XV de France - Dans quels domaines ressent-on la patte Fabien Galthié ?
Fabien Galthié a amené plus de libertés et de vitesse dans le jeu français.
Depuis le début de la préparation, l'apport de Fabien Galthié est plébiscité. Mais est-ce vraiment réel sur le terrain même après seulement deux matchs ?

Depuis l'annonce de l'arrivée de Fabien Galthié dans le groupe de XV de France, tous les joueurs sont unanimes : la touche Galthié se ressent. La communication du XV de France, des joueurs, du staff et de la FFR est également claire sur ce sujet, notamment sur la préparation physique intense que les joueurs ont subi. Mais cet apport est-il réel ? 

Les habitudes

Comme l'a déclaré le Midol, tout a été repensé jusqu'à l'échauffement où les routines ont été modifiées, "les avants passant même quelques minutes à revoir leurs relances de jeu en compagnie de la charnière." L'étonnement est venu sur le protocole post-hymne, où les joueurs ont également changé leurs habitudes en bondissant sur les boucliers mis à leur disposition. 

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Le système de jeu

Le système de jeu ne semble pas avoir énormément évolué, mais sur le premier match des Français les soutiens au porteur de balle semblaient plus présents, notamment sur l'essai de Maxime Médard avec du jeu autour de Camille Lopez. Cependant, peu d'attaques en première main derrière touche et mêlées, ce qui donne au jeu français une ombre brouillonne encore. Lors du deuxième match, les Bleus ont présenté deux visages différents. Celui de la première mi-temps avec des avants mobiles et une défense agressive, mais encore une fois avec des éclairs de génie seulement en ballon de contre ou de récupération. 

Le rôle des ailiers

Dans la ligne arrière, les ailiers sont beaucoup plus présents et disponibles derrière les centres, assurant des ballons propres pour Antoine Dupont. En défense, on a pu voir Damian Penaud monter plusieurs fois en inversé pour couper les extérieurs, mais la stratégie et l'application ne sont pas encore au point à l'image de la percée écossaise à Nice où Wesley Fofana n'est pas agressif et crée un décalage sur la montée, obligeant Damian Penaud à se faire aspirer par le centre qui libère les bras pour son ailier. L'organisation du triangle de derrière s'en ressent avec Camille Lopez et Maxime Médard assurant le troisième rideau, bien aidé par un Aldritt en forme. 

Penaud a inscrit le premier essai grâce à ses montées fortes.

"Qu’est-ce qui a changé depuis l’arrivée de Fabien Galthié au sein du staff ? Tout est plus clair aujourd’hui, plus carré. On sait exactement ce qu’on doit faire. Il n’y a aucune place pour le doute. Et c’est primordial, surtout si l’on veut être performants en défense", explique Gaël Fickou dans les colonnes du Parisien.

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Sur cette action qui peut être gérée avec une défense glissée, le capitaine Guilhem Guirado décide de monter fort et d'offrir une situation de déséquilibre défensif aux écossais.

Les Écossais jouent parfaitement et avec une passe sur un pas, Guilhel guirado est éliminé et laisse son coéquipier face à un deux contre un en bout de ligne.

Une fois le deux contre un d'école joué par les Écossais, on remarque que le numéro 9, Antoine Dupont ne fait pas le second rideau. Il a souvent été à l'aile opposée de l'action à la place de son ailier. 

Le pied

C'est la grosse surprise de ces deux premiers matchs de préparation, le jeu au pied français a évolué depuis le dernier tournoi des Six Nations. On a pu voir des sorties de balles en box-kick d'Antoine Dupont beaucoup plus longues mais surtout qui sortent en touche. Camille Lopez a également cherché les zones libres et utilisé du jeu au pied de pression avec ses ailiers souvent à la lutte à la retombée. Une belle évolution dans une Coupe du monde qui sera certainement orientée vers la précision du jeu au pied.

Sur un box-kick bien de pression ajusté par Antoine Dupont, Raka peut mettre la pression à Finn Russell malgré le mur écossais pour le gêner. Derrière, on voit qu'il est soutenu par trois joueurs bien en ligne, mais seulement 10m autour de la retombée du ballon. La ligne n'est pas formée sur le large.

Sous pression, l'ouvreur écossais relâche le ballon, bien récupéré par Raka et bien soutenu par ses trois joueurs en retrait. Gaël Fickou éjecte le ballon vers Camille Lopez qui impulse de la vitesse. Mais le jeu des Français a évolué là où il y a quelques mois ils auraient utilisé le bloc de 3 joueurs pour affronter la défense.

La suite, on la connaît. Sofiane Guitoune hérite d'un bon ballon même si Camille Lopez peut encore fixer un peu plus. Mais les jambes du centre toulousain font la différence pour l'essai de Damian Penaud. Tout est venu d'un bon jeu au pied derrière un ruck d'Antoine Dupont associé à une sortie de balle très rapide. 

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  • spir
    17561 points
  • il y a 5 ans

"Dans la ligne arrière, les ailiers sont beaucoup plus présents et disponibles derrière les centres,..."

Ah, on comprend pourquoi y sont pas sur leur aile pour la "rush defence inversée", d'où les essais qu'on encaisse ainsi !
@MoiJeFabienTheGenius

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