Le public français avait découvert la sélection du Portugal à la Coupe du Monde 2007. Les Lobos avaient chèrement vendu leur peau dans la poule des All Blacks mais ils n'avaient pas confirmé quatre ans plus tard en ratant la qualification pour le Mondial 2011. Les Portugais refont surface sur la scène internationale en brillant au Seven. Les coéquipiers de Pedro Leal se sont qualifiés dans le Top 15 à Hong Kong et le demi de mêlée a terminé deuxième meilleur marqueur du Tournoi. Un exploit pour le demi de mêlée, ouvreur ou arrière de Nice (Fédérale 1) qui fait un point sur son avenir et celui du rugby portugais.
Vous rentrez des Tournois de Hong-Kong et Tokyo où vous avez brillé avec l'équipe du Portugal...
Pedro Leal : Mission accomplie ! Grâce à la victoire sur le Japon lors du dernier match à Hong-Kong, nous avons qualifié l'équipe du Portugal pour les 10 Tournois du HSBC Seven's World Tour. Avant de rentrer dans le Top 15, nous étions invités pour seulement cinq tournois. Nous avons été moins performants à Tokyo la semaine suivante mais nous sommes passés près d'un exploit. On a perdu le premier match contre les Iles Samoa, futurs finalistes, d'un petit point. Puis nous avons cédé face à l'Afrique du Sud sur le score de 12 à 7. Le lendemain nous avons remporté un match face à l'Ecosse mais les Etats-Unis ont gagné la demi-finale du Bowl.
Le Portugal a fini à une décevante 4e place du Tournoi B... le Rugby à VII est-il en train de gagner en notoriété sur le XV ?
Pedro Leal : Nous sommes encore une petite nation du rugby et devons ainsi faire des choix. Le XV du Portugal a perdu le dernier match du Tournoi B en Ukraine car sept joueurs (dont Pedro) habituellement titulaires sont partis en Asie pour préparer le Tournoi de Hong-Kong. Il était très important de qualifier le pays dans le Top 15 du Seven alors que le Tournoi B n'est pas qualificatif pour la Coupe du Monde 2015. Les deux prochaines saisons, les résultats compteront pour la qualif' ce qui devrait être la priorité des Lobos.
C'est une mauvaise saison pour le XV du Portugal où seul la victoire contre l'Espagne nous a mis du baume au cœur. Ils étaient trop confiants en se déplaçant chez nous car ils avaient battus la Géorgie.
Tu es à 27 ans le meilleur marqueur de points de l'histoire du Seven Portugais. Peux-tu nous présenter ton parcours rugbystique?
Pedro Leal : Mon oncle, entraîneur de rugby, et mon grand frère m'ont rapidement donné le virus du rugby. Après avoir remporté cinq titre de champion du portugal chez les jeunes, j'ai été sélectionné pour le Tournoi FIRA (-19 ans) en Auvergne. Alors que j'avais 17 ans, les clubs de Montauban et Brive ont souhaité m'intégrer dans leurs centres de formation. J'ai ainsi joué deux ans à Brive avec la génération 1984 composée notamment de Damien Chouly et Régis Lespinas.
Je suis ensuite retourné à Lisbonne pour passer le Baccalauréat puis une licence en Marketing. J'ai joué au club de Direito qui a remporté sept titres ces dix dernières années. J'ai disputé la fameuse Coupe du Monde 2007 en France où j'ai eu quelques contacts pour jouer en Espagne, en Italie et en France, mais j'ai préféré rester au pays pour finir mes études. En 2011, j'ai passé un test à l'USAP qui avait une pénurie de demi d'ouverture mais le club a préféré une solution interne (Manny Edmonds). Depuis le début de saison je suis licencié au club de Nice en Fédérale 1 où je joue n°9 ou n°10. Nous sommes beaucoup de joueurs professionnels dans l'équipe mais les récentes difficultés financières ont plongé le club dans le doute. Les joueurs ne sont plus payés depuis trois mois...
Tes bonnes prestations avec le VII du Portugal sont remarquables. As-tu l'intention de te spécialiser dans la pratique du Seven avec la qualification de ton pays pour le HSBC World Seven's ? :
Pedro Leal : Non bien au contraire. L'IRB va donner plus de subventions à la fédération portugaise pour la qualification dans le Top 15. Un contrat professionnel de joueur à VII pourrait être une opportunité mais ce n'est pas mon objectif. Je veux rester en France pour obtenir un contrat professionnel en Pro D2 au moins. Je suis prêt à ne plus honorer les sélections portugaises à VII pour me consacrer à mon club la saison prochaine. J'accepterais de signer en Fédérale 1 que pour un club qui a de fortes ambitions avec un vrai projet. Si je ne peux pas rester en France, je lorgnerais sur le Japon où j'ai eu quelques contacts suite au Tournoi à Tokyo la semaine dernière.
