prises."
Cette mésaventure a longtemps traîné dans la tête du joueur, jusqu'à son retour en Angleterre : "ce qui devait être une semaine de congés pour se détendre et retrouver ses amis et sa famille, s'est transformé en un moment assez effrayant et dramatique. Ça m'a fait réaliser à quel point votre vie peut vous être enlevée." À son retour, après avoir reçu un nouveau visas et de nouveaux horaires de vols, le joueur a continué à avoir des "flashbacks" de l'évènement dans son sommeil. Ruan Ackermann a tout de même joué face à Exeter le vendredi qui a suivi l'agression. Aujourd'hui encore, il a dû mal à se relaxer et ne cesse de vérifier que les portes de son véhicule sont fermées, même si son retour en Angleterre a été un soulagement pour lui, se sentant bien plus en sécurité. Depuis, le joueur a travaillé avec son staff sur cette mésaventure, notamment la vision qu'il a lorsqu'il regarde au-dessus de son épaule droite : "tout ce qui est dans cet angle de vision me donne peur parce que c'est là que le pistolet était."
sylche
Merci au Rugbynistère de relier "criminalité" et "inégalités fortes". Ca fait du bien de sortir des simplifications BFMTV.
Heureusement que cet homme a eu le réflexe et l'intelligence de ne pas jouer au mâle alpha 😉
Mat RCK
Bon courage. Pas du tout certain qu'il en soit un jour libéré
L\\\'ibère
Pas très drôle ...
La petite Huguette
Désolé.