Face à l'Irlande, ce samedi au Stade de France, le chiffre 13 sera à l'honneur... Une bonne nouvelle pour Maxime Mermoz, titularisé au centre de l'attaque tricolore ? Le maillot floqué du n°13, ce fut surtout le maillot du légendaire Philippe Sella, ¾ centre du SU Agen et des Bleus, pendant... 13 Tournois des 5 Nations d'affilée. Le 13 février, Sella sera de nouveau sur le terrain pour son association, « Les Enfants de l'Ovale », fondée en 2003. Soit il y a tout juste 13 ans. Pour le symbole, l'ancien international donnera donc le coup d'envoi du match face au XV du Trèfle, accompagné de la petite Emira.
Gilbert Alcalay, membre fondateur de l'Association et membre du CA nous parle plus en détail des « Enfants de l'Ovale », implantée au Maroc, au Niger, à Madagascar, au Mali, en Côte d'Ivoire, en Sénégal, mais aussi en France.
Comment l'Association des Enfants de l'Ovale est-elle née ?
C'est un groupe d'amis de Philippe Sella, regroupé dans ce qu'on appelait le Club 111 (pour le nombre de sélections de l'ancien Tricolore, ndlr), passionnés de rugby et qui ont grandi avec ce sport, qui en est l'origine. Compte tenu de ce que le ballon ovale nous avait apporté, on a voulu partager la richesse de ce sport à des enfants qui n'avaient pas la chance d'avoir une éducation générale et sportive à portée de main. Le rugby, c'est un certain nombres de vertus, d'apprentissages qui aident à grandir. L'idée est partie dans une 3ème mi-temps, après un match ! On a débuté par le Maroc, grâce à un membre qui avait joué en équipe nationale contre Philippe. On s'est dit qu'il fallait y aller, en commençant par monter le projet et le premier site sur un terrain vague... Au fur et à mesure, on a développé plusieurs projets.
Justement, votre projet éducatif comporte trois dimensions : l'éducation par le sport, l'éducation générale et la santé/nutrition.
Il y a d'abord eu le rugby, bien sûr, mais on s'est aperçus que les enfants venaient aux séances d'apprentissage mais n'allaient pas tout le temps à l'école. On a donc mis en place des systèmes de soutien scolaire. Le message, c'est « tu viens jouer au rugby, mais tu vas aussi apprendre sur les bancs de l'école ». Notre projet, c'est vraiment d'aider les enfants à se construire, grandir et ce dans tous les domaines. De fil en aiguille, on a donc commencé à organiser des visites médicales pour renforcer le volet de la santé, sans oublier la nutrition. Selon le pays, un volet va prendre plus d'importance, comme à Madagascar pour la santé. Au Niger, la rescolarisation des enfants est quelque chose de très important.
Quid de la France, où les Enfants de l'Ovale sont également présents ?
La France, c'est un peu particulier. Nous sommes implantés à Viry où on intervient dans des quartiers sensibles avec des problèmes de violence et des enfants en difficulté. C'est le projet sportif, et le soutien scolaire, qui prennent le plus de place, car on ne rencontre pas les mêmes problématiques au niveau de la santé.
En tout, de combien d'enfants s'occupent l'association ?
Chaque année, environ 1400 enfants. 60% de garçons et 40% de filles, ce qui est important, notamment sur le plan de l'émancipation de la fille, notamment au Sénégal ou au Maroc, où la religion est quelque chose d'important. On s'occupait des garçons, mais les filles voulaient également faire des choses. « Nous aussi on veut faire du rugby ! » Il ne faut pas non plus oublier les 60 éducateurs et les 100 bénévoles, avec des équipes locales, sur chacun de nos sites. Il y a notamment beaucoup d'expatriés, qui ont grandi en jouant au rugby. Nous avons également fondé « L'Académie des enfants de l'Ovale » avec des cycles de formation et d'échanges entre les éducateurs de tous les pays. Même si on ne part pas du même point de départ selon le pays, l'objectif, c'est que l'enfant ait le même parcours. On s'engage vraiment dans la durée.
Que faudrait-il pour que vous vous engagiez sur un autre continent ?