Vous rentrez des Tournois de Hong-Kong et Tokyo où vous avez brillé avec l'équipe du Portugal...
Pedro Leal : Mission accomplie ! Grâce à la victoire sur le Japon lors du dernier match à Hong-Kong, nous avons qualifié l'équipe du Portugal pour les 10 Tournois du HSBC Seven's World Tour. Avant de rentrer dans le Top 15, nous étions invités pour seulement cinq tournois. Nous avons été moins performants à Tokyo la semaine suivante mais nous sommes passés près d'un exploit. On a perdu le premier match contre les Iles Samoa, futurs finalistes, d'un petit point. Puis nous avons cédé face à l'Afrique du Sud sur le score de 12 à 7. Le lendemain nous avons remporté un match face à l'Ecosse mais les Etats-Unis ont gagné la demi-finale du Bowl.
Le Portugal a fini à une décevante 4e place du Tournoi B... le Rugby à VII est-il en train de gagner en notoriété sur le XV ?
Pedro Leal : Nous sommes encore une petite nation du rugby et devons ainsi faire des choix. Le XV du Portugal a perdu le dernier match du Tournoi B en Ukraine car sept joueurs (dont Pedro) habituellement titulaires sont partis en Asie pour préparer le Tournoi de Hong-Kong. Il était très important de qualifier le pays dans le Top 15 du Seven alors que le Tournoi B n'est pas qualificatif pour la Coupe du Monde 2015. Les deux prochaines saisons, les résultats compteront pour la qualif' ce qui devrait être la priorité des Lobos.
C'est une mauvaise saison pour le XV du Portugal où seul la victoire contre l'Espagne nous a mis du baume au cœur. Ils étaient trop confiants en se déplaçant chez nous car ils avaient battus la Géorgie.
Tu es à 27 ans le meilleur marqueur de points de l'histoire du Seven Portugais. Peux-tu nous présenter ton parcours rugbystique?
Pedro Leal : Mon oncle, entraîneur de rugby, et mon grand frère m'ont rapidement donné le virus du rugby. Après avoir remporté cinq titre de champion du portugal chez les jeunes, j'ai été sélectionné pour le Tournoi FIRA (-19 ans) en Auvergne. Alors que j'avais 17 ans, les clubs de Montauban et Brive ont souhaité m'intégrer dans leurs centres de formation. J'ai ainsi joué deux ans à Brive avec la génération 1984 composée notamment de Damien Chouly et Régis Lespinas.
Je suis ensuite retourné à Lisbonne pour passer le Baccalauréat puis une licence en Marketing. J'ai joué au club de Direito qui a remporté sept titres ces dix dernières années. J'ai disputé la fameuse Coupe du Monde 2007 en France où j'ai eu quelques contacts pour jouer en Espagne, en Italie et en France, mais j'ai préféré rester au pays pour finir mes études. En 2011, j'ai passé un test à l'USAP qui avait une pénurie de demi d'ouverture mais le club a préféré une solution interne (Manny Edmonds). Depuis le début de saison je suis licencié au club de Nice en Fédérale 1 où je joue n°9 ou n°10. Nous sommes beaucoup de joueurs professionnels dans l'équipe mais les récentes difficultés financières ont plongé le club dans le doute. Les joueurs ne sont plus payés depuis trois mois...
Tes bonnes prestations avec le VII du Portugal sont remarquables. As-tu l'intention de te spécialiser dans la pratique du Seven avec la qualification de ton pays pour le HSBC World Seven's ? :
Pedro Leal : Non bien au contraire. L'IRB va donner plus de subventions à la fédération portugaise pour la qualification dans le Top 15. Un contrat professionnel de joueur à VII pourrait être une opportunité mais ce n'est pas mon objectif. Je veux rester en France pour obtenir un contrat professionnel en Pro D2 au moins. Je suis prêt à ne plus honorer les sélections portugaises à VII pour me consacrer à mon club la saison prochaine. J'accepterais de signer en Fédérale 1 que pour un club qui a de fortes ambitions avec un vrai projet. Si je ne peux pas rester en France, je lorgnerais sur le Japon où j'ai eu quelques contacts suite au Tournoi à Tokyo la semaine dernière.