VIDÉO. 6 NATIONS 2018 - Hadleigh Parkes, le globe-trotter devenu ''plaque tournante'' du Pays de Galles
Zoom sur Hadleigh Parkes, trois-quarts centre du Pays de Galles.
À 30 ans et cinq sélections au compteur, Hadleigh Parkes est déjà un élément clef du dispositif du XV du Poireau. Présentation.

2 décembre 2017, les Gallois accueillent l'Afrique du Sud pour un test match prometteur. Septième minute, Dan Biggar claque un banana kick bienvenu. Au rebond et à la réception, Hadleigh Parkes s'empare du ballon et plonge derrière la ligne. Sur l'un de ses tout premiers ballons au niveau international, Hadleigh Parkes marque contre les Boks. Il y a pire comme entrée en matière. 25 minutes plus tard, le centre inscrit un deuxième essai, les Gallois s'imposent finalement 22-20 avec une très grosse performance de Parkes (34 mètres parcourus avec le ballon, sept plaquages, deux essais). Le natif d'Hunterville en Nouvelle-Zélande est lancé.

Mais qui aurait vu cet homme marcher sur les traces de Bleddyn Williams (22 sélections avec les Gallois entre 1947 et 1955), Steven Paul Fenwick (30 sélections de 1975 et 1981) ou Jamie Roberts, tous trois centres ? Si quelqu'un était venu lui souffler, en 2010, lors de ses débuts avec la province de Manawatu, que sept ans plus tard, il porterait le maillot frappé du Poireau, la scène se serait avérée cocasse. Un Néo-Zélandais, sans origine galloise, en sélection nationale ? Surtout, un joueur de 23 ans, qui en 2010, n'a encore aucune ''référence'' et zéro match chez les professionnels au compteur. Toutefois, une carrière de rugbyman peut prendre des tournants inattendus.

Il arpente d'abord pendant quatre ans les terrains néo-zélandais et sud-africains, portant six maillots différents et participant à quatre compétitions (NPC, Super Rugby, Currie Cup et ITM Cup). À Manawatu, il est plongé dans le grand bain avec une première saison pleine en NPC (13 titularisations, deux essais). Sous les couleurs des Auckland Blues, il découvre le Super Rugby avant de rejoindre les Hurricanes puis les Southern Kings. En Afrique du Sud, il observe à un poste qui n'est pas conçu de la même manière que dans son pays natal et parfait son bagage technique.

C'est alors que Wayne Pivac va jouer un rôle clé dans la vie d'Hadleigh Parkes. Les deux hommes se sont côtoyés à Auckland où Pivac est le grand manitou d'une formation historique du championnat des provinces néo-zélandaises. En 2014, il est parachuté à Llanelli où il devient le technicien des Scarlets. Dans ses valises, il embarque Hadleigh Parkes. Une grande valise pour faire entrer ce gaillard de 100 kilos qui débarque sur le continent pour sa première expérience européenne. Le 14 décembre 2014, il dispute ses premières minutes chez les Dragons lors d'un succès devant l'Ulster. Un mois plus tard, il participe à la victoire sur les Leicester Tigers. Catapulté face à Toulon le 24 janvier, il est découvert par les supporters de la Rade mais ne peut empêcher la défaite des siens. Sous les ordres de Pivac, l'apprentissage du rugby européen pour Parkes se fait à vitesse grand V. Il devient rapidement un des leaders de sa province aux côtés du troisième-ligne écossais John Barclay, du centre Scott Williams ou de la pile Liam Williams. En 2017, son nom commence à circuler pour l'équipe nationale. En effet, Parkes est en terre galloise depuis trois ans. En vertu des critères de résidence, il est sélectionnable. Alors que son compatriote Bundee Aki est lancé avec l'Irlande, il devient international gallois.

Wayne Pivac concède au site Wales Online, fin octobre, être ''ravi'' pour son protégé. ''Il est fort dans le plaquage et avance'' souffle-t-il. En effet, Parkes est souvent très bien placé, capable de marquer en puissance ou de faire la différence par sa science du timing. C'est logiquement qu'après des performances abouties en championnat et une première cape convaincante, il est dans le squad pour le Tournoi. Titulaire lors des quatre premiers matchs, il couronne ses débuts dans la compétition d'un essai face à l'Italie. Élu homme du match contre les Transalpins, il se montre également à son avantage contre l'Irlande avec 18 plaquages ! Une statistique ahurissante pour un trois-quart. Le centre complet par excellence.

Bernard Jackman, ancien entraîneur de Grenoble, désormais à Newport, explique dans le Midi Olympique l'importance d'Hadleigh Parkes dans le dispositif de Warren Gatland. ''Dans le système gallois, le centre Hadleigh Parkes est le joueur clé [...] Parkes est un joueur néo-zélandais très technique et complet, capable de bien lire les intentions de la défense et, ainsi, de s'adapter en conséquence''. Pour le technicien, le joueur est même ''une plaque tournante''. Face aux Bleus, il devrait enchaîner avec une sixième titularisation consécutive. Son match dans le match avec Bastareaud promet. Nul doute, que ce duel pourrait avoir un impact sur le score final. On en salive, par avance.

Crédit vidéo : Andrew Forde

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comme quoi y a pire encore que ce qu'on fait nous en France. Vakatawa, Nakaitaci ou Spedding sont au moins arrivés tôt en France, très jeunes et se sont construits ici. Parks c'est plus proche du cas Kockott. Une carrière entière dans plusieurs clubs Super Rugby avant de débarquer à Scarlets un jour puis en équipe nationale. Ça ne devrait pas être permis, c'est carrément un néozélandais sans conteste possible.

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