Une décennie est passée alors que les mayas eux avaient pariés sur la fin du monde. Il faut dire qu’avec une telle cote, même Rob Howley a dû parier une petite pièce dessus. Première partie, que s’est-il passé entre 2010 et 2013 ? La fin de Marc Lièvremont et les débuts de Philippe Saint André, le Stade Toulousain, tout y est.
2010 : AUPA BO
Ce début de décennie démarre très fort pour le rugby français avec une finale franco-française en Hcup. Opposant le Biarritz Olympique au Stade Toulousain, oui vous avez bien lu. Le "Bého" était à l’époque sur le toit de l’Europe, comptant sur des joueurs de classe mondiale comme Jean Baptiste Gobelet, Philippe Bidabé ou Romain Terrain. Malheureusement, cette ascension au sommet du club basque marquera aussi le début de la descente "à la pédale", pour les amateurs de cyclimse puisqu’ils connaitront la relégation en Pro D2 quelques saisons plus tard. Désolé pour le spoil.
En Top 14, l’USAP affronte Clermont. Le champion de France 2009 affronte la team au chat noir et en sort... vaincue. Anthony Floch, Julien Malzieu et Alexandre Audebert, que des noms clinquants pour soulever le trophée. Après des années de disettes et de branlées, l’Auvergne accueille enfin le Bouclier de Brennus, quelle année !
Alors que pour le XV de France, tout va pour le mieux ! Les hommes de Marc "lapinou" Lièvremont remportent le Grand Chelem dans le tournoi des VI Nations. La première ligne Barcella – Servat – Mas fait même trembler la planète rugby. Bon, on est toujours 5ème ou 6ème mondial, mais franchement ça va, on a vraiment une grosse mêlée.
2011 : Méchant Craig Joubert
Année de Coupe du Monde au pays du long nuage blanc, Graham Henry alors sélectionneur des All Blacks, pose tranquillement avec le trophée Webb Ellis à l’Eden Park aux côtés de son capitaine Richie McCaw. Après 1987, ils remportent une deuxième fois la coupe du monde, péniblement, face à un XV de France héroïque ce jour-là et qui aurait bien pu créer la surprise en comptant Jean Marc Doussain dans ses rangs. Combo.
En Europe, les clubs français rayonnent avec notamment les qualifications de l’USAP, Biarritz, Toulouse et même Toulon et sa grosse armada de mercenaires à la Expendables. Laurent Emmanuelli, Fabien Cibray et Geoffrey Messina, c’est du costaud. Malgré cela, seuls Toulouse et Perpignan termineront dans le dernier carré, laissant les Irlandais du Leinster remporter leur deuxième Coupe d’Europe en 3 ans.
Alors qu’en Top 14, revoilà le Stade Toulousain qui décroche au Stade de France son 18e titre de Champion de France face à l’équipe de Montpellier de Fabien Galthié. Une surprise pour les Héraultais qui atteignent ce stade de la compétition pour la première fois depuis leur montée en première division. Côté Toulousain on ne se lasse pas de la gagne, William Servat chante les oies sauvages dans les vestiaires, c’est le panard dans la ville rose.
Le XV de France termine 2e de la Coupe du Monde, en se faisant voler la finale par l’immonde Craig Joubert, personnalité la plus détestée de cette décennie devant le Joker, alors qu’avec nos grosses valeurs on a tenu tête au Haka, comme en 2007. Décidément, le Français est vraiment très très courageux. Bon à côté de ça, les hommes de Lapinou ont perdu contre les Tonga en match de poules ou se sont fait battre par les italiens à Rome pendant le Tournoi des 6 Nations. Sur une pénalité de Mirco Bergamasco. Vice-champion du monde, c’est finalement très bien payé pour cette année 2011.
2012 : L’arrivée de Philippe Saint André
2012, n’est pas une grande année pour les clubs français sur la scène européenne. Seuls Toulouse et Clermont se qualifient pour perdre en quart et demi-finale. Laissant le Leinster jouer et remporter une finale 100% irlandaise contre l’Ulster. Si vous calculez bien ça fait 3 Hcup en 4 ans pour les hommes de Dublin.
