Après une claque mémorable reçue face au Stade Français dimanche dernier (40-24), le Racing 92 n’a pas d’autre choix que de relever la tête. Et quoi de mieux qu’un choc face au Stade Toulousain, champion en titre, pour rebondir ? Si sur le papier, ce match est le plus compliqué de l’année à aborder, il peut permettre aux Franciliens de frapper un grand coup et se rassurer tout de suite. Si ce n’est pas le cas, les Ciel et Blanc verraient le top 6 s’éloigner avec une deuxième défaite à domicile.
Présent en conférence de presse, Cameron Woki a livré son ressenti sur cette période délicate pour les Racingmen et l’opportunité qu’offre cette rencontre, des propos rapportés par le Midi Olympique.
Une équipe en réaction ? "C’est fatigant…"
Le constat est sans appel : le Racing alterne entre coups d’éclat et contre-performances inquiétantes. "C’est fatigant...", confie Woki avec franchise. "Il y a eu dans notre saison des défaites encourageantes contre La Rochelle, par exemple, au fil de matchs où on avait tout donné. Et puis, il y a aussi eu des revers à Bordeaux, Bayonne ou Paris qui sont simplement inacceptables".
52 points encaissés à l’UBB, 32 à Bayonne, 40 au Stade Français, décidément quelque chose ne tourne pas rond cette année au Racing.
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Le troisième ligne ne cache pas que l’ambiance a été pesante : "Le début de semaine a donc été compliqué, je ne vous le cache pas. Mais dans le rugby, on a néanmoins la chance de pouvoir réagir chaque week-end."
Un problème de leadership
Au-delà des résultats, Woki pointe un manque de leadership dans les moments chauds, notamment lors du derby francilien. "À Jean Bouin, Henry Chavancy a fait de son mieux pour relever les têtes. Malheureusement, il était un peu le seul dans ce cas et c’est pour cela que cette semaine, on parle beaucoup de leadership."
Plus que du leadership, le Racing est en train de perdre son identité. On ne comprend pas vraiment où veut aller Stuart Lancaster. Des joueurs formés au club comme Gibert sont mis sur la touche pour faire jouer des stars étrangères comme Owen Farrell. La pépite Nolann Le Garrec, meilleur joueur de l’effectif, n’est pas prolongé et s’en va à La Rochelle… Bref, le bateau coule et tout le monde quitte le navire.
Mais le flanker assume ses responsabilités. "C’est à nous de montrer la voie par nos qualités et notre statut. On est l’avenir du club, après tout." Des mots lourds de sens pour une équipe qui devra trouver des solutions collectives contre Toulouse.
Une pression bienvenue contre Toulouse
Pour Woki, la réception des Toulousains est perçue comme une chance : "Ce sont des matchs qu’on adore jouer et le meilleur match pour nous relancer. Si on bat Toulouse à domicile, ce serait aussi une façon d’envoyer un message et de dire que nous ne sommes pas morts."
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Mais en parlant de manque d’identité, le Racing va recevoir les champions de France à Créteil, loin de l’habituelle Défense Arena. Une situation lunaire quand on sait l’importance du public lors des matchs à domicile. Ce n’est pas un hasard si La Rochelle était venue faire un coup à Créteil en septembre (16-17). Mais le deuxième ligne international ne voit pas cela du même œil : « ce n’est ni un handicap, ni une excuse ».
Un signal fort
Le plan de jeu, selon Woki, est clair. Les joueurs doivent simplement être à la hauteur de l’enjeu. "La question, ce n’est ni le plan de jeu, ni Stuart Lancaster. Nous sommes les seuls à avoir notre mot à dire sur le terrain."
Pour les Racingmen, battre Toulouse serait bien plus qu’une victoire : ce serait un signal fort envoyé à tout le Top 14. Reste à voir si, cette fois, l’équipe saura répondre présent dès la première minute.