Top 14. Santiago Arata la nouvelle figure de proue du CO
Santiago Arata s'est adapté à l'environnement du CO où il brille aujourd'hui.
Le demi de mêlée du Castres Olympique Santiago Arata épate cette saison. Titulaire à de nombreuses reprises, l'Uruguayen s'est affirmé comme le titulaire au poste avant sa blessure.

25 septembre 2019, Coupe du Monde de rugby. Les Fidji, battus par l'Australie quelques jours auparavant affrontent l'Uruguay, le Petit Poucet de la compétition avec la Namibie et la Russie. Outre la curiosité d'observer l'entrée en lice d'une ''nation de seconde zone'', le résultat ne fait aucun doute. Cela devrait être une formalité pour les coéquipiers de Semi Radradra qui ont passé plus de 60 points à ces mêmes adversaires près d'un an auparavant. Pourtant, malgré un début de match en faveur des îliens, la tendance va s'inverser. Sur un ballon récupéré dans les quarante mètres fidjiens, le chétif numéro 9 uruguayen, se joue de trois mastodontes fidjiens pour s'en aller au gré d'une course folle inscrire le premier essai de son équipe. Appliqué, sûr dans son jeu au pied, le demi de mêlée épate alors son monde. Le rugby apprend à connaître Santiago Arata. Au prix d'une générosité incroyable et grâce au pied impérial du joueur de Dax, Felipe Berchesi, l'Uruguay terrasse les Fidji et réalise l'un des plus beaux exploits de cette Coupe du Monde 2019. 

Des performances qui ne passent alors pas inaperçues. Le Castres Olympique s'intéresse immédiatement à ce numéro 9 insaisissable. Santiago Arata, c'est un gabarit modeste (1m70-78kg), formé au Old Christians Club, club emblématique de Montevideo la capitale uruguayenne. Pourtant, comme tout gamin du pays, le jeune homme de 24 ans s'essaye dans un premier temps au foot. C'est ce qu'il déclarait pour L'Equipe, en juillet dernier au moment de sa venue dans le Tarn : ''J'ai joué toute ma vie au foot, j'étais même un très bon milieu de terrain. Quand j'avais 13 ans mes amis sont partis au rugby, alors je les ai suivis. Ma famille n'a pas compris, elle voulait même me casser la tête'' plaisante-t-il. Un pays où le ballon rond est roi mais où le rugby commence peu à peu à émerger et se faire une place : ''On compte aujourd'hui en Uruguay entre 4000 et 5000 joueurs de rugby'', poursuivait l'Uruguayen pour L'Equipe. Grâce à ce sport, Santiago va connaître le professionnalisme. Il rejoint notamment en 2019 les États-Unis et la MLR en s'engageant avec les Sabercats de Houston. Et peu après donc, cette fameuse Coupe du Monde qui le voit éclore aux yeux du grand public. Un engouement décuplé sur le continent américain. La preuve, à la sortie de ce fameux mondial 2019, le site America Rugby news l'a tout simplement élu meilleur joueur du continent américain ainsi que meilleur numéro 9, cela va de soi. Si bien qu'après un passage au Peñarol Rugby en Super Liga Americana, Le Teros s'est envolé pour la France et le Tarn en posant ses valises à Castres. 

Déjà un élément incontournable du CO 

En 2020, Santiago Arata arrive donc dans la cité Tarnaise. Souriant, et fidèle à sa joie de vivre qui l'incarne, celui qui a fait ses classes au lycée français de Montevideo ne va pas tarder à s'acclimater à la France et ses habitudes. À Castres, il retrouve une ambiance familiale typique à l'Uruguay, quand Santiago passait la majorité de ses journées au club, à faire des barbecues, entraîner les équipes de jeunes, regarder des matchs ou tout simplement passer des bons moments entre amis : ''J'ai choisi le Castres Olympique car c'est un club très familial. Il a les mêmes valeurs que le rugby en Uruguay'', déclarait-il sur les réseaux sociaux du club. Une acclimatation express pour un joueur devenu l'un des éléments incontournables du groupe en l'espace de quelques semaines. 

Crédit Vidéo : Castres Olympique

Blessé en début de saison, Arata fait ses débuts lors d'une maigre entrée en jeu à Mayol face à Toulon puis au Racing. Sa réelle première en Top 14, il s'en souviendra. Un derby face au Stade Toulousain à Ernest Wallon où l'international aux 43 sélections avec l'Uruguay démarrera en tant que titulaire. Son association 100% sud-américaine avec Benjamin Urdapilleta fera des merveilles. ''On l'a mis d'entrée dans un contexte pas simple et il a montré sa valeur. Il a levé la main et a dit : ''Comptez sur moi les gars''. Donc on va compter sur lui'', déclarait au lendemain de la rencontre Mauricio Reggiardo alors l'entraîneur Castrais dans les colonnes du site PetitBleu. ''J'avais déjà joué des derbys au collège en Uruguay, mais celui-là, j'ai vite compris qu'il était spécial'', poursuivait le numéro 9 toujours pour le PetitBleu, ''Toute la semaine à Castres, tout le monde dans la rue ne me parlait que de ça. C'était incroyable''. Un match nul plus tard (16-16) et voilà que le jeune joueur s'est installé définitivement à la mêlée du CO. 

Un demi de mêlée avec cette fameuse grinta sud-américaine, physique, teigneux qui n'hésite pas à aller au combat : ''J'aime les rucks, plaquer, gratter les ballons, ralentir les ballons. J'aime défendre''. Arata est depuis devenu un élément incontournable de l'équipe castraise prenant peu à peu la place d'un Rory Kockott un temps blessé. Et malgré une période compliquée pour le club, qui a connu une réforme avec l'arrivée de Pierre-Henri Broncan à la tête du staff, l'enfant de Montevideo ne s'est jamais montré déstabilisé. Si bien qu'aujourd'hui, et malgré une nouvelle blessure qui est venue freiner son ascension, Arata en est déjà à 7 titularisations. Un joueur sur qui le CO pourra compter en l'avenir puisqu'Arata à trouver en Castres, un deuxième chez-lui. 

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Personnellement sur les matchs ou je l'ai vu évoluer, il est nettement supérieur à RK.

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