4 ans déjà que Clermont s'adjugeait son deuxième Bouclier de Brennus de l'histoire en battant Toulon au Stade de France (22-16). Petit retour en arrière sur le parcours des deux équipes. Nous sommes donc en 2017. Clermont fait une nouvelle fois figure de bon élève. Les Auvergnats décrochent une deuxième place et se qualifient directement en demie, derrière la surprise du chef La Rochelle, qui termine leader et enthousiasme la France du rugby. Toulon de son côté, finaliste déchu la saison d'avant, parvient à finir l'exercice en quatrième position, derrière Montpellier troisième mais devant Castres et le Racing, respectivement cinquième et sixième. Le CO justement parlons-en. Les Tarnais sont dès lors les adversaires du RCT en barrages. Ces derniers parviennent à s'imposer à Mayol, de quatre longueurs (26-22) et décrochent une place en demi-finale.
Là, au Vélodrome face au leader Rochelais et porté par un public acquis à sa cause, Toulon va prendre le meilleur sur un adversaire qui avait pourtant le match en main. Du moins, c'est ce que l'on croyait. À la cinquantième minute, Pierre Aguillon se rendait coupable d'un plaquage cathédrale sur James O'Connor. Carton rouge et les Maritimes pourtant devant (15-6), voyaient fondre leur avance comme neige au soleil. Le calice jusqu'à la lie pour les coéquipiers de Uini Atonio, quand dans les dernières secondes, le tout jeune Anthony Belleau passait le drop victorieux (15-18). Clermont de son côté a moins tremblé, en s'imposant face au Racing 92 (37-31) et ce malgré un carton rouge adressé au deuxième ligne Flip Van Der Merwe juste au retour des citrons. Il n'y a alors pas de doute. L'ASM a bien digéré sa défaite en finale de Champions Cup face aux Saracens et monte à Paris avec le costume de favori.
Le match : Clermont en patron
Les deux équipes ont donc rendez-vous ce soir du 4 juin 2017 sur la pelouse du Stade de France. Toulon doit faire sans son serial buteur Leigh Halfpenny parti rejoindre les Lions Britanniques en tournée en Nouvelle-Zélande. La responsabilité du but est confiée à Anthony Belleau qui n'a qu'une poignée de minutes en professionnel. De son côté, Clermont arrive serein, sûr de sa force. Après une pénalité de Parra, Damian Penaud alors âgé de 20 ans et titularisé au centre fait parler sa classe en traversant le terrain, avant de servir Raka pour le premier essai de la partie. À la 37ème le score est de 13-3 en faveur des coéquipiers de Fritz Lee. Toulon va réagir et en puissance, Josua Tuisova assoit son vis-à-vis, Alivereti Raka pour redonner espoir au peuple varois. Aux citrons le score est de 16-10 en faveur des Jaunards.
La seconde période sera comblée par le pied des deux buteurs. Parra grand bonhomme de la finale d'un côté, puis Belleau et Trinh Duc de l'autre. Deux échecs de l'ouvreur toulonnais pèseront dans la balance, mais peut-on réellement jeter la pierre à un jeune joueur tout juste pro et qui a fait plus qu'assurer durant ces phases finales ? Clermont s'impose donc 22 à 16 et est sacré champion de France sur un ultime grattage de son demi de mêlée, sept ans après son dernier titre, en 2010.
Crédit Vidéo : Canal + Sport
Les compos
Concernant l'effectif clermontois, on peut se rendre compte que 10 joueurs présents sur la feuille de match sont encore présents au club. Pêle-mêle, on retrouve Damian Penaud, Arthur Iturria, Morgan Parra, Camille Lopez ou Étienne Falgoux. On aurait même pu rajouter Sitaleki Timani, mais ce dernier a récemment quitté l'Auvergne pour rejoindre l'Australie et la Western Force. Côté toulonnais en revanche, seulement quatre joueurs font encore partie de l'effectif : Anthony Belleau, Ma'a Nonu, Anthony Étrillard et Romain Taofifenua.
MARCFANXV
Impressionnant le trun-over en 4 ans dans l'effectif Varois. Ca explique qqs résultats en dent de scie depuis ? Peut-être un peu...
Bib And Dôme
Beaucoup de souvenirs et d’émotions mais 2010 fût bien plus riche encore. Avec toute la famille au SDF, inoubliable.
beberarverne
En effet celui de 2010 signe la véritable délivrance et rien ne pourra être plus fort qie ce titre. Mais celui de 2017, face au RCT de Moumou c'était quand meme quelque chose. Même si le match est maîtrisé de bout en bout, on sent qu'il ne faut pas 5 minutes de plus.