En France, c’est le grand retour de Lyon dans l’élite ainsi que de Bordeaux-Bègles. Pour Lyon, cela sera un simple coucou rapide puisqu’ils retomberont à l’étage inférieur à la fin de saison en ayant vacillé constamment entre la 11e et la 14e place. Ils seront accompagnés dans leur chute par le CA Brive. À noter que cette année-là, Yves Donguy, Sireli Bobo et Thierry Lacrampe faisaient les beaux jours du championnat. La finale verra s’affronter le Stade Toulousain, champion en titre, et le RC Toulon, l’équipe montante du Top 14 entrainée par Bernard Laporte. Et c’est encore Toulouse qui l’emportera au terme de la finale la plus chiante de l’histoire. 19e titre pour Guy Novès, lui qui glanait déjà quelques Coupes d’Europe et un titre de champion de France avec le Lycée de Pibrac. Bon, ils ne savaient pas encore qu’ils allaient connaitre une traversée du désert suite à ces 2 titres consécutifs.
En sélection, cette année marque les grands débuts de Philippe Saint André à la tête du XV de France. L’occasion de voir ou revoir sous le maillot bleu des joueurs comme Frédéric Michalak, Benjamin Kayser ou Brice Dulin. Qui connaitra, lui aussi, quelques saisons plus tard, des moments fastes. Sachez que pour me remémorer cette grande époque, j’ai dû me taper des vidéos YouTube de highlights avec Nickelback en fond sonore. En cherchant un peu plus, vous apercevrez même le nom de Pierrick Gunther parmi les sélectionnés. Bref, l’espoir renait !
2013 : Are you sure ?
On le sait, le numéro 13 rime avec scoumoune, chat noir, mauvais karma. L’année 2013 n’y manquera pas. Enfin surtout pour le XV de France. Parce qu’en Europe, les clubs français sont royaux au bar. 3 qualifiés pour les phases finales avec Montpellier, Clermont et Toulon pour une finale made in France entre l’AS Clermont et le RC Toulon. Une rencontre remportée par les hommes de la rade et un chambrage mémorable de Delon "badass" Armitage sur le pauvre Brock James. Une image que les amateurs des Valeurs du rugby n’apprécient pas. Et depuis ce jour, les hommes de Bernie seront catalogués en tant que très très méchants. Bon, quand tu as dans ton effectif Bakkies Botha, entrainé par Bernard Laporte, tu tends le bâton pour te faire battre.
En Top 14 cette année-là, on retrouvera le FC Grenoble et le Stade Montois chez les grands. Les Landais retrouveront la Pro D2 quelques mois plus tard, montrant que leur place se trouve définitivement à Intervilles. Et enfin arriva le 1er juin de cette même année. Date à laquelle la France entière a découvert l’existence de Castres qui jusqu’alors n’était qu’intermittent du spectacle sur la scène européenne. Ce soir-là, notre pays découvrit également Rémi Talès auteur de 2 drops à 0 contre son homologue toulonnais Johnny Wilkinson. Et c’est de cette manière que les Internet trouveront le chemin de l’Aveyron. Une belle saison pour le duo Labit et Travers qui aura réussi à propulser Romain Martial dans la liste des meilleurs marqueurs. Carton plein.
Côté XV de France ce n’est pas la folie. 1 victoire sur 5 lors du Tournoi et même pas contre l’Italie, une dernière place inévitable forcément. La tournée d’été n’arrange pas le bordel, puisqu’ils affronteront par 3 fois la Nouvelle Zélande qui continue de rouler sur la planète. 3 matchs, 3 défaites, propre. L’automne arrivant, les Bleus connaitront 2 défaites contre les Blacks une fois de plus et contre l’Afrique du Sud. La seule victoire se fera face aux Tonga, bourreaux de 2011. Une année qui se concluera par un 2 sur 11 en terme de réussite. 18% de victoire, cela correspond, comme je le disais, à une belle année de merde.
D’humeur morose, heureusement qu’une notification push de mon Internet Explorer m’annonce le titre de Champion de France de Saint Jean de Védas en 4e série.
darki
Hs total, mais grace a vet article, je viens de me rendre compte que ça fait plus de 9ans que je suis le ministère... 😮.
Jak3192
Bien !!!
👍👍👍
jlr974
Benjamin Floch ? Qui est-ce ?
Tout le monde connait , ou connaissait , Antony Floch , mais Benjamin ?
Floch ou flop ?
jlr974
Floch a retrouvé son prénom .