Le conte de fée de Bernard Le Roux
Le Racingman est appelé pour la 1ère fois avec les Bleus
Appelé pour la première fois chez les Bleus, le 3e ligne d'origine sud-africaine se confie pour la première fois sur cette sélection.
«Fierté», «excitation», «rêve»... quand il s'agit de commenter sa sélection pour la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande, Bernard Le Roux n'est pas avare de mots. Le 3e ligne d'origine sud-africaine fait partie des quatre étrangers choisis par Philippe Saint-André pour porter cet été le maillot bleu. Après Antonie Claassen cet hiver, Le Roux perpétue la tradition des 3e ligne sudaf' sous le maillot frappé du coq. Une sélection d'ores et déjà contestée par les supporters traditionalistes qui ne comprennent pas les absences du biarrot Wenceslas Lauret ou du clermontois Damien Chouly. Mais c'est bien le Racingman, en France depuis 2009, qui prendra l'avion. Il rajoute : «L'équipe de France, c'est énorme et j'espère entrer le groupe pour jouer un ou deux test-matchs.»

Jouer avec son idole

La sélection du flanker ciel et blanc ne souffre en tout cas d'aucune controverse quant à son niveau sportif, tant il a crevé l'écran cette saison, s'imposant à son poste malgré une forte concurrence. Des performances qui lui ont donc permis de se faire remarquer par le staff du XV de France. Et dire que son destin aurait pu être tout autre ! «J'ai eu une opportunité de revenir en Afrique du sud l'an dernier, mais j'ai dit "non, je veux rester en France, jouer pour l'équipe de France." C'est un pays incroyable.» Bien lui en a pris... Bernard Le Roux devrait en plus arriver frais au pays du long nuage blanc, puisqu'il a terminé sa saison vendredi par une défaite en barrage face au Stade Toulousain. Toulouse justement, un club où évolue son idole, un certain Thierry Dusautoir... qui sera son capitaine cet été ! La belle histoire, décidément.

Considéré comme Jiff

Le Roux, futur international français, est presque inconnu dans son pays d'origine puisqu'il n'a jamais disputé le Super Rugby. «Je jouais pour la province du Boland, à côté de la Western Province. Mais je n’ai jamais été sélectionné. J’ai été contacté par les Lions en Super 14 mais je suis venu pour voir quelque chose de nouveau. Au début, j’avais signé pour trois mois puis je suis resté. J’adore Paris…» Considéré comme Jiff après avoir passé trois ans au centre de formation du Racing, Le Roux est le symbole de la nouvelle formation « à la française» des clubs souhaitant détourner la règle des quotas de jeunes formés sur le territoire. Il est en tout cas loin le temps où le Sud-africain débarquait, en 2009, à l'âge de dix-neuf ans, sans parler un mot de français. «La première année fut vraiment difficile,» précise-t-il «mais maintenant que je comprends et que je peux communiquer, ça va mieux.» Pour parler la langue de Molière, le Racingman prend quatre cours de français par semaine. Mais pour le voir chanter la Marseillaise, il faudra patienter encore quelques semaines...

Voici la vidéo mise en ligne par son club, le Racing Métro, dans laquelle Bernard Le Roux confie ses premières impressions. Avec son pull siglé d'une célèbre marque au crocodile, il semble en tout cas bien intégré :

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