Pourtant, il n'était pas forcément prédestiné à connaître un tel succès dans le basket. Né en 1993 à Rotorua, Steven est le petit dernier d'une famille de 18 enfants. 18 enfants, 18 géants : chez les Adams, les garçons font 2,06m en moyenne et les filles 1,83m. Tous mettent à profit ce capital génétique avantageux dans le sport, à l'image de sa sœur Valerie Adams, double championne olympique de lancer de poids.
Avant de se mettre relativement sur le tard au basket, Steven avait bien évidemment tâté le ballon ovale, comme pratiquement tous les gosses du pays.. Il pensait même qu'il en ferait carrière. Ce n'a pas été le cas. Mais visiblement, la pratique du rugby l'aura aidé à façonner son jeu en tant que pivot, que l'on pourrait qualifier de... plutôt rugueux.
Je jouais juste au basket pour rigoler. Je ne m’y suis mis sérieusement qu’à 13 ans, mais je ne savais pas où ça allait me mener. Je pensais que j’allais devenir un rugbyman. Les choses ont changé, je ne le suis pas. (…) Un gamin de Nouvelle-Zélande ne voit pas le sport comme un moyen d’éducation et de gagner de l’argent. Les All Blacks gagnent des sous, mais pas autant que ce que vous pourrez gagner ici en NBA si vous atteignez les sommets. (…) Le rugby est plus dur, plus physique. Les coups, tu les prends pendant 80 minutes. Entre ça et tenter de survivre à mes frères et soeurs à la maison, ça m'a appris à jouer dur sur l'homme »
Car sur le terrain, Steven Adams n'est pas là pour claquer 30 points par matchs – une tâche qu'il laisse à ses coéquipiers Kevin Durant et Russell Westbrook, deux des plus fines gâchettes de la NBA. Utilisé comme joueur de banc pour sa saison rookie, Adams rentre en jeu principalement pour apporter sa hargne, sa dimension physique et sa qualité défensive. Et parfois, aussi pour faire sortir ses adversaires du match. Tel un Bakkies Botha, Adams a apparemment un don pour faire péter les plombs à n'importe qui.
Ainsi, il a provoqué trois expulsions tout au long de la saison, dont celle du légendaire Vince Carter, pourtant très expérimenté et pas spécialement réputé pour son tempérament chaud.
Découvrez Adams dans ses oeuvres :
Un maître du block :
Pas dégueulasse non plus quand il s'agit de finir les actions près du cercle :
Son altercation avec Vince Carter :
Avec le Thunder, Adams a réussi à atteindre les finales de conférence cette saison. Les joueurs de l'Oklahoma visaient le titre, mais il ont finalement été stoppés par les futurs champions de la NBA, les San Antonio Spurs et leur éternel trio Tony Parker – Tim Duncan – Manu Ginobili.
Auteur d'une première saison remarquée, Adams prétendra à une place dans le 5 majeur de son équipe à la reprise en octobre prcchain. Evoluant au sein d'une franchise jeune et prometteuse, Adams pourrait un jour, qui sait, devenir le premier basketteur néo-zélandais à être sacré champion de la NBA... à défaut d'être champion du monde avec les All Blacks.
Maubec
Le titre de 2011 des Breakers au sein de la ligue australienne et l'excellente saison d'Adams en NBA a fait une pub de folie pour le basket chez les Kiwis.
Auparavant, pour beaucoup de Kiwis, le basket, c'était ce cousin curieux un peu éloigné du netball, (un sport féminin très pratiqué en Polynésie) Un peu comme le foot US dans les années 80 en France.
Désormais, ce sport ne rivalise pas encore avec le rugby (à XV ou à XIII) ou le cricket mais il est passé devant le foot en très peu de temps (pourtant le foot avait gagné des licenciés suite à la CdM de 2010 où les All Whites avaient fini invaincus [mais jamais vainqueurs 🙂 ) et va forcement attirer des joueurs de ce gabarit. Il faut espérer pour la Nouvelle-Zélande qu'ils ne perdent pas les futurs Brad Thorn ou Ali Williams à cause de cette nouvelle concurrence.
Higelm
Super comportement en tout cas.
@ Sylche - je pense que le rugby a un impact forcément sur son comportement, tu es plus à même à prendre des coups sans forcément réagir ! Bon après c'est vrai que le coup de coude de Carter est évident et apparaît comme une agression et non un acte de jeu, mais la concentration de Adams sur le jeu est impressionnante ! Il a les arguments pour devenir un très bon joueur de NBA (et un très bon physique pour un rookie, avec une musculature déjà bien développée).
sylche
Est-ce la pratique du rugby ? on dirait vraiment qu'il met un moment à comprendre ce qu'il se passe. Sans la vidéo il n'aurait peut être jamais su qu'il avait pris un coup de coude dans les mandibules
Ouate ZeFoque
Il a un sacre jeu en défense, et un gabarit qui se prête vraiment bien au basket 🙂