VIDEO. ❤️ ON ADORE : l'accolade entre Hirèche et Chilachava après un accrochageLe CA Brive, 12ᵉ à l'heure d'écrire ces lignes, n'a probablement plus rien à jouer cette saison, si ce n'est d'assurer afin de valider son maintien. Mais avec 7 points d'avance sur la 13ᵉ place et l'USAP, la mission semble plutôt bien partie. Comme chaque année, c'est d'ailleurs en grande partie grâce à un paquet d'avants très robuste et à l'envie que les Coujoux tiennent bon la barre. La performance du 8 de devant face à Castres la semaine passée en est l'exemple, même s'il en fallait, avec en point d'orgue, la prestation 4 étoiles de son numéro 8 XXXL So'otala Fa'aos'o. Historiquement, durant cette dernière décennie, le CAB s'est toujours appuyé sur un fer de lance ultra-costaud derrière sa mêlée. D'abord Sisaro Koyamaibole, qui dépassait souvent la barre des 130kg, puis, ces dernières saisons, ce même Fa'aos'o (1m94 pour 136kg), toujours aussi renversant à chaque fois qu'il touche le ballon.
Mais l'an prochain, le troisième ligne de 27 ans est envoyé en Angleterre, du côté des London Irish. En fin de contrat, il fallait donc prévoir de remplacer l'ancien racingman par un numéro 8 du même calibre... et dans le même registre. Alors, si le très complet argentin Rodrigo Bruni viendra prendre la suite de Kitione Kamikamika, lui aussi partant, l'autre arrivant au poste sera un colosse néo-zélandais. Et quand on dit "colosse", vous pouvez faire confiance à l'appétence des Corréziens pour ce type de bestiaux, il s'agit bien d'un colosse. Abraham Papali'i, 28 ans, 1m92 et 125kg va donc débarquer au Stadium Municipal l'an prochain avec un sacré challenge.
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Fruit de la bonne liaison entre le CA Brive et l'Irlande grâce à Jérémy Davidson, son arrivée fait naître de nombreuses attentes. Lui ? C'est le plus gros poulagasse du Connacht depuis 2 ans, après un passage... par la France, et Lézignan. Papali'i est en effet un ancien treiziste, dont tout le monde se rappelle sa saison 2016/2017 en Élite 1, où il s'était clairement révélé comme l'un des meilleurs piliers de la ligue, et surtout le plus puissant. Car bienfaits de son passé de treiziste et de sa formation à l’école néo-zélandaise, l'ancien de Bay of Plenty est, en plus de son gros punch, relativement adroit et adore imposer ses charges monumentales en arrivant lancé depuis le fond du terrain. En Irlande, Papali'i fait lever les supporters du Connacht à chacune de ses prises de balle.
Mais, pêché de ses origines samoanes et de ce même passé de treiziste, sa technique de plaquage lui a joué des tours depuis son arrivée à Galway en 2020. Exclu définitivement 3 fois sous le maillot du Connacht, c'est malheureusement son indiscipline qui a considérablement fait réduire son temps de jeu cette année, lui qui sortait d'une première saison à 4 essais. Très agressif et dur sur l'homme, il devra encore travailler son léger manque de repères au « rugby union » et oublier certaines de ses attitudes défensives en France. Afin de pouvoir pleinement utiliser son potentiel, qui s'annonce - au moins - aussi grand que celui de So'otala Fa'aos'o.