William Servat est « choqué par le tapage » autour de sa personne

D’ordinaire plutôt discret, William Servat se retrouve actuellement au centre d’une polémique qui enfle de jour en jour. Selon RMC, l’ex international et aujourd’hui entraîneur des avants du Stade Toulousain, ne serait « pas du tout satisfait de sa situation actuelle » au sein du club de Haute-Garonne. En effet, s’il avait raccroché les crampons pour enfiler le costume d’entraîneur à l’issue de la finale de Top 14 gagnée par Toulouse en 2012, ses récentes piges en tant que talonneur pour pallier les blessures et les absences des joueurs en place habituellement, « lui auraient redonné des idées et des envies. Quitte à aller voir ailleurs pour les satisfaire » précise le journaliste de RMC, Pierre Dorian.

Pour le moment, la bûche est sous contrat avec le champion de France jusqu’en 2015. Malgré tout, RMC indique qu'« il aurait abordé le sujet avec le président du Stade, Jean-René Bouscatel, évoquant au passage une modification de sa rémunération et que depuis la situation serait tendue. » L'Equipe va d'ailleurs plus loin en annonçant que Servat serait « prêt à aller au clash » pour retrouver sa liberté et qu'il « serait furieux » après que son président lui ait « adressé une fin de non recevoir » consécutive à sa demande de « revalorisation salariale ». Peu habitué à ce genre de ramdam, le Stade Toulousain n’a d’ailleurs pas tardé à publier un communiqué du joueur sur son site internet.

Servat y tient à clarifier son statut actuel : « Je suis choqué, avant tout vis-à-vis de mon club, par le tapage fait autour de ma personne et de ma situation. Je veux demeurer dans le respect de mes engagements […] mais je me tiens à la disposition de mon club s'il considère que je peux occasionnellement lui apporter mon aide pour défendre son titre de champion de France. » S’il reconnait en parallèle que « les fonctions d'entraîneur et de joueur ne sont pas aisément conciliables », il indique néanmoins son désir d’aider son club à rebondir après son élimination précoce de la Coupe d’Europe quitte à retourner au charbon. Après 18 ans passés au Stade Toulousain, on l’imagine difficilement claquer la porte pour s’engager ailleurs. Mais on n’est jamais sûr de rien et il y a fort à parier que de nombreux clubs de l’hexagone se tiennent déjà prêts à signer celui qui fut pour beaucoup le meilleur talonneur du monde.