La reprise du Top 14 et de la Pro D2, c'est dans un peu plus d'un mois. Il ne fait aucun doute sur le fait que les joueurs seront prêts pour ce premier match officiel depuis plus de six mois. Grâce au protocole de reprise, tous les clubs professionnels ont pu reprendre de manière progressive. Néanmoins il y a un point sur lequel les formations n'ont pas le pouvoir : l'affluence dans leur stade pour la reprise. Le gouvernement a choisi de ne pas augmenter la jauge de supporters. Jusqu'au 31 août, elle sera fixée à 5 000 personnes. Une catastrophe estime le Bordelais Laurent Marti. Une possibilité existe cependant : la dérogation du préfet. Réponse le 15 août. Mais pour le président de l'UBB via le Midi Olympique : "C’est aussi une nouvelle épée de Damoclès au-dessus de notre tête."
Top 14/Pro D2 - Des dérogations possibles pour augmenter la jauge de supporters
En coulisses, les clubs travaillent d'arrache-pied pour offrir un maximum de sécurité aux supporters. Impossible cependant la garantir à 100 %. "Oui, le risque zéro n’existe pas, aussi bien en sport que dans la vie. Je pense que le principe de précaution a ses limites. Vous savez, c’est un peu comme si on interdisait la circulation automobile parce qu’elle fait encore des milliers de morts par an", lance Marti. Il juge cette mesure trop sévère pour un sport comme le rugby qui dépend majoritairement des affluences. Impossible pour l'ovalie de faire comme aux Etats-Unis où la NBA a repris dans une bulle du côté de Disney World. "L’accueil du public et de nos partenaires représente 65 % de nos recettes." Le dirigeant bordelais ne peut pas imaginer Chaban Delmas et ses 34 000 places à 75 % vide.
5 000 personnes dans un stade de cinq mille personnes, ce n’est pas la même chose que 5 000 personnes dans un stade de 30 000.
''5 000 spectateurs dans des stades de 7 000 places, c’est un peu couillon'', estime François RivièreMais tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. Le Stade Toulousain peut en effet accueillir 19 000 supporters à Ernest-Wallon. Si le gouvernement augmente la jauge, la moitié du stade serait remplie alors que du côté de l'UBB, on serait seulement au tier. Outre la dérogation, l'idée d'une jauge au prorata du nombre total de places dans chaque enceinte serait plus logique. Une manière de maximiser la jauge pour sauver les clubs. Du mois de leur permettre de survivre un peu plus longtemps. "Quoi qu'il advienne, le rugby des clubs, tel qu'il est organisé actuellement, est incapable de vivre avec une jauge partielle", confie le président de Toulouse Didier Lacroix via L'Equipe.
ForzaLimouzi
Le président a absolument raison.
Cette jauge est ridicule.
Adaptons le nombre de spectateurs à la capacité totale du stade.
Est ce si compliqué à mettre en place là aussi ?
Juste une question de bon sens.
Une notion dont nos instances ne sont guère pourvus.
etutabe
ce n'est pas 5000 ou 10000 personnes le problème, c'est celui de gérer leur arrivée, leur placement dans le stade et leur départ en respectant au moins les règles de distanciation. Et là c'est pas gagné, n'est ce pas monsieur le vicomte ? (Puy du Fou)
Le Haut Landais
Yzonka arrêter de respirer quand il arrivent au stade
Team Viscères
Tu es mauvaise langue, ils avaient 3 tribunes de moins de 5 000 personnes. Le virus attiré par ce rassemblement a été obligé de faire demi-tour en constatant que des rambardes séparaient la foule en groupes de 4 000 personnes seulement.
etutabe
oui, il y avait du plexiglas, entre chaque groupe, aussi efficace que nos montagnes lors de la catastrophe de Tchernobyl
Pour les séquences avant et après je n'ai pas d'infos. J'en saurai plus le WE prochain où je vais aux Herbiers voir mes potes
Team Viscères
La solution serait peut-être de mettre des montagnes entre les tribunes dans les stades...
