Louis et le rugby, c’est une grande et longue histoire de famille, une « tradition familiale », nous explique-t-il. Comme son oncle avant lui, Louis Le Brun a donc rejoint le Castres Olympique en début de saison. Après avoir joué pour les catégories jeunes du RCT, la jeune pouce rejoint le Tarn. Un club dans lequel il semble être déjà à l’aise, comme il nous le confie : « C’est un club qui est super, où il y a beaucoup de supporters, et où tout le monde se sent bien », avant de poursuivre : « C’est un club où on est très proche du public, c’est la ville tout entière qui respire grâce au CO ». Et peut-être que s’il a rejoint ce club, ce n’est pas tout à fait par hasard, « Mon oncle (NDLR : Yann Delaigue) m’a beaucoup conseillé sur ça, il m’a dit que du bien de ce club, et il s’est senti très bien dans cette région et au club ». Un départ de Toulon qui s’est donc fait de manière naturelle, même s’il a dû quitter son sud-est natal : « Ça s’est fait naturellement, mais c’était quand même un peu difficile au début, parce que j’ai quitté une région où je suis né, et du coup, j’ai aussi quitté ma famille et mes amis ». Mais cette décision, il ne la remet absolument pas en cause : « C’était un bon choix et je ne regrette pas aujourd’hui ».
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Mais s’il a quitté le RCT, c’était pour rejoindre un club dans le même esprit, dit-il : « C’est vrai qu’il y a des similitudes entre les deux clubs. Si je quittais Toulon, c'était pour rejoindre un club qui lui ressemblait, dans la façon de fonctionner et avec beaucoup de supporters, et aussi avec un club qui a une âme ». Une ambiance, qui lui a permis de vite prendre ses marques dans la ville de Castres : « C’est différent, parce qu’on n’a pas la mer et il fait un peu moins beau, mais c’est une ville que j’ai apprise à connaître et que j’apprécie vraiment beaucoup. Mais c’est sûr que ce n’est pas la même mentalité que le sud-est ». En effet, il voit en Castres une ville très terroir, où la convivialité est au rendez-vous, à l’inverse de Toulon, notamment en raison de la taille de la ville, qui est très grande, et où les habitants ne se connaissent pas.
Cette saison, Louis a disputé ses premiers matchs professionnels. Il a joué deux rencontres de Coupe d'Europe, contre Newcastle et les Ospreys, et une de Top 14 face à La Rochelle. Il a vécu ses matchs sereinement, et comme l’accomplissement d’un rêve : « C’était un rêve de gamin, donc c’était extraordinaire. Surtout que je ne m’attendais pas à jouer aussi tôt en top 14 et c’était incroyable pour moi. Je l’avais bien abordé, je n’étais vraiment pas stressé, dans ma tête, je me disais que je n’avais rien à perdre, que j’étais jeune, et qu’il fallait que je profite. Ça s’est vraiment bien passé et j’en garde des très bons souvenirs ». Et il faut dire, que le jeune ouvreur a été agréablement surpris de son intégration : « Je pensais que ça allait être un peu plus compliqué, mais ça s’est fait très facilement. À Castres, il y a une relation entre les pros et les espoirs qui est plus forte que dans d’autres clubs. Chaque pro connaît les espoirs, et c’est plus facile, parce qu’on les croise dans la rue, on se reconnaît et on se dit bonjour, et c’est presque comme si c’étaient des amis avant d’être des coéquipiers ». Une intégration qui s’est faite, en partie, grâce à son coéquipier Marc-Antoine Rallier, qu’il tente de former… aux cartes : « Il est à ma table dans le bus. On est en train de le former au Tarot africain, car il est encore un peu tendre », nous confie-t-il, avant de poursuivre plus sérieusement : « C’est un super jeune, avec un très bon esprit et travailleur. Je pense qu’il a un très bel avenir devant lui s’il continue comme ça ».
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Un avis que partage également son oncle, Yann Delaigue : « C’est vraiment un super gars, et très courageux. Quand il était plus jeune, on faisait souvent des rugbys, avec les cousins et les oncles, dans le jardin. Et Louis, c’était le petit dernier, le plus jeune, donc le moins costaud. Et pourtant, il était super courageux, mais souvent, il morflait un peu (rires) ». Un joueur travailleur et courageux, toujours prompt à prendre les bons conseils. À l’entraînement, il peut d’ailleurs compter sur certains joueurs, comme Thomas Cambezou qui l’aide beaucoup sur sa passe à la fin des entraînements, ou encore de Benjamin Urdapilleta qui le conseille aussi sur son jeu au pied. Mais dans le jeu, le ‘gamin’ avoue s’inspirer de son oncle : « Je m’inspire forcément de mon oncle, parce que depuis que je suis petit, je le regardais jouer à la TV et j’en rêvais en regardant les matchs ». Mais actuellement, il se base plus sur des joueurs comme Owen Farrell qui est, selon lui, « un joueur très complet, qui peut aussi jouer à d’autres postes », ou encore Finn Russell : « Ce mec-là, c’est la magie, la classe ».Top 14. Qui est Thibault Debaes, le jeune ouvreur qui monte à la Section Paloise ?Pour cette fin de saison, celui qui commence des études dans la cuisine, se fixe deux objectifs. Le premier étant de rester dans le top 6 avec son club de Castres, pour disputer les barrages. Et le second, c’est d’être dans les 30 joueurs qui partiront jouer le tournoi des six nations U20 cet été, pour lequel il est sélectionné pour le stage. Et son dernier souhait est évidemment de continuer à jouer : « Je veux jouer le maximum de match de top 14, même s’il n’en reste pas beaucoup, ou alors aider l’équipe lors des entraînements ». Il lui reste donc quelques semaines pour s’affirmer encore plus avec Castres, pour ensuite espérer jouer les barrages ?
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Rchyères
T’as grandit trop vite minot. Encore un coup de vieux….