XV de France. De remplaçant à indispensable : Ramos l’a fait, Jalibert peut-il réussir aussi ?
Ramos et Jalibert sont en concurrence pour le numéro 10 en Bleu. Crédit photo : screenshot YouTube Canal +/Parions Sport
Comme Jalibert, Thomas Ramos a longtemps été boudé par les sélectionneurs. L'ouvreur bordelais peut-il s'inspirer de son histoire pour revenir encore plus fort ?

Si la non-sélection de Matthieu Jalibert pour le choc contre les All Blacks fait couler beaucoup d’encre, elle rappelle un scénario bien connu. Avant de devenir l’indispensable qu’il est aujourd’hui, Thomas Ramos a, lui aussi, dû ronger son frein. Des années à jouer les seconds couteaux, à faire le boulot en silence, pour finalement s’imposer comme un homme fort des Bleus. Alors, et si Fabien Galthié appliquait à Jalibert le même traitement ?

Ramos, l’exemple parfait de la patience récompensée

Flashback. Thomas Ramos n’a pas toujours été le joueur incontournable que l’on connaît. Relégué derrière Melvyn Jaminet ou Brice Dulin, il a passé de longues périodes à attendre son heure, souvent appelé, mais rarement titulaire.
L’arrière toulousain avait été évincé de la Coupe du monde 2019 par Jacques Brunel, suite à une blessure mineure. Un épisode douloureux, comme il l’avait ensuite confié : "Sportivement, je peux comprendre le choix. Mais médicalement, c’est allé très vite. Avec le recul, je me dis que si cette situation m’arrive à nouveau, je ferai confiance à mes kinés et je serrerai les dents. Cette IRM m’a coûté cher."

Pourtant, le Toulousain a continué à bosser, à montrer qu’il avait les épaules pour devenir plus qu’un simple remplaçant. Et aujourd’hui, à force de patience, il est devenu un cadre du XV de France, capable de couvrir à la fois les postes d’arrière et d’ouvreur.COMPOSITION. Ramos, Dupont, Villière… le XV de France dévoile ses cartes pour défier les All BlacksCOMPOSITION. Ramos, Dupont, Villière… le XV de France dévoile ses cartes pour défier les All Blacks

Ramos a prouvé que dans le système de Galthié, ce n’est pas seulement le talent brut qui compte, mais aussi la capacité à se relever après des coups durs, à rester focus et à se battre pour gagner la confiance du staff.

Jalibert, un potentiel à transformer

Et si Matthieu Jalibert était à son tour confronté à ce test de caractère ? Brillant sous le maillot de l’UBB, l’ouvreur bordelais a montré qu’il pouvait faire basculer des matchs grâce à son talent. Mais en sélection, le contexte est différent. Ses apparitions avec les Bleus sont souvent marquées par une certaine irrégularité. Contre le Japon, une interception fatale est venue ternir son entrée en jeu, renforçant le doute sur sa capacité à gérer les moments clés.

Le message de Galthié est clair : "Tu veux être titulaire ? Prouve que tu peux être plus qu’un soliste. Prouve que tu peux diriger le jeu sous pression, défendre avec autorité, et t’inscrire dans un projet collectif."

D’ailleurs le sélectionneur s’est exprimé en conférence de presse au sujet de la non-sélection du Bordelais :  "Il y a une préparation mentale et des choix sur la partie rugby. […] L’émulation est très importante et le projet est collectif. Pour construire une équipe, ce qui importe c’est la détermination du moment. La force individuelle qui va servir au collectif." 

Un test psychologique avant tout

Pour le sélectionneur, il s’agit autant d’un test technique que mental. Galthié a besoin de savoir si Jalibert peut encaisser la pression, accepter de reculer dans la hiérarchie sans perdre le moral, et revenir plus fort. En somme, le Bordelais est à un tournant de sa carrière internationale. Soit il serre les dents, comme Ramos avant lui, et finit par s’imposer. Soit il se laisse ronger par le doute, et voit son rôle se limiter à celui d’un finisseur intermittent.

XV de France. ''Besoin de joueurs forts et déterminés'', Galthié justifie ses choix et l'absence de JalibertXV de France. ''Besoin de joueurs forts et déterminés'', Galthié justifie ses choix et l'absence de Jalibert

Un futur cadre ?

Le potentiel de Jalibert est indéniable. Et à 26 ans, il a encore du temps devant lui pour convaincre. Romain Ntamack est souvent blessé, et Thomas Ramos ne se considère pas comme un ouvreur de métier. Jalibert doit donc saisir l’opportunité de se transformer en un joueur complet, capable de s’adapter à toutes les situations. Si Ramos a pu devenir indispensable après des années de galère, pourquoi pas lui ?

La patience, clé du succès

Le chemin est tracé, mais il ne sera pas simple. Jalibert doit montrer qu’il est prêt à s’accrocher, à progresser et à mériter la confiance de Galthié. Comme pour Ramos, le temps et le travail pourraient bien finir par payer. Rien n’est écrit, mais tout reste possible.

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Partout où il est passé FG a "foutu" la m*rde, que ce soit comme joueur ou comme entraîneur. Attention, hein, je ne dis pas que le bonhomme est nul comme technicien, il est en tous cas meilleur que moi, donc mon argumentaire ne porte pas là dessus.Simplement, ce gars a eu des résultats quand il était entouré d'hommes ayant un charisme supérieur ou un management bien meilleur. Je pense à Ibanez avant que Galthié (qui a un ego surdimensionné) n'intrigue pour l'éloigner des joueurs, je pense au pauvre Eric Béchu à Montpellier qui arrondissait les angles du psycho rigide et avait en plus la confiance des joueurs. A Toulon Galthoche n'a pas eu ce genre de "parapluie" et il a fait plop, comme le bouchon d'un mauvais champagne! De toutes façons, il est visible que le courant ne passe pas entre Jaja et lui et c'est fort regrettable pour ce joueur. De plus FG est rancunier et trop orgueilleux pour reconnaître ses erreurs (voir le débrief surréaliste de son échec en CDM) donc, je pense que Jallibert est fusillé dans son esprit. Il faudra qu'il rame dur pour revenir! Wait and see?

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