XV de France. Tout le monde parle de Meafou, mais si c’était Posolo Tuilagi le futur numéro 5 des Bleus ?
Surpuissant, Posolo Tuilagi a planté un doublé face aux Baby Blacks. Screenshot : L'Equipe
Titulaire en numéro 5 avec les Bleuets ce jeudi face aux Baby Blacks, Posolo Tuilagi (1m92 pour 149kg) incarne l’avenir au poste en France. Entre lui et Meafou, Fabien Galthié aura l’embarras du choix dès 2024…

Blessé au genou et finalement déclaré inéligible à la sélection française à l’heure d’écrire ces lignes car résidant sur le sol hexagonal depuis moins de 5 ans, Emmanuel Meafou ne jouera donc pas le Mondial avec les Bleus, c’est certain. De fait, les Tricolores continueront de faire jusqu’à la fin de l’année sans le 38 tonnes du Stade Toulousain, comme c’est déjà le cas depuis le début du mandat Galthié. Pourquoi le staff le voulait-il tant ? Cela se passe de commentaire, tant utiliser ses 2m03 et 148kg comme sait le faire l’Australien ne court pas les rues, pour dire le moins.
RUGBY. Meafou absent de la Coupe du monde, est-ce si dommageable pour le XV de France ?RUGBY. Meafou absent de la Coupe du monde, est-ce si dommageable pour le XV de France ?Mais alors que les golgoths Willemse et Taofifenua devraient continuer leur duo à 130kg de moyenne à droite de la mêlée des Bleus pour le Mondial, cette inéligibilité de Meafou ne laisse-t-elle pas évoquer d’autres possibilités pour l’avenir du numéro 5 du XV de France ? Comme celle complètement en dehors des standards pour un 2ème ligne qui, ce jeudi midi, évoluait avec les Bleuets face aux Baby Blacks. Pêle-mêle, citons de Posolo Tuilagi ses 1m92 pour 145kg hors-taxes, ses mains uniques pour son gabarit, et sa capacité de déplacement assez dingue pour un joueur qui figure déjà parmi les 3 plus lourds du Top 14, à pas encore 19 ans. Pourquoi en dehors des standards ? Car qu’on se le dise, le fils d’Henry est "petit" pour le poste, mais aussi probablement trop lourd pour les exigences du niveau international aujourd’hui. Cela tombe bien, il n’est évidemment pas encore prêt, au moment où l’on se parle.

Des progrès énormes cette saison



Mais au vu du potentiel unique du Franco-Samoan arrivé en Catalogne à la signature de son père à l’USAP en 2007, lorsqu’il avait 3 ans, difficile de ne plus penser à lui pour le prochain quadriennat qui mènera les hommes de Galette au Mondial 2027. "C’est un être humain hors-normes, disait de lui Perry Freshwater, le coach des avants perpignanais, il y a quelque temps pour le Midi Olympique. À chaque fois qu'il est sur le terrain, avec la masse et l'explosivité qu'il tient son père, je pense qu'il peut faire mal à plusieurs mecs. (...) Il court de la même manière avec la tête qui bascule vers l’arrière. C'est bizarre pour moi de le voir."

Il est vrai que Posolo a quelques similitudes avec son paternel : un physique de titan (Henry affichait 1m85 pour 132kg lorsqu’il était en forme), bien sûr, mais aussi une force brute absolument hors du commun et une capacité à mouvoir cette immense carcasse comme on ne pensait pas que l’être humain puisse le faire. Ce qu’il possède en plus que l’idole samoane de 46 ans, en revanche, c’est cette technique individuelle que l’on dirait volontiers fidjienne. Capable de mobiliser 2 à 3 défenseurs sur chaque prise de balle, le minot est aussi un véritable ouvreur de portes pour ses coéquipiers grâce à son jeu après contact remarquable et surtout, avec très peu de déchet.

Dans la lignée des Skelton et Meafou ?

Tandis que du côté des zones d’ombre et à l’image de ce dont Will Skelton est le maître in extenso, nul doute que sa masse sera à l’avenir un atout immense sur les ballons portés offensifs comme défensifs, ainsi qu’en mêlée. De futures cordes à son arc dont on a déjà pu voir les premiers peignages lors du barrage d’accession, lors duquel il fut un poison pour Grenoble, au près et dans l’axe, toute la partie durant. Ce sur quoi a appuyé le manager des U20 Sébastien Calvet en conférence de presse en marge de la rencontre face aux Baby Blacks, lors de laquelle il a inscrit un doublé tout en puissance. Et où tous les mauls offensifs des jeunes français ont été construits autour du semi-remorque de l’USAP : "C’est une équipe que l’on doit presser et cela commence par l’axe, où il faudra de la puissance." Et quand on parle de puissance… Même arrivé en cours de compétition en Afrique du Sud, "oui, oui c’était une évidence (de titulariser Posolo Tuilagi)".

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De quoi se dire, tout de même, que Paul Willemse et Romain Tao ont beau avoir dépassé la trentaine tous les deux (respectivement 31 et 33 ans cette année), les Bleus ont déjà en stock de sacrés successeurs au poste. Avec, pour parler de Posolo qui lui est déjà éligible, un prototype comme l’Hexagone n’aurait, qu’on se le dise, jamais pu en proposer. Et rien que pour cela, fa'afetai tama Tuilagi.*

*Merci papa Tuilagi…

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On ne devient pas pilier droit en un claquement de doigts !
Et puis il faudrait que le poste l'intéresse !

À mon avis il devra perdre du poids pour poursuivre sa carrière professionnelle et pouvoirs intégrer l'EDF de FG!

Je le vois plutôt :
- soit n°5 très puissant et principalement utilisé pour cette qualité avec peu de demandes annexes (mobilité, sauts en touche...)
- soit il fait un très gros effort sur sa condition physique pour tenter d'accrocher un poste de 8!?
Mais pourrait t il atteindre Les objectifs de déplacement (vitesse, et résistance sur 80min) requis pour ce poste???

Je miserais prioritairement sur un travail de fond pour perdre du poids et gagner en mobilité, et faire en sorte de devenir un 5, certe pas très grand mais extrêmement puissant.

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