Yellowblack
Ce n’est pas forcement la jauge dans les stades qui est préoccupante mais plutôt la migration de milliers pose personne par divers moyens de transport vers un endroit unique
Team Viscères
Cela fait plusieurs mois que l'on est au courant de cette épidémie, de son potentiel meurtrier et de ses conséquences sur notre modèle économique sportif. Du coup on a eu beaucoup de temps pour réfléchir au "monde d'après" et la solution que l'on a retenue c'est de minimiser les dangers de cette épidémie, chialer sur notre sort et surtout ne rien changer à notre fonctionnement.
J'en peux plus de ces discours de m*rde et de cette victimisation permanente, si seulement on pouvait arrêter de donner le micro à ces gens... ils n'arrêteraient probablement pas de dire des conneries mais au moins on ne les entendrait plus. Aujourd'hui on a donc Marti qui compare le Covid avec la sécurité routière pour demander une dérogation, c'est vrai que 3 500 morts sur les routes de France en 2019 et un chiffre provisoire et sous-évalué de 30 000 morts sur moins d'un semestre pour le Covid malgré un confinement et des services de santé en surmobilisation depuis des mois c'est totalement comparable. Et ensuite on a Lacroix qui réclame la remontée de la jauge parce que le rugby tel qu'il est ne peut pas survivre tel qu'il est avec une telle jauge... mais bordel s'il ne peut pas survivre tel qu'il est, alors changez le au lieu de chialer et de demander de lever une restriction sanitaire. Combien de morts potentiels avec un relâchement supplémentaire des précaution? Faire survivre un modèle économique du rugby c'est plus important que faire survivre des gens?
Perso j'ai une proposition simple pour tous ces présidents qui pèsent de tout leur poids pour obtenir des dérogations ou une hausse de la jauge : puisque vous pensez que cette jauge est abusive, pas nécessaire, trop sécuritaire, alors vous n'aurez aucun problème à engager votre responsabilité personnelle pour tous les spectateurs dans vos stades? Vous irez les accompagner aux urgences, en réa, vous notifierez les familles vous-même lors de l'intubation ou du décès, vous assisterez aux enterrements et vous aurez ainsi tout le temps nécessaire pour expliquer à ces gens que "la survie du rugby tel qu'il est organisé en dépendait" ou que "c'est comme les accidents de voiture, c'est la vie".
Il y a 5 mois, nier la gravité ou le danger d'un virus qu'on ne connaissait pas était compréhensible. Aujourd'hui c'est criminel, et insultant pour tous ceux qui en ont souffert directement ou indirectement.
Pianto
j'ai vu ailleurs une proposition de remplissage un rang sur deux et une ou deux places vides entre les groupes de gens venus ensemble. C'est beaucoup moins dogmatique que 5000 personnes, ce qui est idiot...
Team Viscères
La jauge numérique sans analyse du lieu (contenance totale, nombre d'accès, fluidité de l'entrée/sortie, offre de transports autour du stade, etc.) est idiote. Mais pour l'instant je n'ai entendu aucun acteur influent du monde du sport attaquer sur cette angle pour demander à ce que des études sérieuses soient réalisées pour adapter la jauge à chaque enceinte (vu la taille des enceintes au rugby on les comprend, on pourrait vite passer à une jauge inférieure à 5 000 pour certains clubs), ils se contentent juste de "ouin ouin, on veut plus de monde".
Pour ce qui est du remplissage par groupe, c'est infaisable. Aucun club ne peut gérer de vérifier chaque groupe qui vient pour le placement. Si je suis bête et que je veux absolument aller au stade je trouve 19 autres couillons comme moi et on achète 20 places d'un coup, le club ne va pas nous demander de justifier que l'on se connait et tu entasses les gens par groupe de 20 avec juste 1 place de libre entre chaque groupe... tu rentres 10 000 personnes dans un stade de 12 000 mais tu es bien d'après la nouvelle règle. Et cela ne règle pas le problème du remplissage/vidage du stade, ni des transports pour y accéder.
Bon le rugby n'est pas non plus le mauvais élève, c'est notre société entière qui fait pression pour relâcher les règles (tout en insistant auprès des gens pour qu'ils ne se relâchent pas car le virus est encore là) parce que c'est beaucoup plus simple que de devoir évoluer.