On a eu des contacts avec l'Amérique du Sud et l'Europe centrale, mais cela pose un problème de coûts. En Afrique, on a plus de facilités à établir des relais naturels pour le suivi des enfants. L'argent, c'est quand même le nerf de la guerre. On veut qu'un maximum de moyens soit consacré pour les enfants, plutôt que pour les transports et les déplacements. On fonctionne par partenariat à 98%, on n'a pas bénéficié de beaucoup de subventions publiques, parce qu'on ne les a pas cherchées.
Et si un lecteur lit cet article et veut aider Les Enfants de l'Ovale, comment fait-il ?
Tout d'abord, nous sommes reconnus d'intérêt général : toutes les aides apportées bénéficient de déduction fiscale. Pour les particuliers, on peut faire des dons via notre site. Les entreprises peuvent également faire des dons, mais aussi solliciter un partenariat, sur plusieurs années. Qui sait, avec de l'aide, nous pourrons ouvrir un... treizième site.
Gilbert Alcalay, membre fondateur de l'Association et membre du CA nous parle plus en détail des « Enfants de l'Ovale », implantée au Maroc, au Niger, à Madagascar, au Mali, en Côte d'Ivoire, en Sénégal, mais aussi en France.
Comment l'Association des Enfants de l'Ovale est-elle née ?
C'est un groupe d'amis de Philippe Sella, regroupé dans ce qu'on appelait le Club 111 (pour le nombre de sélections de l'ancien Tricolore, ndlr), passionnés de rugby et qui ont grandi avec ce sport, qui en est l'origine. Compte tenu de ce que le ballon ovale nous avait apporté, on a voulu partager la richesse de ce sport à des enfants qui n'avaient pas la chance d'avoir une éducation générale et sportive à portée de main. Le rugby, c'est un certain nombres de vertus, d'apprentissages qui aident à grandir. L'idée est partie dans une 3ème mi-temps, après un match ! On a débuté par le Maroc, grâce à un membre qui avait joué en équipe nationale contre Philippe. On s'est dit qu'il fallait y aller, en commençant par monter le projet et le premier site sur un terrain vague... Au fur et à mesure, on a développé plusieurs projets.
Justement, votre projet éducatif comporte trois dimensions : l'éducation par le sport, l'éducation générale et la santé/nutrition.
Il y a d'abord eu le rugby, bien sûr, mais on s'est aperçus que les enfants venaient aux séances d'apprentissage mais n'allaient pas tout le temps à l'école. On a donc mis en place des systèmes de soutien scolaire. Le message, c'est « tu viens jouer au rugby, mais tu vas aussi apprendre sur les bancs de l'école ». Notre projet, c'est vraiment d'aider les enfants à se construire, grandir et ce dans tous les domaines. De fil en aiguille, on a donc commencé à organiser des visites médicales pour renforcer le volet de la santé, sans oublier la nutrition. Selon le pays, un volet va prendre plus d'importance, comme à Madagascar pour la santé. Au Niger, la rescolarisation des enfants est quelque chose de très important.
Quid de la France, où les Enfants de l'Ovale sont également présents ?
La France, c'est un peu particulier. Nous sommes implantés à Viry où on intervient dans des quartiers sensibles avec des problèmes de violence et des enfants en difficulté. C'est le projet sportif, et le soutien scolaire, qui prennent le plus de place, car on ne rencontre pas les mêmes problématiques au niveau de la santé.
En tout, de combien d'enfants s'occupent l'association ?
Chaque année, environ 1400 enfants. 60% de garçons et 40% de filles, ce qui est important, notamment sur le plan de l'émancipation de la fille, notamment au Sénégal ou au Maroc, où la religion est quelque chose d'important. On s'occupait des garçons, mais les filles voulaient également faire des choses. « Nous aussi on veut faire du rugby ! » Il ne faut pas non plus oublier les 60 éducateurs et les 100 bénévoles, avec des équipes locales, sur chacun de nos sites. Il y a notamment beaucoup d'expatriés, qui ont grandi en jouant au rugby. Nous avons également fondé « L'Académie des enfants de l'Ovale » avec des cycles de formation et d'échanges entre les éducateurs de tous les pays. Même si on ne part pas du même point de départ selon le pays, l'objectif, c'est que l'enfant ait le même parcours. On s'engage vraiment dans la durée.
