Top 14 - Quel bilan pour les stars du recrutement ?
Kotaro Matsushima est l'une des satisfactions de ce début de saison.
Les têtes d'affiche du recrutement n'ont pas eu toutes le même rendement jusqu'à présent... Certaines ont même déçu.

Comme chaque saison, ils font partie intégrante des abonnements du club, des maillots vendus et des frissons ressentis en tribunes par les supporters locaux. Mais période inédite oblige, les stars du recrutement se sont fait plus rares cette année, autant que leur rentabilité extra-sportive est, elle, impossible à quantifier aujourd’hui. Néanmoins et rappelez-vous, malgré la crise économique que connaît le monde du rugby (et du sport en général), quelques patronymes bien connus ont tout de même mis les pieds dans l’Hexagone à l’intersaison. L’on pense à Kurtley Beale du côté du Racing ou encore à l’exotique Kotaro Matshushima, arrivé à Clermont avec le statut de vedette du rugby nippon. Des garçons dont les adaptations ont été pour l’heure plus ou moins réussies. L’occasion pour nous de dresser le bilan sous forme de conseil de classe de la réussite des 5 grandes stars du recrutement au premier tiers de la saison.

Ils ont séduit 

Will Skelton (7 matches, 7 titularisations) :

Ce n’est pas l’arrivée qui a fait le plus de bruit dans l’Hexagone à l’intersaison malgré ses 2m03 et 135kg hors-taxes affichés. Mais c’était presque oublier qu’à 28 ans, Will Skelton demeure aujourd’hui l’une des références mondiales dans la cage et emmène toujours dans son sac son passé de Wallabies aguerri (18 sélections) et ses deux coupes d’Europe glanées avec les Saracens. A La Rochelle, l’ancien deuxième ligne des Waratahs s’épanouit pleinement et se révèle être à mille lieues du seul « impact player » qu’il était il y a encore peu, lorsqu’il frôlait les 150kg. Aujourd’hui, les Maritimes semblent même avoir trouvé la poutre de leur pack, grâce à qui son axe droit ultra-massif Atonio/Skelton fait des ravages que ce soit en mêlée fermée ou dans le jeu au près. Et s’il serait réducteur d’associer la défaite rochelaise face au Stade Français dimanche dernier à l’unique absence de son imposant numéro 5, notez qu’avec Skelton présent au coup d’envoi, les bagnards l’ont emporté 6 fois sur 7 cette saison. Une franche réussite. Félicitations.

Kotaro Matsushima (5 matches, 5 titularisations, 2 essais) :

Le virevoltant trois-quart japonais était attendu au tournant après son Mondial 2019 tonitruant et le flop d’Ayumu Goromaru en France il y a quelques saisons. Et en dépit d’une blessure musculaire dès son premier match de championnat et qui l’a tenu éloigné des terrains plusieurs semaines, l’ancien joueur des Suntory Sungoliath fait le job en Auvergne depuis. Aligné le plus souvent à l’aile pour pallier les absences de Penaud et Raka, Matsushima a su se révéler décisif lorsqu’il le fallait comme face à Pau lors de la 6ème journée, en marquant un doublé. Mais il propose surtout une vraie touche de folie à l’attaque clermontoise, avec qui même s’il ne traverse pas encore le terrain en Top 14, il bonifie chaque ballon qu’il touche grâce à son punch et sa qualité technique individuelle irréprochable. A confirmer. 

Mathieu Bastareaud (7 matches, 7 titularisations, 1 essai) :

En voilà une superbe acclimatation. Repositionné en numéro 8 depuis son départ de Toulon voilà plus d’un an, l’ancien capitaine du XV de France s’est d’abord fait la main avec des bouts de match puis son intermède américain. Mais pour son retour en France cette saison, « Basta » est devenu le fer de lance du pack rhodanien en quelques mois seulement. Toujours aussi puissant, féroce plaqueur et leader à souhait, le joueur de 32 ans impressionne surtout par sa force dans le jeu au sol, domaine qu’il semble n’avoir jamais autant maîtrisé. L’on retiendra notamment de son début de saison en boulet de canon ses « masterclass » au contest contre Bordeaux et Pau notamment. Pas pour rien qu’il enchaîne les titularisations derrière la mêlée du LOU depuis septembre. Se bonifie avec le temps tel un bon vin (petit clin d’oeil en ce jour de Beaujolais nouveau).

Ils ont déçu

Ben Lam (5 matches, 5 titularisations) :

La fusée des Hurricanes semble à avoir du mal à décrocher depuis son arrivée en Gironde. Véritable phénomène en Super Rugby avec 33 essais en une cinquantaine de matches, le neveu de Pat Lam n’a pas encore débloqué son compteur en Top 14. De son début de saison, on ne retiendrait même que son déboulé incroyable de facilité contre Edimbourg en quart de finale de Challenge Cup, pas grand-chose de plus. S’il commence à se proposer davantage au coeur de la ligne d’attaque de l’UBB ces dernières semaines et que ses qualités athlétiques (1m94 pour 105kg et moins de 11 secs sur 100 mètres) ne sont en aucun cas à se remettre à cause, cela fait bien trop peu pour un joueur de son standing. Pour celui qui à Bordeaux, devait aussi faire oublier un certain Semi Radradra…

Kurtley Beale (6 matches, 6 titularisations, 1 essai) :

Depuis son arrivée au Racing, Beale fait clairement du Beale. Parfois génial, parfois complètement hors du coup, le Wallaby aux 92 sélections alterne entre le bon et le moins bon pour l’heure dans les Hauts-de-Seine, à l’image de son carton rouge reçu contre Montpellier lors de la 2ème journée et qui l’a suspendu plusieurs semaines. Principalement utilisé à l’arrière par le staff francilien, le natif de Blacktown démontre le punch et la fantaisie qu’on lui connaît mais aussi une forme de nonchalance qui lui a peut-être coûté sa place en finale de Champions Cup au détriment de Simon Zebo. Sa polyvalence est un atout qui pourrait parler pour lui lors de la suite de la saison mais il n’est pour l’heure toujours pas un titulaire en puissance d’un effectif dont il était pourtant la recrue star. A besoin de se reconcentrer. 

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Pour le moment on ne peut pas lui repprocher de faire des vagues à Lam...

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