Nous sommes le 05 juin 2021 à Montpellier. Aux alentours de 18h30, une vague de joie file par la côte méditerranée en direction du Sud. L’USAP monte de nouveau en Top 14 et l’émotion se propage déjà à Perpignan. La cité catalane prend feu à chaque victoire de ses guerriers. Alain Jimenez est trésorier de l’association de supporters des Us@pistes, fondée il y a plus de 15 ans, et supporter invétéré des Arlequins Perpignanais. D’ailleurs il nous confie d’un air amusé : “Quand je parle de l’USAP, c’est dur de m’arrêter. C’est pour ça qu’on m’envoie répondre à vos questions. C’est une histoire de famille, ça me tient à cœur."
La “Furia catalane" est le symbole de cette équipe selon Alain : “On nous appelle souvent l’OM du rugby”. Il nous explique également que cette communion entre l’équipe et ses supporters vient de l’aspect familial du rugby catalan. Car quand ils vont au stade, ils y vont “en famille, on est là de l’arrière grand-père au nouveau né”. Le membre des us@pistes complète : “ On naît dans cette ambiance. C’est une tradition, on attrape cette passion quand on est petit et on la garde jusqu’à la tombe. L’USAP c’est être là dans les bons et les mauvais moments”. Un aspect retrouvaille qui va plus loin que le rugby en lui-même. En effet, le Catalan ne le cache pas, certains de ses meilleurs souvenirs sont en dehors de la tribune. Il évoque notamment le plus beau de tous : le titre de champion de France en 2009. Une épopée qui a marqué l’homme : “ On est arrivé à Lyon sous escorte policière. On était tellement heureux d’y être qu’on a fait la fête avec les CRS qui devaient nous amener au Stade Gerland. A un moment on s’est arrêté et ils ont bu l’apéro avec nous alors qu’ils étaient en service”. Il les avait même gentiment chambré en rajoutant : “Vu le bordel qu’on va faire, si jamais Sarkozy vous met à la circulation demain, vous saurez pourquoi ! ”.
garcon63
Des comme eux, il y en a dans tous les clubs (pro ou non).
Vous venez d'identifier un "marronnier" qui plus que celui des nouveaux maillots m'intéresse car il y a de l'humain derrière ( et c'est cela qui m'émeut dans le Rugby)