Pianto
à un rang sur deux, tu es automatiquement à moins de 6 000 sur 12 000.
je pense que ce ne serait pas au club de vérifier si les gens se connaissent, c'est à chacun de gérer sa distance. C'est une piste de réflexion mais effectivement, comme tu le dis, ce genre de règle pourrais conduire à accueillir moins de 5000 personnes dans la plupart des stades.
Team Viscères
Le rang sur deux est facilement gérable pour les clubs mais il comporte le problème des accès en autorisant 50% de remplissage (même si le problème est déjà présent pour les petites enceintes). Une piste serait de viser un rang sur deux sans mettre en vente l'intégralité de la rangée (afin de laisser les gens s'espacer dedans), le tout avec une jauge maximale adaptée aux flux dans le stade. Donc de véritables études sur les stades, ce qui n'est pas simple (si seulement les clubs avaient eu plusieurs mois pour essayer d'anticiper cela...).
Pour ce qui est de la responsabilité du club, pour moi si ce sont les clubs qui font le forcing pour la levée de la jauge et obtiennent le retour de la foule dans les stade alors ils sont responsables du comportement de cette foule. Si pour une question financière ils offrent la possibilité aux supporters de venir en masse avec toutes les failles que cela comporte, alors ils ne peuvent pas être exemptés des reproches quand ça se passera mal (cela n'exempte pas non plus les supporters de leur responsabilité personnelle). On le sait tous et on l'a vu encore au cours de cette épidémie, quand tu laisses la possibilité aux gens de faire n'importe quoi ils s'empressent de faire n'importe quoi. Ceux qui militent pour un assouplissement des règles doivent être conscient qu'ils auront leur part de responsabilité si jamais il y a un relâchement global et une reprise du virus.
Le Haut Landais
C’est leurs droits de ne pas porter de masque et de s’entasser les uns sur les autres! C’est une atteinte à leur khonnerie, pardon leur liberté
Pianto
1 rang sur deux et une place ou deux d'écart entre les groupes, quoi...
Team Viscères
Je viens seulement de réaliser que tu avais écrit "remplissage un rang sur deux ET une ou deux places vides entre les groupes" dans ton premier message, alors que depuis tout à l'heure j'y réponds comme si tu avais écrit "ou"...
Mea culpa, je suis un boulet.
Le Haut Landais
C’est bien de s’en rendre compte. Mieux vaut tard que jamais! 😘
Pianto
Les anciens premières lignes ressemblent souvent à des boulets...
Mais on ne leur dit que de très loin par clavier interposé, surtout quand on a mon courage, ma musculature et ma pointe de vitesse.
Le Haut Landais
Mort de rire
Team Viscères
Là tu peux y aller sans soucis, j'ai lourdement insisté avec des mini-pavés en te contredisant pour finalement dire (assez fier de ma trouvaille) que ce qui serait une bonne piste c'est... ce que tu avais dit en une seule phrase dès le début. Phrase qui après relecture est pourtant d'une incroyable clarté.
Le Haut Landais
Tout à ton honneur
Team Viscères
Il y a eu un moment très pitoyable, quand je commence à vouloir répondre à son message en pensant "bordel il est bête ou quoi, qu'est-ce qu'il comprend pas dans ce que je raconte" et que soudainement mes neurones se connectent, que je remonte le fil et que je lis son premier message et que je réalise qu'en fait c'est moi le boulet depuis le début et qu'il doit se dire "bordel il est bête ou quoi, qu'est-ce qu'il comprend pas dans ce que je raconte" tout en continuant de me parler très gentiment.
Maintenant je comprends pourquoi les autruches creusent un trou pour cacher leur tête (fun fact : en vrai elles ne font pas ça).
Pianto
C'est pas non plus bien grave, y'a pas de quoi fouetter un castrais...
Je suis quand même assez déçu, tu aurais pu faire preuve de mauvaise foi à outrance, on est quand même sur internet. Il y a des principes à respecter. Reconnaitre une erreur est un comportement complètement antinumérique. Je te signale en abus.
Le Haut Landais
Ça me fait toujours ça quand je me rend compte que j’ai merdé. Je fais un trou, y met la tête et fais comme si de rien n’était! 😉