Points forts
Incontestablement, son buteur (Greig Laidlaw) qui permet à cette équipe de rarement être décrochée au score et de marquer des points sur tous ses temps forts.
Ils ont une grande capacité à très vite basculer du statut d’attaquant à défenseur sur les turnovers en se projetant très vite vers le camp adverse avec leurs 3 joueurs du fond du terrain notamment, qui viennent se proposer avec de la vitesse.
On l’a déjà vu leur conquête mêlée, touche, ballon porté leur permet aujourd’hui de pouvoir lancer le jeu à armes égales avec les autres nations.VIDEO. Tournoi des 6 Nations. Ecosse - XV de France : la conquête du XV du Chardon décryptéeSon état d’esprit : l’Ecosse est une nation qui a beaucoup souffert de ses résultats depuis 10 ans. Il me semble qu’ils sont en train de trouver une identité, et une cohérence dans le jeu qu’ils souhaitent mettre en place qui est vraiment adaptée aux qualités de cette génération. Ils auraient pu jouer une demi-finale de Coupe du monde avec le même groupe. Ils étaient très proches lors des deux premiers matches, ont battu l’Italie : attention, quelque chose se passe en Ecosse.
Et enfin, sa discipline, on en a déjà parlé cette équipe a vraiment donné peu de points sur ce début de tournoi.
Les limites
Déficit de puissance : les images l’illustrent bien, quand ça tape vraiment très fort sur la ligne d’avantage, trop peu de joueurs écossais rivalisent dans le 1 contre 1.
Ils jouent beaucoup devant la défense. C’est forcément lié au déficit de puissance mais ils laissent parfois beaucoup d’énergie qu’ils payent forcément dans leurs temps faibles.
Leur défense est parfois friable, on l’a observé dans les statistiques : ils encaissent beaucoup d’essais. Pour rivaliser avec les grandes nations, ils devront forcément être plus efficaces dans ce secteur.
Ils sont aussi très dépendants de leur capitaine et des exploits de leur arrière. Si ces deux là font un bon match, souvent, l’Ecosse fait un bon match.
Les clés du match
Comme tous les matches de rugby depuis que ce sport existe, deux attitudes obligatoires : être très présent dans le combats, tout en restant discipliné. Sans ca, on gagne rarement les matchs. Sans surprise, l'Ecosse sera présente là dessus.
Sur les turnovers ou les contres-attaques de Stuart Hoog, ils se projettent tellement vers l’avant que s’ils perdent eux-mêmes rapidement le ballon, ils n’ont plus de couverture dans le 3ème rideau.
AVANCER avant de se déplacer : à l’image de l’essai Italien, il me semble intéressant de venir défier cette équipe dans des zones proches par du jeu direct, ou en passant par des ballons portés avant de transformer le jeu sur la largeur. Dans un premier temps en tout cas.
Défensivement - Trois points importants :
Les empêcher d’avancer et bien circuler sur les 2 ou 3 premiers temps, sur lesquels ils sont très bien organisés. Après plusieurs temps de jeu, les premiers soutiens peuvent avoir un peu de retard. Vu qu’ils peuvent être amenés à subir les duels, les contests deviennent intéressants.
Ne pas les attendre, ne pas les regarder jouer parce que à l'image de l'essai marqué face aux Gallois, même sans avancer et sans vitesse, ils peuvent trouver des solutions.
Ne pas rendre de ballons gratuits et sans pression organisée à leur fond de terrain.
Enfin, dernier point stratégique : ils sont très souvent en difficulté sur les renvois courts.
La préparation stratégique d’un match de rugby, c’est du poker : est-ce que le staff de Guy Novès va cibler les faiblesses écossaises, ou plutôt se concentrer sur ses points forts ? Est-ce que Vern Cotter aura eu le temps de régler certains de ses manques, préparera-t-il (à l’image de Joe Schmidt) des systèmes spécifiques à l’équipe de France ? Réponse dimanche après-midi.
Vous pouvez contacter Nicolas aux adresses suivantes : sur la Page Facebook Ovalie Performance et [email protected]
La Meduse
Bien que de moins en moins, il ne faut pas oublier que très souvent c'est à la 60eme minute que l'Ecosse explose, dut à un banc moins efficace, et c'est là, pour moi, qu'est la clé du match, les épuiser 60 minutes, et envoyer toutes l'artillerie aux alentours des 60 minutes. Bien que ces 2-3 dernières années, ils sont extrêmement redoutable.
Aouan
C'est le 5 ème article sur l'Ecosse cette semaine, serait ce l'équipe favorite du Rugbynistère? 😉
CaptainPicole
En même temps cette équipe d'Ecosse est vraiment intéressante : un projet de jeu ambitieux, du fighting spirit... 🙂
RuckAndRoll
Les articles "on décortique tel ou tel aspect" de Nicolas Cubilé sont très bien foutus je trouve.
C'est très intéressant pour un amateur comme moi, merci!
Blair Condor
En résumé, ils ont à peu près les mêmes faiblesses que nos tricolores (manque de puissance, jeu devant la défense). Et si ces derniers encaissent moins de points, ils en marquent moins également.
Concernant leurs points forts, ils semblent - pour l'instant - un peu mieux que nous en tout (buteur, triangle du fond, système de jeu éprouvé depuis quelques temps déjà), sauf leur banc (surtout la première ligne).
Pour les individualités, ils ont aussi 2 joueurs de top niveau là où nous n'avons que Guirado.
Alors, gagner "chez eux" serait réellement une belle performance, non ? Et le contenu ne sera t-il pas aussi important que le résultat ?
Perso, j'espère un beau match, avec deux équipes qui envoient du jeu.
CysX
La coupe du monde a fait un bien fou à ces Ecossais. Laidlaw est tellement bon, il mène son équipe comme un chef ...
Le Haut Landais
Je trouve l'essai italien un meilleur exemple des problemes de l'Ecosse qui expose dans le meme exemple les problemes de defense qui sont souvent lies a un deficit de puissance.
Cela n'empeche pas qu'ils ont quelques grosses individualites qui peuvent faire basculer le match.
Vivement demain
Le Haut Landais
Le manque de puissance des ecossais est criant depuis quelques annees a de trop rares exceptions (l'EDF n'est pas tellement mieux mais quand meme plus fournie a ce niveau), et sur l'essai de Roberts, peu de monde l'aurait arreter. Il arrive vite avec un tres bon angle et n'a qu'une petite distance a couvrir.