XV de FRANCE. Pourquoi Antoine Frisch peut-il être le numéro 12 que Fabien Galthié se cherche depuis le Mondial ?
Screenshot : RCT
Pressenti pour débuter au centre aux côtés d’Emilien Gailleton face à l’Argentine, le néo-toulonnais Antoine Frisch dispose d’un bagage qui plaît au staff des Bleus…
Il se dit depuis plusieurs mois, dans les entrailles des Bleus et ailleurs, que cette tournée en Argentine sera un fantastique incubateur pour de nombreux talents, pour la suite du second mandat de Fabien Galthié. Comme l’avait été le séjour en Australie en 2021. 
C’est d’ailleurs là-bas que Jonathan Danty, sur le point de fêter ses 29 ans, avait été "chercher le maillot", comme aime le dire l’entraîneur du XV de France. Pour ne plus le lâcher jusqu’ici, enchaînant 19 titularisations consécutives en numéro 12, sauf blessures. 
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et la deuxième partie du dernier Tournoi des 6 Nations pourrait bien avoir donné une idée de ce qu’il pourrait se tramer au centre du terrain des Bleus, à l’avenir. Dans l’irascible rugby professionnel plus qu’ailleurs, tout va très vite, et les incontournables d’hier peuvent devenir les écartés de demain, en un claquement de doigts. 

À mon poste, il y a une très grosse concurrence avec des profils complètement différents. Nico (Depoortère) a fait ses débuts dans le Tournoi, Paul Costes régale avec Toulouse… S’ils sont meilleurs que moi, ils balayeront le vieux et si jamais j’arrive à me mettre au niveau, il y aura match. - Danty, pour L'Equipe

Ainsi, le carton rouge reçu par Danty et la suspension qui en découla n’avaient fait qu’accélérer un changement auquel on s’attendait au centre, l’attaque des Bleus étant pour le moins pataude, prévisible et en manque de folie depuis l’issue du Mondial 2023. Verdict : Nicolas Depoortère et Gaël Fickou faisaient équipe pour les 2 derniers matchs (victorieux) de la compétition. 

L'expérience du Munster

Mais en Argentine, ces deux-là ne seront pas du voyage. Si les (très) jeunes Darricarère et Daunivucu pourraient "matcher" lors de la rencontre de semaine face à l’Uruguay, ou qu'Arthur Vincent et Jules Favre représentent des options crédibles. A l’heure d’écrire ces lignes, c’est Antoine Frisch qui tiendrait la corde pour débuter face aux Pumas, aux côtés d’Émilien Gailleton, samedi. 
Un ovni exilé outre-Manche depuis trois ans, la faute a un manque d’opportunités dans l’élite française. Et qui aura tout à gagner cet été, au pays de l’asado. Et ce pour plusieurs raisons. Déjà parce que si la France voir pulluler les talents en numéro 13, ce n’est pas (du tout) le cas en numéro 12. Pour preuve avec le repositionnement de Depoortère un cran plus proche de son ouvreur en mars dernier, lui qui est un pur second centre… 
Mais l’enfant de Fontainebleau fut exclusivement utilisé en 13 lors de ses deux ans au Munster, vous dites ? C’est vrai, mais le futur toulonnais possède néanmoins une formation de 10/12, soit un profil de 5/8ème très recherché au niveau international. D’autant que le dit Frisch affiche également un physique (1m89 pour 98kg) lui permettant de baisser la tête si nécessaire… 
Bref, un gros potentiel, très à l’aise techniquement, qui formait l’une des meilleures paires de centres d’Europe cette saison avec le Néo-Zélandais Alex Nankivell. Un garçon auteur aussi de 10 essais en 40 matchs sous les couleurs rouge et bleu, devenu le chouchou de la Red Army en quelques mois seulement.
Et puisqu’on dit que s’imposer à Thomond Park vous offre le bagage pour voyager partout ensuite, pourquoi ne pas voir grand chez les Bleus ? Antoine Frisch, 28 ans, semble en tout cas arriver à maturité. Et posséder le potentiel (et le profil) pour le faire, quand bien même il n’a encore jamais joué en Top 14… 
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"L'irascible rugby professionnel" ! Oh non, mais qu'est ce qu'il faut lire!? Théo Fondacci m'a tuer... 😂 😂 😂

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