Que faudrait-il pour que vous vous engagiez sur un autre continent ?
On a eu des contacts avec l'Amérique du Sud et l'Europe centrale, mais cela pose un problème de coûts. En Afrique, on a plus de facilités à établir des relais naturels pour le suivi des enfants. L'argent, c'est quand même le nerf de la guerre. On veut qu'un maximum de moyens soit consacré pour les enfants, plutôt que pour les transports et les déplacements. On fonctionne par partenariat à 98%, on n'a pas bénéficié de beaucoup de subventions publiques, parce qu'on ne les a pas cherchées.
Et si un lecteur lit cet article et veut aider Les Enfants de l'Ovale, comment fait-il ?
Tout d'abord, nous sommes reconnus d'intérêt général : toutes les aides apportées bénéficient de déduction fiscale. Pour les particuliers, on peut faire des dons via notre site. Les entreprises peuvent également faire des dons, mais aussi solliciter un partenariat, sur plusieurs années. Qui sait, avec de l'aide, nous pourrons ouvrir un... treizième site.
cyside
J'ai eu le plaisir de croiser Monsieur Sella, dans différents tournois à mon humble niveau et son jugement vif et éclairé à toujours été un atout.
Qu'il se dévoue pour une cause noble et juste comme celle des Enfants de L'ovale montre toute l’importance de l'homme et de son humanité.
Merci à lui.
Le Tout Ptit Ami
Un gros merci messieurs du Rugbynistère, ça c'est de l'info qu'on aime, ça réchauffe les cœurs.
Toutes ces initiatives font aussi partie du sport mais ne sont que trop peu relayées par les médias et pourtant, on est tous super content quand on nous en parle.
Merci car pour ma part c'est une très belle découverte.
Le Concombre Masqué
Allez, hop ! Encore des cadrages-débordement de monsieur Sella aux conneries de tous bords trop présentes dans notre actualité: l'Afrique et ses enfants accueille le rugby et, par son biais, l'essence même de la Fraternité.
Bravo à monsieur Gilbert Alcalay, aux éducateurs et aux bénévoles pour montrer que c'est TOUS ENSEMBLE que nous construirons un monde meilleur !!!
ocvernia
allez bougez vous venez sur cette info et donnez vos commentaires......
yandelug
Toujours très gratifiant de mettre son image et son talent au service des plus démunis;ne pas oublier tous les bénévoles qui oeuvrent dans les écoles de rugby(ou d'autres sports) qui eux aussi participent à l'intégration de pas mal de gamins et au"vivre-ensemble";
Loyam
Sella et c'est aussi ailleurs, pour exemple le Sénégal, le Maroc, et le Madagascar pour ne citer que trois terres de ce combat magnifique.
J'adore lire ces articles.
Continuez Messieurs. 😊
ocvernia
Dommage mais nous n'atteindrons pas les 200 commentaires pour cette "NEWS"; je ne veux pas faire de polémique mais il n'y a pas les grands noms des "buzzers actuels". Pas de polémique = pas de noms. Félicitations a Rugbynistère
Le Haut Landais
oui, c'est certainement un des tout meilleurs hakas que j ai vu
et tres beau projet dans plusieurs pays qui ont enormement besoin d'aide et ou on peut atteindre beaucoup avec relativement peu.
Et merci de vous occuper aussi des coins moins reluisants de France ou le rugby peut beaucoup amener aux hommes
artillon
Super vidéo en plus.. Franchement ça fait plaisir ! Et leur haka vaut bien le néo-z.
dusqual
excsella!!!
Ovalie63
Les valeurs du rugby c est aussi ça, bon article, l homme est à l image du joueur qu il a été..... Hors normes
ocvernia
Tout est dit dans ton commentaire. Philippe a toujours été un grand monsieur. Il existe un certain nombre d'ancien rugbyman internationaux ou pas qui s'investissent et dont on ne parle pas. C'est aussi vrai a l'étranger. J'espère que le rugby saura conserver cette générosité qui fait aussi les valeurs du rugby. Donnez nous des adresses de site car je suis certain que beaucoup d'amoureux de ce jeu qui totalement inconnu souhaitent s'investir en France mais surtout a l'étranger en ce qui me concerne.
Grand merci pour cette info.