Quatrième du Top 14, le LOU vit un début de saison prometteur. Les Lyonnais se positionnent clairement comme un concurrent aux phases finales comme cela est le cas depuis plusieurs saisons désormais. Larges vainqueurs de Brive le week-end dernier (41-0), c'est surtout par leur puissance que les hommes de Pierre Mignoni ont impressionné. De là à nous demander si Lyon n'est pas l'équipe la plus dense du championnat. Car les Rhodaniens possèdent quelques Golgoths dans leurs rangs. Décryptage.
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Après un retard à l'allumage de 25 minutes, ponctué par une série de maladresses en tout genre, les Lyonnais ont rapidement mis la marche en avant face à des Corréziens très vite submergés. Dans le sillage des charges dévastatrices de Demba Bamba ou Romain Taofifenua, les Rouge et Noir ont peu à peu libéré des espaces pour la cavalerie derrière, qui parachevait le boulot. On pense en premier lieu, à ce superbe essai de Charlie Ngatai. Car c'est ce sentiment d'écrasante puissance qui nous a frappé. Comme si les locaux avaient concassé pendant près d'une demi-heure les visiteurs, avant de prendre le large, face à une défense éprouvée, desserrant irrémédiablement l'étau et lâchant prise devant les incessants coups de butoir du paquet d'avant du LOU. Symboles de cette force de frappe impressionnante, les essais de Taufua après un maul porté et Saghinadze. Les solides troisièmes lignes, respectivement 1m85 pour 105kg et 1m92 pour 105kg, ont à chaque fois avancé sur leurs prises de balles. Le Géorgien est d'ailleurs une force de la nature. Mais les trois-quarts ne sont pas en reste. Que dire derrière de Joshua Tuisova, et ses innombrables charges qui ont mis sur les fesses les défenseurs brivistes. La saison passée, le Fidjien, ancien pensionnaire du RCT avait cassé 109 plaquages, le plaçant tout en haut de l'échelle de ce classement. Cette année, il semble encore partie sur de mêmes bases. Malheureusement, son carton rouge en fin de match viendra entacher une performance remarquée. Mais que dire de la domination de la mêlée lyonnaise ? Impériale tout au long de la rencontre elle n'a laissé que des miettes à son homologue briviste. À tel point que cela tournait à la démonstration.
De là à nous demander donc, si Lyon n'est tout simplement pas l'équipe la plus puissante du championnat. À titre comparatif, l'an passé, La Rochelle possédait un pack monstrueux, qui avait notamment concassé le Leinster en demie de Champions Cup ou bien Sale lors du tour précédant, pourtant réputée pour être l'équipe la plus solide de Premiership avec son fort contingent sud-africain, allégorie même de la puissance. Oui mais voilà, derrière, le Stade Rochelais excepté Levani Botia ne possédait pas des joueurs dotés d'une force de frappe similaire à celle des Lyonnais. Alors loin de nous l'idée de faire du LOU l'antithèse du jeu de mouvement. La formation rhodanienne possède dans ses rangs des trois-quarts virevoltants à l'image de Pierre-Louis Barassi, Toby Arnold ou Ethan Dumortier entre autres. Mais certains de ces arrières arrivent à mêler rapidité et puissance comme Charlie Ngatai, Joshua Tuisova bien sûr, Thibault Regard ou même Noa Nakaitaci.
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Si nous revenons à nos moutons et que nous comparons les packs, il est vrai que le Stade Toulousain a également forgé ses succès lors des années précédentes avec un huit de devant très solide. Mais force est de constater qu'avec les frères Taofifenua, Bamba, Sobela; Saghinadze, Taufua ou encore Matthieu Bastareaud avant sa terrible blessure, Lyon a de quoi répondre dans le domaine du défi physique. Preuve en est, c'est la première équipe à avoir fait tomber le champion en titre cette année, le 17 octobre dernier (25-19). Alors certes, la saison est encore longue, mais Lyon s'est clairement positionné comme un très solide prétendant au Top 6. Et ses adversaires devront répondre principalement dans le combat, l'un des points forts des coéquipiers de Dylan Cretin cette saison.
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AKA
Beaucoup tenaient le même discours avec La Rochelle l’an dernier…
dan0x
Brive enchainait deux déplacements et le we d'avant c'était à Toulouse avec une équipe pour faire un résultat. Du coup, le fait d'en prendre 41 à Lyon avec une équipe remaniée c'est pas non plus illogique.
Ecolorado Rafting
Quand je vois comme on se fait chahuter en mêlée face à beaucoup d'autres clubs, ça me fait sourire ce titre.....
dusqual
ouais, le titre il est pas vraiment bien trouvé. ils auraient peut être dû mettre équipe la plus dense ou un truc du genre. parce que c'est vrai que ça manque pas de densité quand même.
après, heureusement pour le sport, la mélée n'est pas qu'un addition de forces. il y a aussi la technique...
Ecolorado Rafting
Atoub a du pain sur la planche
dusqual
pour moi, la conquête, c'est une remise en cause permanente.
en général un équipe va quand même avoir des points forts et des points faible.
mais il peut arriver à une mélée réputée solide de se faire dézinguer par une autre qui l'est moins parce qu'elle l'a bien étudiée et a trouvé les clefs pour la contrer.
de la même manière pour une touche.
de fait les entraineurs des avants ont toujours du pain sur la planche, même ceux qui ont un pack dominant, pour le rester.
Ecolorado Rafting
Tout à fait
et le fait que pour Atoub comme pour Puricelli, c'est leur premier poste de coach, malgré leur expertise, ça se sent mais ça va changer 😉
dusqual
oui avoir de l'expertise c'est une chose, avoir trouvé sa méthode c'est une autre.
on peut espérer de ces deux grands anciens joueurs qu'ils s'affinent avec le temps comme ils l'ont fait en tant que joueurs.
de la même manière mignoni était encore assez novice dans le rôle de manager il y a peu. il avait déjà une très bonne méthode mais devait encore la peaufiner. là on sent plus qu'il a posé son fonctionnement. rien n'est acquis, lui aussi doit continuer de progresser, mais il a passé un cap.