Imanol Harinordoquy guerrier de la demi-finale

Qui a dit que les valeurs de combat s’étaient envolées avec l’arrivée du professionnalisme ? Les nostalgiques de la belle époque ont pu ravaler leur langue ce dimanche en voyant la souffrance et l’obstination d’Imanol Harinordoquy. Le basque volant n’a pas profité longtemps des airs. Essayant de récupérer après chaque impact, Harinordoquy a tout simplement joué avec une fracture aux côtes. Cette blessure est arrivée juste avant la mi-temps sur un choc dans un ruck. Celui qui arborait un masque totalement inédit ne s’est pas économisé malgré une opération du nez une semaine auparavant.

L’intervention chirurgicale et le masque empêchaient l’international français de respirer normalement. Son champs de vision était également réduit, mais qu’importe, le troisième ligne était toujours à la pointe du combat quitte « à essayer de se remmettre en place deux côtes qui se chevauchaient » comme il s’amusait à le dire aux médias, une fois le match terminé. Le n°8 a eu l’ovation qu’il méritait à la fin d’une rencontre gagnée par le Biarritz Olympique au courage (18 à 7).

Si les Basques n’ont pas produit leur plus beau rugby, ils se sont tout de même offert le billet pour disputer la finale de H Cup au Stade de France, s’offrant en prime la qualification pour la Coupe d’Europe l’an prochain. La déception de ne pas être qualifié pour les phases finales du championnat de France est vite partie en fumée, mais l’inquiétude règne côté Biarrot car Harinordoquy et Damien Traille sont incertains pour un des plus grands matchs de l'histoire du BO.