Le contexte :
Les deux équipes terminent à la première place de leur poule respective, avec cinq victoires sur six rencontres. Après s’être qualifié de justesse pour les 1/2 (29-28 en quart face aux Ospreys), Biarritz s’impose face au Munster trois semaines avant la finale. Les Toulousains, eux, surclassent le Stade Français en quart (46-12), avant de battre le Leinster en demi-finale.
On assiste donc à une alléchante finale franco-française, dans un Stade de France comble.
Le match :
D’entrée de jeu, Yachvili transforme la première pénalité du match, et permet à son équipe de prendre l’avantage, après seulement quatre minutes. Six minutes plus tard, c’est Skrela qui tente une pénalité. Le ballon touche le poteau et les Biarrots relancent, par l’intermédiaire de Takudzwa Ngwenya. Il sera finalement stoppé dans ses 25 mètres. Les Basques portent malgré tout le ballon et remontent quasiment tout le terrain. La partie part sur les chapeaux de roues et le Yach’ concrétise, au pied, la bonne dynamique des siens : 6-0 à la quinzième minute de jeu.
Six minutes plus tard, c’est encore un international français qui va s’illustrer. Florian Fritz tente une pénalité de près de 55m, et ça passe ! Dans la foulée, les Toulousains décident de relancer. Fritz, encore lui, perce plein centre, avant de transmettre, dans les 50m, le ballon à Max Médard. L’ailier cadre, puis déborde Balshaw, avant que ce dernier ne l’arrête à cinq mètres de l’en-but.
Fritz inscrit le drop de l’égalisation en fin de première période. 9 partout à la pause et quelle première période !
En seconde mi-temps, les Rouge et Noir décident de rester sur le même rythme. À la 46e, après une grosse avancée de Servat, Skrela transmet grand côté pour un essai qui semble tout fait, mais Médard dégueule le ballon à quelques mètres de la Terre promise. Sur la touche qui suit, le talonneur du B.O, Benoit August, récupère le ballon et décide de prouver que les talons peuvent jouer comme des trois-quarts. Il tape un coup de pied à suivre et dépasse tout le monde à la course, sur près de 50 mètres. Rien ne l'arrête, sauf un plaquage sans ballon d’Albacete. Ce dernier écopera logiquement d'un carton jaune. Yachvili en profite et égalise : 12 partout.
Sauf que dans ce match, les équipes se répondent coup pour coup. Et Skrela tente le drop de 30 mètres : réussi. 15 à 12 pour Toulouse. L’ouvreur haut-garonnais réédite le drop quelques minutes plus tard et creuse l'écart : 18-12. Dans le money time, il passe encore une pénalité et anéantit (a priori) tout espoir biarrot : 21-12.
Mais c'est mal les Basques. À 8 minutes du terme, les Rouge et Blanc jouent vite une pénalité dans leur 22. Et suite à une magnifique relance, Hunt inscrit l'essai qui va... relancer cette fin de match. Incroyable ! Après la transformation du demi de mêlée remplaçant, Valentin Courrent, l'écart n'est plus que de deux points : 21-19, pour les triples champions d’Europe. L'espoir basque se transforme finalement en désillusion. Le Stade Toulousain l'emporte et peut désormais soulever son quatrième titre continental...
Les équipes :
Sur la pelouse, on note le grand réservoir des joueurs du XV de France de l’époque. Il y a des légendes à quasiment tous les postes, dans les deux équipes. Comment ne pas se souvenir également de la légendaire paire de centre toulousaine : Fritz-Jauzion, et des jambes de feu aux ailes, avec Clerc et Médard, toujours en activité à Toulouse.
Côté basque, on peut également noter la charnière qui aura marqué l’histoire du B.O, avec l’association Yachvili-Peyrelongue.
Biarritz | Toulouse |
15 : Balshaw | 15 : Poitrenaud |
14 : Ngwenya | 14 : Clerc |
13 : Hunt | 13 : Fritz |
12 : Mignardi | 12 : Jauzion |
11 : Gobelet | 11 : Médard |
10 : Peyrelongue | 10 : Skrela |
9 : Yachvili | 9 : Kelleher |
8 : Harinordoquy | 8 : Sowerby |
7 : Lauret | 7 : Dusautoir |
6 : Lund | 6 : Bouilhou |
5 : Thion | 5 : Millo-Chluski |
4 : Hall | 4 : Albacete |
3 : Johnstone | 3 : Lecouls |
2 : August | 2 : Servat |
1 : Coetzee | 1 : Poux |
Jacques-Tati-en-EDF
Et Harinordoquy dans les légendes quand même !!
Imanol votre idole
Étant au stade, derrière les poteaux vers lesquels Biarritz attaquait en 2e mi-temps, je me rappelle d'une ambiance assez étrange en fin de match.
Les Toulousains se voyaient déjà remporter le trophée tant on semblait inoffensif et puis cet essai sorti de nulle part nous remet à 2pts et la peur change de camp. Plus un bruit du côté des supporters de Toulouse alors que de notre côté, nous qui nous cachions la tête dans nos mains depuis 15 minutes, les supporters poussaient terriblement fort.
Pas de hold-up malheureusement. Au moins on pourra dire que notre club a tutoyé les sommets, fut un temps.
Team Viscères
"Mais c'est mal les Basques"
Ce n'est pas très très gentil ça... tu ne serais pas Béarnais Théophane ?
Jacques-Tati-en-EDF
Ou Landais ?
(Mais c'est mal connaître les basques... I suppose)