Ramos relance, Kolbe danse, Dupont avance et c'est Placines qui conclut [VIDEO]
Les trois-quarts du Stade Toulousain dans leurs oeuvres en demi-finale de la Champions Cup.
Le Stade Toulousain a dû attendre la fin de la première période pour marquer son premier essai en demi-finale face à Exeter.

L'inspiration géniale de Russell qui libère le Racing 92 pour l'essai d'Imhoff [VIDEO]L'inspiration géniale de Russell qui libère le Racing 92 pour l'essai d'Imhoff [VIDEO]Après la qualification du Racing 92 pour la finale de la Champions Cup aux dépens des Saracens, le Stade Toulousain a défié Exeter sur ses terres. Un match que les hommes d'Ugo Mola ont attaqué tambour battant avec de longues séquences de jeu. Pourtant, ils ont dû attendre la fin de la première période pour marquer leur premier essai. Ramos avait débloqué leur compteur de points et c'est lui qui a été à l'origine de l'action avec une belle relance. Derrière, Kolbe a une nouvelle fois de la magie avec ses appuis de feu, dansant et virevoltant dans la défense anglaise avant de servir Dupont. Après un relais de Guitoune, le cuir a giclé à l'extérieur jusqu'à Placines. Le deuxième ligne, tout seul en bord de touche, a parfaitement conclu cette belle action. Un essai qui a permis à Toulouse de repasser devant quelques instants. Puisqu'avant les citrons, Exeter a repris les commandes avec une seconde réalisation.

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Les plus forts mais aussi les plus efficaces du jour ont gagné, rien à redire.
Par contre, si c'est autorisé par les copaingggs, je voudrais mettre ici l'accent sur les limites que peut parfois montrer ce qui est communément accepté et surtout admis dans le sérail comme la "méthode à la Toulousaine".
Je pense que ST est le l'équipe européenne (peut-être mm mondiale) qui est capable de proposer le plus de variété, de variantes, de variables dans son jeu. Celle qui présente le panel le plus large sur la manière d'occuper l'espace, d'investir les différentes zones de terrain. Ca tient bien évidemment à la qualité des hommes mais aussi à la dimension culturelle qui habite ce Club. ST s'est construit là-dessus (avec ho combien de succès !), sur un ADN clairement identifié et avec une dimension transgénérationnelle qui fait que ce Club est au pinacle du Rugby Français depuis si longtemps.
Quand les planètes sont peu ou prou alignées, ça peut rendre ST irrésistible (parfois par séquence à l'intérieur d'un match, parfois sur une saison, parfois mm sur un cycle plus long.).
Le match d'hier est à mon sens, un exemple où, la dite "méthode" peut parfois montrer ses limites. Je voulais surtout m'exprimer sur la dimension "psycho" !
Est-ce une forme de pression sociale ou environnementale ? Est-ce la prégnance du système qui habite les hommes ?
Toujours est-il que j'ai parfois la sensation en voyant jouer ST que les mecs semblent comme habités comme d'une "obligation morale" de faire étalage de "tous leurs savoir-faire". Un peu comme s'il y avait un espèce de contrat moral avec je ne sais qui; une mission divine qui obligerait tout porteur du maillot du ST à devoir présenter "systématiquement" le maximum de facettes du Rugby à l'intérieur d'un match !
Alors oui, quand les planètes sont un temps soit peu alignées, ça présente l'intérêt de multiplier les pistes qui amènent danger pour l'adversaire.
C'est quand elles le sont un peu moins que ST peut en payer les conséquences. J'entends par manque de continuité dans l'intention, par cette propension à vouloir multiplier les pistes qui se transforme parfois à réorienter les choses au premier échec. Pour user d'une métaphore je dirais : " C'est parce que l'orchestre est composé d'excellents musiciens au répertoire très large qu'à la moindre fausse-note, ils se sentent obligés de rattraper le coup en entamant une autre mélodie !".
Les Anglais avaient hier ce truc de considérer que s'il y a un filon à exploiter, faut y aller gaiement, sans restriction aucune, jusqu'à la corde, sans nécessairement réorienter ce choix à la moindre anicroche, au premier ballon tombé. Assez symptomatique que les commentateurs comprennent les manifestations de joie du banc d'Exeter à chaque ballon toulousain tombé comme une forme de "chambrage" alors que pour eux les choses vont au-delà. C'est qq-part pour eux aussi, la confirmation que leur fil conducteur est bel & bien le bon et que ça a pour conséquence de faire "faire des fautes" à l'adversaire !
J'ai trouvé que hier le Stade à eu plusieurs fois un fil conducteur qui s'est offert à eux. A chaque fois ils ne sont pas allés jusqu'au bout du déroulé de ce fil. Au premier nœud, à la première boucle ils se sont qq-part sentis obligés d'aller chercher un nouveau fil à dénouer.
C'est peut-être parfois un peu le revers de la médaille des mecs qui savent faire plein de choses avec talent que de ne pas aller jusqu'au bout de telle ou autre chose ?

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